Turin 1971
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Alfa Romeo Alfasud - Copyright Face au succès rencontré par la Fiat 128, le géant de Turin qui en produit quotidiennement 1 600 exemplaires, en deux et quatre portes, et en break, lance sur la même base un coupé. Celui-ci est proposé en deux types, 1100 de 64 ch Din (1 116 cm3 de la berline 128), et 1300 de 75 ch Din (1290 cm3 de la Rally), et en deux versions, S et SL. La SL se caractérise par ses doubles projecteurs circulaires, alors que la S offre de simples projecteurs rectangulaires. L'instrumentation de la SL est plus complète. Dessiné par le " Centro Style Fiat ", le coupé 128 affiche une certaine agressivité et de la " présence ", tout en pouvant accueillir quatre passagers et leurs bagages. Par rapport à la berline, l'empattement est réduit, mais les voies sont élargies. Fiat n'a pas cherché à faire preuve d'originalité en matière de style, ce qui devrait lui permettre de se mettre pour un temps à l'abri des fluctuations de la mode.
Fiat 128 Coupe - Copyright Le prototype Stratos de 1970 dessiné par Marcello Gandini sur base Lancia 1600 HF a fait couler beaucoup d'encre depuis sa présentation, avec ses lignes très futuristes qui l'inscrivent délibérément dans la lignée de la Carabo de 1968 du même designer. Bertone et Gandini viennent d'en extrapoler une version plus réaliste, la Stratos HF, destinée à s'illustrer sur les rallyes. Elle a été conçue en concertation avec Cesario Fiorio, directeur sportif de la Squadra Lancia, à partir des nombreux enseignements glanés en compétition depuis une dizaine d'années. Les pilotes, coéquipiers et mécaniciens ont été consultés. La Stratos HF séduit par sa ligne agressive, d'une largeur importante, 18 cm de plus qu'une Berlinette Alpine. Par contre, elle ne mesure que 3,67 mètres de long, autant qu'une Renault 4. Avec 1,08 mètre de hauteur, elle est 24 cm plus basse que le coupé 1600 HF. Les montants du pare-brise à courbure constante sont extrêmement fins, ce qui est un gage de visibilité.
Lancia Stratos HF Prototipo - Copyright Pininfarina présente la Ferrari BB, pour Berlinetta Boxer, magistralement dérivée du prototype P/6 dont elle conserve la même répartition des volumes, mais en paraissant plus réaliste. Il s'agit d'un coupé à la ligne parfaitement équilibrée, fine et élancée, caractérisée par une arête tracée à hauteur des pare-chocs avant et arrière formant une ceinture, ce qui donne l'impression d'une carrosserie composée de deux coques indépendantes superposées. Comme sur la Dino 246 GT, la glace arrière s'encastre profondément dans la poupe. La BB est mue par un 12 cylindres de 4 390 cm3 et 360 ch, inspiré par ceux des Ferrari 312 B de Formule 1 et 312 P Sport-prototypes. Le poids total atteint 1 160 kg. Ce coupé pourrait parfaitement être produit en série, et il est en effet vraisemblable qu'il vienne remplacer la Ferrari 365 GTB/4, dite Daytona.
Ferrari Berlinetta Boxer - Copyright Un second prototype est visible sur le stand du célèbre carrossier italien. Il s'agit d'une imposante berline aux lignes rigides et froides, qui n'évoquent en rien les rondeurs de la NSU Ro 80 sur laquelle elle est pourtant basée. Les portes arrière sont de type " suicide ". Cette solution ne serait pas acceptée par la réglementation en vigueur si un système de verrouillage ne rendait leur ouverture impossible tant que les portes avant qui sont dans " le bon sens " sont fermées. Ainsi, le montant central est réduit à son strict minimum, ce qui permet d'améliorer l'accessibilité à bord. Le toit découvrable rigide présente un mécanisme original. On peut en effet le faire glisser vers l'arrière sur deux rouleaux afin de le fixer sur le couvercle du coffre à bagages, où un emplacement lui est réservé. Sa présence n'empêche pas l'ouverture dudit coffre. Le motif latéral mis en valeur par une peinture noire est délimité par une nervure, qui masque une structure de renfort destinée à limiter les effets des petits chocs latéraux. L'ensemble est certes impressionnant, mais manque de grâce et l'harmonie.
