Réalités, salon de l'automobile
Le magazine Réalités Réalités est un mensuel français qui est paru pour la première fois en février 1946, à l'initiative d'Humbert Frèrejean et de Didier Rémond. Ces deux hommes seront en 1952 à l'origine d'un autre titre : Connaissance des arts. Les bureaux de Réalités étaient installés dans le même immeuble que ceux de L'Illustration. Réalités voyait le jour à une époque où la télévision était encore balbutiante, et où peu de Français avaient l'occasion de voyager. Ce mensuel qui s'inspirait dans l'esprit de l'hebdomadaire américain illustré Life s'adressait à un lectorat plutôt bourgeois. Son prix élevé (l'équivalent de 12 euros de 2016) ne le rendait pas forcément accessible à un grand public. A l'image du lectorat qu'il voulait séduire, Réalités diffusé en grand format (245 x 315) avec un dos carré, imprimé en quadrichromie, se voulait un titre élégant, avec une réelle recherche esthétique dans la mise en page et une place majeure accordée aux photographies de qualité. Un soin particulier était apporté à la composition des couvertures. Les plus grands photographes travaillèrent pour Réalités : Henri Cartier-Bresson, Robert Doisneau, Robert Capa, William Klein ... Les fondateurs avaient souhaité après plusieurs années de guerre offrir à leurs lecteurs une information fiable, avec une ouverture sur l'extérieur qui soit objective, positive et de qualité. Chaque numéro alternait entre des sujets graves et d'autres plus légers. La formule eut du succès pendant plus de deux décennies. Réalités, revue illustrée influente dans la France des années 1950 à 1970, s'écoulait en moyenne à 160 000 exemplaires, essentiellement sur abonnement. Les reporters de Réalités pouvaient s'immerger durant plusieurs semaines dans une institution, dans un lieu, dans un pays étranger avant de produire un article qui s'étalait sur plusieurs pages. Ils ne partaient pas comme d'autres sur les points chauds du globe, mais au contraire prenaient de temps de comprendre, d'assimiler la " réalité " d'une situation, d'un pays ... Le but était de proposer aux lecteurs des informations, des témoignages, des reportages afin de lui permettre de se forger un jugement. De tendance libérale, Réalités préfigurait des titres plus contemporains comme Le Figaro Magazine. Le modèle journalistique mis en place - traiter l'actualité sur un rythme mensuel, en s'accordant le temps et la place nécessaire - fut mis à mal au fil du temps, en particulier après les évènements de mai 1968. La place réservée aux images des photographes se réduisait. La ligne éditoriale changeait, et les études poussées au ton ethnographique laissaient leur place à des articles à l'accent plus touristique. Réalités était devenu une revue " bourgeoise et ringarde " qui n'attirait plus les annonceurs. Les dernières années furent douloureuses. Le passage à l'impression couleurs fut coûteux mais nécessaire pour ce mensuel, qui avait fort à faire avec la concurrence de la télévision. Le titre était absorbé à l'issue du numéro 390 de 1978 par Le Spectacle du Monde, un mensuel créé en 1962 par Raymond Bourgine. Comme d'autres publications telles que L'Illustration ou Paris Match, Réalités proposait à ses lecteurs en octobre un numéro essentiellement consacré à l'actualité du Salon de l'Automobile de Paris. Réalités, le numéro annuel consacré à l'automobile 1946 Curieusement, le premier numéro de Réalités à s'intéresser à l'automobile est celui de mai 1946, le numéro 4 de cette toute jeune publication. La couverture est illustrée par Paul Colin. A cette époque, les voitures produites en France sont essentiellement destinées à l'exportation, afin de faire rentrer les devises dont notre pays a un besoin impérieux. Sur le faible contingent d'auto attribué au marché national par les autorités, les ministères et administrations diverses en ponctionnent une part non négligeable. Quant au reste, il ne suffit pas pour satisfaire aux demandes des clients prioritaires - médecins, professionnels ... - munis des précieux bons d'achat accordés au compte-gouttes. Douze pages sur quatre-vingt-seize de ce numéro de mai sont consacrées à l'automobile, soit 1/8 de la pagination. L'auteur situe à sa façon le contexte, à l'issue de guerre : " Six années de guerre. Cinquante millions d'usagers ont dû remiser leurs automobiles faute d'essence, de pneus, de pièces de rechange, de permis de circuler ; ou