Simca Coupé 1000 et 1200 S

Depuis 1949, Simca propose à son catalogue une version mi-sportive, mi-luxueuse de son modèle à succès. La Simca Huit puis l'Aronde ont d'abord servi de base. Dans le même esprit, le constructeur de Poissy propose au Salon de Genève en mars 1962 une déclinaison " Coupé " de la 1000. Ce type d'automobile, à défaut de représenter de gros volumes, est porteur d'image. Il s'agit aussi au début des années 60 de ne pas laisser Renault seul sur ce terrain avec la Caravelle.


1. Coupé 1000, millésime 1963

Feuillet recto verso, 270 x 210, en français, marché français

La berline Simca 1000 est présentée au Salon de Paris en 1961. L'étude d'un coupé reprenant sa plateforme est déjà en cours. Facel et Bertone ont été sollicités. Mais la proposition du premier est écartée. Esthétiquement, elle déçoit quelque peu. Par ailleurs, l'avenir industriel de Facel inquiète. Le constructeur est en effet empêtré dans des problèmes de fiabilité avec sa Facellia.

Le Coupé 1000 est exposé pour la première fois au public à Genève en mars 1962. Il est animé par le 944 cm3 de la berline, poussé jusqu'à 52 ch Din, contre 50. Son style est signé par un jeune talent, Giorgietto Giugiaro, dessinateur vedette de Bertone. Réussie d'emblée, cette carrosserie ne fera l'objet d'aucune modification notable avant sa mise en production. Le Coupé 1000 ne reçoit l'agrément des mines qu'en novembre 1962. Chez Bertone, on s'affaire parallèlement à mettre en oeuvre la production des carrosseries, qui seront ensuite acheminées sur Poissy pour l'assemblage final.


2. Coupé 1000, millésime 1963

Dépliant 6 pages, 216 x 166, en français, marché français

Le Coupé 1000, voiture de luxe (ou de demi-luxe ...), est présenté dans les brochures du constructeur dans des environnements en rapport. Simca mise plus sur son élégance que sur ses performances. L'offre d'une Simca sportive est confiée à Carlo Abarth, mais alors même que la commercialisation du Coupé 1000 débute, le rapprochement avec Chrysler met un terme à la coopération avec le préparateur italien.

Le Coupé 1000 affronte sur le marché les Volkswagen Karmann, BMW 700 C, Auto Union 1000 SP, NSU Prinz, Glas S 1204, etc ... Il a dans l'Hexagone l'avantage de pouvoir s'appuyer sur un réseau national de distribution très vaste, ce qui n'est pas toujours le cas des voitures concurrentes.


3. Coupé 1000, millésime 1964

Dépliant 6 pages, 270 x 170, en français, marché français

Au Salon de Paris 1963, le coupé Simca 1000 est facturé 12 000 euros, soit plus de deux fois le prix de l'économique Simca 900 C. C'est la plus chère des Simca. Le Coupé 1000 peut faire valoir sa ligne italienne, sa belle finition qui allie luxe et sportivité, ses quatre freins à disque, mais elle est desservie par un moteur simplement emprunté à la berline GL.

Face au Coupé 1000, la Renault Caravelle affiche un prix de vente inférieur et un moteur un peu plus puissant. Elle est disponible en coupé et en cabriolet avec hard-top. Par contre, sa ligne dessinée par Pietro Frua date déjà de 1958. La nouvelle Panhard 24 apparue en 1963, avec son dessin très réussi signé Louis Bionier, ses performances et son équipement d'un bon niveau, devient une concurrente redoutable. Il s'en vend à ses débuts près de trois fois plus que de Coupé Simca 1000.


4. Coupé 1000, millésime 1967

Catalogue de 8 pages, 270 x 210, en français, marché français

Le logo du Pentastar Chrysler fait son apparition sur les automobiles Simca et sur les supports de communication. Le Coupé 1000 s'est tout de suite vu attribuer l'image d'une voiture pour dame. Qu'à cela ne tienne, le constructeur force le trait dans ses brochures, même si c'est monsieur qui tient toujours le volant.