Pininfarina NSU Ro 80 - Copyright C'est dans une lumière très particulière plutôt que dans l'ombre des deux grands carrossiers, Pininfarina et Bertone, qu'Ital Design animé par Giorgetto Giugiaro prend une place de plus en plus grande. Jusqu'à présent, on assistait presque toujours à Turin à une partie de tennis entre les deux " majors " qui se relançaient sans cesse la balle. Le premier, plus styliste, plus élégant, le second plus théoricien, plus technique. Aujourd'hui, la partie se joue à trois. Outre sa participation active à la naissance de la berline Alfasud, Giugiaro propose un nouvel exercice de style baptisé Caimano. Il s'agit d'un coupé très profilé réalisé sur la base de la même Alfasud. Le conducteur et son passager sont installés dans une position très allongée, très en arrière, ce qui permet au pare-brise de s'inscrire avec seulement un très léger décrochement dans le prolongement du capot avant. Les flancs sont solidaires du pare-brise, et le tout se relève à la verticale pour autoriser l'accès à bord.
Alfa Romeo Alfasud Caimano - Copyright Sur le même stand Ital Design, on découvre le prototype dénommé Boomerang, non motorisé. Le côté à une ligne de ceinture horizontale qui, grâce à une seconde fenêtre latérale qui naît juste un peu plus bas, divise la voiture en deux. Derrière le montant de la porte, deux prises d'air se répètent en dessous et au-dessus de la ligne de ceinture. Le capot avant et le pare-brise sont dans une parfaite continuité. Il s'ensuit un toit horizontal et un arrière en ligne droite qui suit à l'opposé la même inclinaison que le pare-brise.
Ital Design Boomerang - Copyright La Boomerang correspond au développement à outrance du fuseau et des lignes tendues. Dessinée presque uniquement avec un té plutôt qu'avec des feutres, c'est une sculpture plus qu'une voiture. La Boomerang pourrait passer pour une sportive extrême, mais il ne faut pas se fier aux apparences. C'est un contresens du point de vue aérodynamique. Dans l'habitacle, les choix sont aussi radicaux. Du volant, on ne voit que le cercle. En son centre, un panneau circulaire d'instruments contraste nettement avec les lignes droites de la carrosserie.
Ital Design Boomerang - Copyright Baldelli, carrossier sicilien installée à Messine en Sicile, présente un coupé 2 + 2 dénommé Murena. Réalisé en aluminium sur un châssis tubulaire, il peut recevoir des moteurs d'une cylindrée comprise entre 1,3 et 1,6 litre. La calandre, particulièrement agressive, est dotée de prises d'air pour le refroidissement. Baldelli, nouveau venu à Turin, n'apporte guère d'innovation dans un cercle où chacun se doit pourtant d'imposer son propre style.
Baldelli Murena - Copyright La carrosserie Coggiola, fondée par Sergio Coggiola, est installée depuis 1966 à Orbanssano près de Turin. Elle est spécialisée dans l'étude et dans la réalisation de prototypes pour les grands constructeurs. Le fabricant de peinture Glasurit a commandé à Coggiola la Dunja HF pour animer son stand. Elaborée sur une mécanique de Lancia Fulvia HF, d'après un dessin d'Aldo Sessano, la Dunja HF s'inscrit bien dans le style de son créateur. Afin de réduire la surface frontale, le radiateur avant est abaissé au maximum. Seule la partie inférieure des vitres latérales est mobile. L'arrière présente les attributs d'un petit break. Ce prototype saura t'il convaincre, face aux réalisations plus abouties de maisons comme Pininfarina, Bertone ou Ital Design ?
Coggolia / Glasurit Dunja HF - Copyright En-dehors de ses GT, Allesandro De Tomaso s'intéresse depuis quelques années à la mobilité urbaine. Après la Rowan électrique de 1967 construite chez Ghia, et une urbaine à propulsion classique habillée par Vignale en 1970, il revient sur ce thème à Turin avec une automobile dont les lignes sont assez proches de la voiture de Vignale, mais avec quatre places et un rapport volume habitable / dimensions extérieures plus favorable. Sa longueur est de 2,56 mètres, sa largeur de 1,37 mètre. L'habitacle est luxueusement doté. Le 500 cm3 Brunelli qui l'anime est placé à l'arrière sous le plancher du coffre, auquel on accède par une troisième porte.
Ghia De Tomaso City Car - Copyright Lancia est passé depuis octobre 1969 sous le giron de Fiat. Déjà doté d'une alimentation par injection, le coupé 2000, ex Flavia, adopte à Turin le système électronique mis au point par Bosch, et prend la dénomination 2000 HF. Lancia est ainsi le premier constructeur transalpin à intégrer cette technique à la grande série. Donnée pour 125 ch, soit 10 de plus que la version à carburateurs, la 2000 HF dépasse désormais les 190 km/h. Elle est identifiable à sa calandre de teinte noire mat, à ses quatre bandes sur les bas de caisse et à son sigle HF fixé à l'avant et à l'arrière.