bien leurs voitures ont été réquisitionnées, volées, jetées à la ferraille : ou encore elles ont roulé, s'usant sans possibilité de remplacement. Six années qui ont paralysé les transports routiers, le tourisme, les voyages d'affaires, la simple promenade, mais qui on fait qu'exaspérer le goût, le besoin de l'automobile. Dans le monde entier la demande s'est accumulée. Les consommateurs se tournent vers les producteurs qui disposent de moyens nouveaux, décuplés par la guerre. Que seront les voitures neuves américaines, britanniques, russes, françaises, quand sortiront-elles, et à quel prix ? " Est ainsi détaillée la situation de l'industrie automobile juste avant la guerre, puis en 1946 : aux Etats-Unis, en Angleterre, en URSS et en France. Le cas de l'Italie et de l'Allemagne est à peine évoqué. Le texte plaisant à lire est complété par de nombreuses données statistiques sur la production mondiale par année depuis 1929, ainsi que sur le parc automobile de 1939 : la densité de motorisation par pays, les prévisions de production par marque, la répartition des ventes selon les catégories de prix, le niveau des exportations, etc ... Plusieurs photos noir et blanc des modèles les plus courants complètent cet ensemble de données. Contrairement à d'autres publications qui visent un public plus spécialisé, les questions purement techniques ne sont ici évoquées qu'à la fin du dossier sur une seule page, dans un article signé par l'omniprésent Charles Faroux, intitulé " L'automobile de demain ".
1947 Désormais, la sortie du numéro spécial automobile de Réalités va correspondre avec le Salon de l'Automobile de Paris, en octobre. La couverture illustre cet évènement, par un dessin non signé qui représente une multitude de véhicules au pied de la Tour Eiffel. Trente-quatre pages sur les quatre-vingt-seize que comporte cette édition sont consacrées à l'automobile. Un premier article pose la question de la viabilité de l'industrie automobile française. Ensuite, des graphiques nous éclairent sur les intentions d'achat des Français, par catégorie d'âge, de sexe et par profession. Un autre nous informe de la popularité des marques vue par les acheteurs. Citroën domine ce classement, avec 45 % de popularité, loin devant Renault, Simca et Peugeot avec respectivement 14, 14 et 10 %. On apprend par un autre graphique que Simca attire majoritairement les ouvriers, et que les cultivateurs, une catégorie encore très largement représentée, plébiscitent plutôt les Renault ou les Peugeot. Enfin, les clients de Citroën prévoient de rester fidèles à leur marque à 80 %, les acheteurs de Peugeot à 51 %, et ceux de Renault à 37 % seulement. Une pleine page de texte décrit les tendances du salon, puis une série de photos en noir et blanc révèle les dernières nouveautés des constructeurs français et étrangers. Un tableau présente en fonction d'un budget donné quel type de voiture d'occasion il est possible d'acquérir. Un imposant dossier de dix pages explique la manière dont la nouvelle Régie Renault a abandonné les fastueuses Reinastella et Viva Grand Sport d'avant-guerre, héritières du vaste empire de Billancourt, pour concentrer tous ses efforts et tous ses espoirs sur la petite 4 CV. Un second dossier de même envergure détaille comment la plus grosse fabrique d'automobiles de la planète, la General Motors, se prépare à reprendre la lutte pour la conquête du marché mondial. 1948 Réalités est une revue haut de gamme. Que ce soit dans ce numéro consacré pour une grande part à l'automobile, ou pour les autres éditions de l'année, les pleines pages de publicité font aussi partie des charmes de cette publication, qu'elles émanent des sociétés Dunlop, Heuer, Frigidaire, Arthur Martin, Ronéo ... ou de quelques autres marques aujourd'hui totalement oubliées. Mais revenons à notre sujet de prédilection, l'automobile. Elle occupe ici vingt-cinq pages. Cela débute par un sujet sur la nouvelle Ford américaine, puis sur les transmissions, la tenue de route et le rendement des moteurs. L'approche est ici plus technique. Les nouveautés font l'objet d'encarts illustrés par un cliché. Quelques photos couleurs font leur apparition sous cette rubrique (quatre au total ...). La présentation semble assez confuse pour le lecteur. Enfin, neuf pages sont consacrées à un demi-siècle d'histoire de la course automobile. Ce sujet est illustré par différentes compositions, dont une de Géo Ham.