Le Coupé 1000, comme les différentes versions de la berline, fait désormais partie d'une grande famille automobile, qui intègre aux Etats-Unis les marques Chrysler, Dodge, Plymouth et Imperial. A partir du 1er septembre 1966, toutes les Simca sont garanties deux ans ou 60 000 km. Ce changement est très clairement annoncé au verso des brochures. C'est une véritable révolution en France, quand la concurrence hexagonale n'affiche qu'une garantie de six mois. Le risque est mineur pour Simca, car cette couverture ne porte que sur le moteur (sauf les chemises, les pistons, le carburateur et la dynamo), la boîte de vitesses, la transmission et le pont, des éléments simples techniquement, et très longuement éprouvés par une production en grande série.

Malgré son élégance bien réelle et ses deux années de garantie, Simca peine à imposer son Coupé 1000 sur un marché de plus en plus concurrentiel. Les temps changent. La compétition automobile revient à la mode. Le réseau préférerait proposer une vraie voiture de sport. L'abandon du programme Simca Abarth fin 1963 rend ce besoin encore plus évident.


5. Coupé 1200 S, millésimes 1967/68

Catalogue publicitaire de 8 pages, 268 x 210, en français, marché français

Georges Héreil, président de Simca, comprend en effet que l'avenir de l'entreprise qu'il dirige passe par une image plus dynamique, plus sportive. Il présente le Coupé 1200 S à la presse le 21 juin 1967, qui pour la circonstance est invitée sur le circuit routier de Montlhéry. La voiture ne déçoit pas, mieux elle surprend les journalistes spécialisés les plus exigeants. Le 944 cm3 du Coupé 1000 a cédé sa place au moteur de la 1 100 réalésé à 1 204 cm3. Sa puissance atteint 80 ch Din grâce à l'appoint de deux carburateurs Zénith. Le Coupé 1200 S est par excellence la voiture de l'homme jeune, dynamique et sportif.

Marcello Gandini qui a remplacé Giorgetto Giugiaro chez Bertone a été chargé du style. Le coupé d'allure féminine laisse sa place à une voiture d'aspect plus viril, tout en conservant l'esthétique générale, qui n'a pas vraiment vieilli. La calandre est plus agressive, elle englobe des projecteurs additionnels. Deux prises d'air suggestives sont visibles sur le capot avant. L'arrière est garni de quatre feux. A bord, la planche de bord est habillée de faux bois, le volant à trois branches à trous et les cadrans redessinés complètent cette panoplie sportive.


6. Coupé 1200 S, millésime 1969

Catalogue publicitaire de 16 pages, 210 x 270, en français, marché français

Simca vend 2 340 exemplaires du Coupé 1200 S en 1967, 5 344 en 1968 et 3 247 en 1969. En faisant évoluer à moindres frais un modèle peu estimé, Georges Héreil a suscité un mouvement de sympathie envers Simca. Il a aussi renforcé sa crédibilité vis à vis des représentants de Chrysler, qui semblent accorder plus de confiance à leur filiale anglaise, issue du groupe Rootes.


7. Coupé 1200 S, millésime 1970

Catalogue publicitaire de 16 pages, 250 x 250, en français, marché français

Le Coupé 1200 S poursuit en toute discrétion sa carrière, avec 2 852 ventes en 1970. Sa puissance passe de 80 à 85 ch Din. L'arrivée programmée de la 1000 Rallye début 1970 n'augure rien de bon pour la 1200 S. Par ailleurs, l'accord signé entre Matra et Simca conduit à la diffusion de la Matra 530 dans le réseau Simca, ce qui réduit d'autant l'espace disponible pour la 1200 S. D'ailleurs sa production est transférée en cours d'année dans l'usine Chrysler de Rotterdam. Le succès de la berline 1100 contraint en effet Simca à faire de la place à Poissy.

Au Salon de Paris 1970, le Coupé 1200 S est proposé à 15 865 francs, à comparer aux 9 515 francs d'une 1000 Spécial bien équipée. Il s'en vend encore 936 exemplaires en 1971, qui se différencient des modèles antérieurs à leur toit vinyle. La production cesse au cours de l'automne 1971. La voiture est encore présente au Salon de Paris en octobre 1971 et à celui de Genève en mars 1972. En effet, il reste des stocks à liquider. Les Coupés 1000 et 1200 S ont été écoulés à 24 853 exemplaires entre 1963 et 1971.

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