Lancia 2000 HF - Copyright De Tomaso expose un coupé deux places 1600 Spider doté d'un châssis à poutre centrale, équipé d'un quatre cylindres Ford de 170 ch Din. Ce coupé a fait grand bruit à Turin, en particulier chez Fiat. C'est en effet Bertone qui a été choisi par Fiat pour réaliser un spider sur base Fiat 128 appelé à une fabrication en série. Cette voiture doit être présentée à Genève en mars prochain, mais De Tomaso dévoile ce coupé Ford qui ressemble étrangement au projet de Bertone. On peut s'interroger sur les origines de cette fuite ...
De Tomaso 1600 Spider - Copyright Zagato est présent avec la 3Z dont une petite série pourrait être construite pour le marché américain. Luigi Chinetti est le commanditaire de cette étude. Le moteur est un V 12 - il ne s'agit pas d'un moteur récent - de 2953 cm³ capable de fournir 250 ch Din à 7500 tr/mn. La voiture comporte un châssis tubulaire, et elle est conforme à la réglementation US sur la sécurité et la pollution. La face avant apparaît très anguleuse, et l'on observe une certaine symétrie dans le profil des parties avant et arrière.
Ferrari 3Z par Zagato - Copyright En mai 1969, Mario Zodiaco, séduit par les buggies américains, fonde AutoZodiaco, et présente au Salon de Turin 1969 son premier prototype, le Deserter, librement inspiré par le buggy original de Bruce Meyers, le Manx. L'homologation et l'industrialisation prennent du temps. La production est confiée à Giannini. Puis Mario Zodiaco devient autonome en construisant sa propre usine. Il souhaite proposer autre chose que le classique buggy d'inspiration Manx. Il entretient de bonnes relations avec Allesandro De Tomaso, et lui demande s'il connaîtrait un designer qui serait en mesure d'innover sur le thème du buggy. Assez naturellement, De Tomaso lui recommande Tom Tjaarda. D'emblée, les idées de Zodiaco et de Tjaarda convergent. Ainsi, le designer conçoit le Damaca qui est présentée sur ce Salon de Turin 1971. Ce buggy modernisé pèse 875 kg et peut atteindre 155 km/h.
Autozodiaco Damaca - Copyright Le nouveau Ford Styling Studio dévoile un de ses modèles au grand public. Il s'agit en l'occurrence d'une création réalisée sur la base d'un projet du chef du groupe Filippo Sapino pour habiller le prototype de Ford GT 70, encore à l'étude. A noter l'aérodynamisme très poussé de cette carrosserie véritablement en forme de flèche, traitée dans une teinte de sécurité orange feu. L'aménagement intérieur surprend par ses audaces futuristes, encore qu'il soit des plus fonctionnels. Cette coque exposée à Turin n'abrite aucun élément mécanique.
Ford GT 70 - Copyright La Star du carrossier Francis Lombardi, entreprise fondée en 1947 par Carlo Francesco Lombardi, ancien as de l'aviation italienne, est réalisée sur une base de Fiat 128. Sa surface vitrée est accrue par rapport au modèle de série. Une rainure latérale souligne la ligne allongée de la voiture. L'aménagement intérieur se veut particulièrement soigné. Lombardi a aussi l'intention de proposer cette carrosserie sur la base de la Fiat 125 Special. Par ailleurs, le carrossier expose la 128 Smart, dont les différences par rapport à la Fiat 128 de série portent sur la calandre à phares jumelés, sur l'adjonction d'un profil chromé autour de la voiture et de quelques modifications ayant trait à la sellerie.
Lombardi Fiat 128 Star - Copyright Dans les années 50/60, le secteur des carrosseries spéciales sur base Fiat est particulièrement florissant. On ne compte plus le nombre de réalisations en petites séries réalisées par une multitude d'artisans ou petits industriels sur les Fiat 1100, 1500, 500, 850 ... En créant une nouvelle concurrence, la présence accrue des marques étrangères auparavant totalement absentes du marché italien a conduit à une réduction de la production de ces véhicules spéciaux. Ils sont encore quelques-uns à poursuivre cette tradition, et cette année au Salon de Turin, le thème qui les a le plus intéressé est indubitablement l'habillage de la Fiat 127, ceci pour deux raisons principales, la cylindrée réduite qui en fait une voiture de masse, et le fait que Fiat ne propose pour le moment aucun dérivé de série. Pour succéder aux Fiat 600 et 80 du même type, Francis Lombardi a choisi de convertir la Fiat 127 en une version quatre portes. Pour le dessin, il s'est fait assister par Giovanni Michelloti. Ce faisant, la petite berline perd sa glace arrière rehaussée, un des éléments clé du style de la 127 imaginée par Pio Manzu. Par ailleurs, de légères modifications externes touchant à la calandre, aux profils chromés et aux glaces arrière viennent s'ajouter. La planche de bord et la sellerie font l'objet d'un traitement spécial.