Talbot Lago Record par Saoutchik 1949 Réalités accueille cette année quelques publicités liées au monde de l'automobile. Ce sont d'ailleurs les mêmes annonceurs que l'on retrouve chez son voisin de palier, L'Illustration. Parmi ceux-ci, on relève les marques General Motors France, les volants Quillery, les bougies AC, le carrossier Figoni et Falaschi ou les cars Chausson. Vingt-quatre pages sont consacrées à l'automobile. Le Baron Petiet, autre figure incontournable de l'automobile après-guerre, évoque les progrès techniques et les prouesses sur le plan industriel qui marquent la renaissance de l'industrie automobile française. Charles Faroux présente les nouveaux modèles pour 1950, qu'il s'agisse des productions des marques populaires ou de luxe. Quatre pages couleurs permettent d'admirer la Peugeot 203 à toit ouvrant, la Simca 8 Sport, une De Soto et une Chevrolet. Sur six pages, le lecteur découvre le passé et le présent des grands carrossiers : Kellner, Saoutchik, Chapron et surtout Figoni, qui est largement mis à l'honneur dans ce dossier. Enfin, un article de sept pages est consacré à une autre personnalité incontournable de l'automobile française des années 40 et 50 : Jean Albert Grégoire.
Talbot Lago par Figoni 1950 A l'aube de cette nouvelle décennie, la page de la guerre se tourne. L'économie redémarre, nous sommes au début des trente glorieuses. La pagination de Réalités progresse, ce numéro d'octobre 1952 compte cent cinquante-deux pages. Cependant, il n'y en a que vingt de réservées à l'automobile. La couverture à elle seule évoque un futur plus radieux. On y découvre en effet le prototype Panhard Dynavia, un engin aux formes aérodynamiques (cx de 0,24) élaboré à partir de 1944 par Louis Bionier et présenté au Salon de Paris en 1948. Le contexte économique dans lequel baigne l'industrie automobile française fait l'objet d'un long développement. Les nouveautés sont présentées sous forme de photos noir et blanc détourées avec un court commentaire pour chaque voiture. Quatre photos couleurs en pleine page agrémentent l'ensemble. Enfin six pages sont consacrées au marché de l'occasion et aux pièges que doit déjouer l'acheteur.
La 11 CV Grégoire est annoncée comme devant sortir en série au début de 1951 1951 La toute récente Renault Frégate, dont on ne sait pas encore qu'elle sera un échec commercial pour la Régie, fait la une de ce numéro d'octobre 1951, qui compte cent cinquante-six pages. Elle est photographiée dans la cour du Cercle Hippique de Chantilly. Les quarante premières pages sont réservées à des publicités, essentiellement en pleines pages. Parmi les marques automobiles, on retient les annonces pour Austin, Kaiser Frazer, Cibié, Fiat, la Panhard Dyna, l'Hotchkiss Anjou, Ford SAF et Mercedes. Les sujets liés à l'automobile occupent dix-huit pages. Pour la première fois, Réalités propose un tableau sur deux pages des prix et des caractéristiques de toutes les voitures vendues en France. Le délai de livraison est indiqué quand l'information est disponible. Notons quelques exemples : dix-huit mois pour une Traction 11 CV et seulement cinq mois pour une Traction 15-six, seize mois pour une Renault 4 CV ou une Peugeot 203. Par contre le contingent est épuisé pour 1951 pour les marques Skoda, Tatra, Fiat, Lancia et Ferrari et les commandes ne sont prises que pour 1952. Une Ferrari America est affichée à 6 300 000 francs. A ce prix, vous pouvez vous offrir 22 Citroën 2 CV. La forme et le fond des sujets automobiles restent identiques à l'année précédente. Nos Talbot et Hotchkiss paraissent bien démodées face aux modernes Porsche (356), Austin A40 Sport ou Alfa Romeo 1900. Un sujet signé A. Rouvier s'intéresse aux progrès techniques de l'automobile. En 1951, de nombreux espoirs portent sur les transmissions automatiques et sur l'injection. L'auteur convient que le développement de la voiture à turbine est encore un sujet qui appartient à un futur assez éloigné. En fin de publication, le lecteur découvre avec surprise un " supplément " de deux pages, que l'on nommerait de nos jours " publireportage ", consacré aux activités de Facel Métallon, sous-traitant pour Panhard, Simca, Ford France, Bentley, Dalahaye ... Les automobiles Facel Vega ne verront le jour que trois ans plus tard.
La Jaguar Mark III sous les ponts de Paris 1952 Sur les cent quarante pages de ce numéro d'octobre 1952, seules huit sont consacrées à l'automobile, avec une présentation du contexte et des nouveautés de l'année. Sur ces huit pages, Réalités offre à ses lecteurs deux pleines pages couleurs, l'une qui dévoile la Bentley Mark VI habillée par Facel, l'autre la Renault Frégate. La page de couverture représente la Ford Comète présentée un an plus tôt en octobre 1951. Un surprenant " supplément " est consacré à un constructeur méconnu du grand public : Pegaso. Pour une publicité Revillon, enseigne renommée de fourrure, le mannequin pose près d'une Delahaye, autre marque de prestige.
Bentley Mark VI coupé Facel 1953 Huit pages sur cent trente ont pour sujet l'automobile, selon une formule qui ne change plus d'une année sur l'autre, même si l'on regrette la diminution de la place accordée à ce sujet. Les photos couleurs sont de plus en plus présentes. Raymond Loewy est en première page de ce dossier. Il pose devant une Studebaker 1953 très personnelle puisque revue selon ses goûts. Quelques données statistiques permettent d'avoir une vision panoramique du marché mondial. En 1952, les Etats Unis ont produit 4 321 000 voitures particulières, le Japon 5 000 ! Parmi les marques de luxe ou de " demi-luxe ", Hotchkiss parvient encore à tirer son épingle du jeu avec 910 voitures produites. Salmson, Delahaye et Talbot sont en grande difficulté, avec respectivement 89, 41 et 34 unités. On apprend que le département français qui achète le plus de voitures est la Seine avec 89 691 immatriculations. La Lozère arrive en dernière position avec 392 ventes. 21 % de la production française est exportée hors de la métropole. Les marques françaises ont vendu 17 325 voitures au Benelux, mais seulement 2 164 en Grande-Bretagne et 1 861 en Allemagne de l'Ouest. La même année, 8 576 véhicules ont été importés, dont 2 006 en provenance des Etats-Unis.
Chrysler Ghia 1954 La page de couverture de cette édition 1954 est illustrée par une surprenante mise en scène. On y aperçoit un homme à bord d'une Austin Healey 100, une des nouveautés de l'année 1953, qui interpelle trois jeunes femmes qui ont pris place à bord d'une Clément Bayard de 1893. Dans ce numéro de cent vingt-six pages, sept pages seulement sont allouées à l'automobile. Un zoom est fait sur les voitures de course 1954 " dont on parle ". Pour le reste, rien de très nouveau, et l'on regrette les superbes photos couleurs des années passées. Le lecteur se console avec une double page couleurs sur laquelle sont rassemblées la plupart des automobiles françaises du millésime en cours.
1955 La Facel Vega a été exposée en octobre 1954 au Salon de Paris. Nouvelle représentante du luxe automobile à la française, elle fait la couverture de ce numéro d'octobre 1955 de Réalités, dans une teinte rouge particulièrement éclatante. Dans cette édition de cent vingt-deux pages, huit sont destinées à couvrir l'actualité automobile. L'originalité cette année passe par la présentation des dix-huit évènements marquants des douze derniers mois. Pour chaque évènement, un texte court accompagne une photo noir et blanc. Sont ainsi évoqués les accords Citroën Panhard, la nouvelle Fiat 600, la catastrophe des 24 Heures du Mans, l'arrivée de Pierre Dreyfus à la Régie Renault, etc ... Un ensemble de statistiques éclairent le lecteur sur l'évolution du marché mondial. On apprend ainsi que les Etats-Unis comptent une voiture pour trois habitants, la France une pour treize habitants et le Japon une pour cent vingt-cinq ...