Francis Lombardi Fiat 127 Lucciola - Copyright Giacomo et Giovanni Coriasco ont commencé à travailler sur des carrosseries en 1919. Giuseppe, le fils de Giovanni, a pris la suite de l'affaire à la fin des années 30. Dans les années 50, l'entreprise équipée de ses propres presses devient le leader dans la production de petits utilitaires sur base Fiat 600. Peu original, mais appelé à séduire le plus grand nombre, Coriasco dévoile cette année à Turin un break 127 Familiare. Tout l'arrière est redessiné et un hayon est installé. L'adoption d'une banquette arrière à dossier rabattable permet d'agrandir le plan de charge.
Coriasco Fiat 127 Familiare - Copyright Coriasco présente par ailleurs un petit coupé aux lignes modernes et plaisantes, qui mesure 3,90 mètres de long et pèse 720 kg. Le carrossier prévoit une production de dix exemplaires par jour.
Coriasco Fiat 127 Coupe - Copyright Moretti élargit la gamme de sa collaboration avec Fiat avec un coupé doté d'une carrosserie qui ressemble à celle que l'on a déjà vue sur base Fiat 125 et 128. La face avant est traitée de manière simplifiée, avec des phares rectangulaires issus de la Fiat 127 de série, en lieu et place des phares jumelés. Les deux pare-chocs sont réalisés en résine synthétique, qui remplace l'acier habituel. Ce coupé économique, destiné à une production en petite série, semble rassembler tous les atouts pour séduire une clientèle déçue par la standardisation à outrance des produits du géant Fiat.
Moretti Fiat 127 Coupé - Copyright Antonio et Giuseppe Savio fondent leur entreprise de carrosserie en 1919. Antonio se retire après la guerre, seul son frère cadet Giuseppe poursuit l'aventure. Il travaille essentiellement sur base Fiat. A la mort de Giuseppe en 1954, la direction de l'entreprise revient à son gendre Alfredo Caracciolo. Il se spécialise dans la production de voitures spéciales " pour une clientèle qui ne sera jamais assez nombreuse pour compromettre l'exclusivité des modèles ". Il présente cette année à Turin une automobile à usage estival, l'Albarella. Cette 127 de plage, dotée d'un arceau de protection est habillée d'une carrosserie en plastique, dont certains éléments comme les pare-chocs ou le garnissage de la partie arrière imitent assez bien le bois laqué.
Savio Albarella - Copyright Giannini est depuis les années 1920 un préparateur moteur réputé. Le petite entreprise concentre désormais ses efforts sur la Fiat 127. La nouveauté de ce Salon est la 127 NPS. Par augmentation de l'alésage, la cylindrée de cette version passe de 903 à 950 cm3. L'arbre à cames retouché, la carburation revue, les conduites d'échappement modifiées permettent d'obtenir 63 ch Din et un couple accru. La 127 NPS atteint 160 km/h, et le kilomètre départ arrêté est couvert en 34 secondes. Extérieurement, la voiture se différencie par un écusson Giannini situé sur la prise d'air, et par une bande de couleur différente sur le côté. Le volant est de type sport, et un compte-tours fait son apparition. La NP en revanche ne se différencie de la 127 que par quelques détails qui ne touchent pas aux caractéristiques fondamentales. Ce même type de préparation est disponible sur la base de la Fiat 128 Rally.
Giannini Fiat 127 NPS - Copyright Bernardo Fissore se lance en 1914 dans l'automobile en créant un atelier de réparation. En 1921, avec son frère Antonio, il fonde la Carrozzeria Fissore Spa. Ils sont rejoints plus tard par leurs jeunes frères Giovanni et Costanzo. En 1936, Bernardo prend seul la direction de l'entreprise, et se lance sur le créneau des carrosseries spéciales pour automobiles et utilitaires. L'affaire se développe de manière significative après la guerre, grâce aux nombreux travaux sur base Fiat. Le carrossier occupe jusqu'à 200 personnes au coeur des années 60. Pour ce Salon de Turin 1971, Fissore fait tout comme Savio appel à la matière plastique pour sa Gipsy. Il s'agit aussi d'une voiture de loisirs traitée dans le style anguleux des Citroën Méhari et Renault Rodéo.
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