Réalités, octobre 1955 1956 Le dossier sur l'automobile est devenu un sujet parmi tant d'autres dans ce numéro de Réalités d'octobre 1956, même si c'est la Simca Aronde Plein Ciel qui a l'honneur de la page de couverture. Sur huit pages de cette édition qui en compte cent vingt-huit, un des rédacteurs s'interroge marque par marque sur les soins mécaniques à apporter à son auto, après avoir questionné les cinq principaux constructeurs français. Un dossier est par ailleurs consacré aux décapotables de toutes origines, un type de carrosserie qui selon l'auteur de l'article connaît un regain d'intérêt du public à travers le monde. Quelques publicités automobiles agrémentent les premières pages : Simca vante la ligne océane de son Aronde, la publicité en noir et blanc de Peugeot est illustrée par un austère break 403, tandis que Renault essaye de vous faire apprécier " cet instant de récréation ", le soir quand vous rentrez de votre travail au volant de votre Frégate ...
Extrait d'une publicité pour la Renault Frégate 1957 Réalités à racheté en 1956 un autre titre, Fémina Illustration. La revue apparaît donc sous le titre Réalités Fémina Illustration. Le sujet automobile, même s'il est assez dense, est en voie d'extinction avec seulement cinq pages. Le texte se limite à une description du contexte économique du secteur industriel automobile, complétée par de nombreuses statistiques. Les nouveaux modèles ne sont plus présentés. On se réconforte avec la seule illustration de cet article, une photo de la Rolls Royce Silver Cloud.
Rolls Royce Silver Cloud. 1958 Il semble que cela soit la dernière édition de Réalités dans laquelle on y cause encore vraiment automobile. Renault s'offre une pleine page de publicité noir et blanc pour la Dauphine, Peugeot fait de même pour ses 403 et 203. En dehors de ces deux pages, quinze pages rédactionnelles sur les cent vingt-six de cette édition sont consacrées à l'automobile. Un premier dossier s'intéresse aux stars de la route (Porsche, MG, Maserati, Alpine ...) et à leurs conducteurs. Dans un second article, Réalités a interrogé un jeune architecte français, Guillaume Millet, sur les critères de la beauté des formes, qui selon lui sont les mêmes qu'il s'agisse d'une automobile ou ... d'une cathédrale. Cet article est illustré par des oeuvres de Guy Sabran.
La beauté des formes automobiles Un numéro de Réalités d'octobre, combien cela vaut-il ? La demande est faible, l'offre est abondante, les prix sont bas. Avec un peu de patience, vous pouvez vous constituer une collection comme celle présentée ici pour moins de cent euros. Les numéros de 1946 à 1949 sont les moins courants. Ne vous précipitez pas pour autant. les éditions des autres années se trouvent à partir de cinq euros. Ces revues ont elles quelque chose à faire dans une collection de magazines consacrés à l'automobile ? Non si l'on se réfère à la proportion objectivement faible des pages causant d'automobile. Oui si l'on est sensible aux photos couleurs de qualité, rares mais très travaillées, en page de couverture ou en pages intérieures. Oui parce que les articles même s'ils ne sont pas tous signés de personnalités du monde automobile sont agréables à lire, et plutôt étoffés. Oui, parce que les statistiques proposées certaines années sont peu connues. Oui parce qu'il n'y a pas que l'automobile dans la vie, et que lire les autres rubriques de Réalités constitue par ailleurs un agréable voyage dans le temps. Sources Un mensuel français illustré (1946-1978), par Anne de Montedard et Michel Guerrin, https://fr.wikipedia.org, http://www.photosapiens.com, http://docpresse.esj-lille.fr, collection personnelle. |