Trésors automobiles du XXe siècle
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Descriptif
Editeur : Bibliomane
168 pages
Cote d'amour : 9,5/10
Le pitch
Ce livre reproduit à l’échelle soixante superbes
dessins originaux au stylo-bille de voitures du vingtième siècle. Ils
sont accompagnés d’un commentaire historique et technique sur le
constructeur, le modèle et son destin. Ils forment une petite histoire
du design automobile et une invitation à se replonger dans le passé,
pour y admirer les carrosseries nées de l’esprit et du crayon
de Gandini,
Opron,
Giugiaro,
Bracq ou
Earl. Les amateurs rêveront avec
ces Ferrari, Jaguar, Cadillac
et Porsche emblématiques. Ces beautés séduiront les amoureux
d’automobile et de design, les passionnés de mécanique, les
amateurs d’art et les curieux.
Olivier
Costa est chercheur et
enseignant en science politique, spécialiste de l’Union européenne et
des parlements. À son temps perdu, il écrit et dessine. Il a publié les
"
Chroniques d'un voyageur mécontent " (2018, Amazon), sous le
pseudonyme Oscar Vileito, un recueil illustré d’histoires à chute. Plan du livre
Page 6 et 7 : Sommaire
1928 - Bugatti Type 35
Plus qu'un beau livre, un très
beau livre Quelques regrets ... Le spécialiste ou l'érudit de la
chose automobile n'appendra pas grand chose, mais telle n'est pas là la
prétention de l'auteur. A noter Au hasard de mes pérégrinations chez mon libraire, je découvre l'ouvrage " Trésors Automobiles du XXe siècle " d'Olivier Costa. De prime abord, je pense qu'il s'agit encore de l'un de ces bouquins " fourre tout " tiré à des dizaines de milliers d'exemplaires par un grand éditeur, à destination du grand public (ce qui n'a rien de péjoratif). En un mot, le genre d'ouvrage que l'on retrouve chez les soldeurs et dans les bourses autos quelques années plus tard pour trois francs six sous. Que nenni. Nous avons affaire ici à une curiosité de la littérature automobile, voire à un livre d'art. Première remarque, l'aspect : une couverture épaisse, un dos toilé, une reliure cousue, un format à l'italienne, une tranche orange de la même couleur que la deuxième de couverture et la page située entre celle-ci et la page de garde. Deuxième remarque, le toucher. L'éditeur a utilisé un papier dénommé " Munken pure rough " de 120 g/m2. Ce papier non couché, blanc crème, présente un aspect naturel. Il est à la fois léger et épais, avec une surface râpeuse. Troisième remarque : les typographies utilisées, l'Aresta text pour le corps du texte, et la Ogg pour les titrages, sont agréables à l'oeil. Dernière remarque, la mise en page est élaborée, de bon goût, un vrai travail de professionnel. Dans les dix-huit pages de prologue, Olivier Costa (né en 1969) nous explique l'origine de sa passion pour l'automobile. Il nous apprend comment avec son père, il dessinait des automobiles. L'auteur revient ensuite sur quatorze souvenirs automobiles qui ont émaillé son existence. Même si cela touche à sa vie privée, chacune de ces histoires est plaisante à lire, voire attachante. Les situations, les émotions, les sentiments évoqués par l'auteur, plusieurs d'entre nous ont pu les vivre. Après une longue pause d'une trentaine d'années sans jamais avoir perdu sa passion pour l'automobile, Olivier Costa a repris son stylo-bille le 16 mars 2020, premier jour du confinement. Toutes les voitures qu'il présente sont des " classiques ". Huit d'entre elles sont d'avant-guerre, les autres couvrent la seconde moitié du XXe siècle. Chaque automobile fait l'objet d'une double page. D'un côté, on découvre un dessin d'Olivier Costa réalisé au stylo-bille, remarquable de justesse, avec un angle de vue qui peut varier d'un modèle à l'autre. De l'autre, on est invité à lire un texte assez conséquent, complété par une courte fiche de synthèse qui mentionne les années de production, le nom du designer, le type de carrosserie, le poids, le moteur, la puissance, la vitesse maximum, le temps de 0 à 100 km/h, les ventes, le prix de vente et la cote. Les textes contiennent " des informations historiques et techniques sur le constructeur et le modèle, sur la genèse, la conception et la destinée de celui-ci, mêlés à des avis personnels ". Pour compléter son savoir, l'auteur a fait appel pour cette partie à l'érudition de Michel Claire. Les textes sont concis, agréables à lire. Ils vont à l'essentiel. La syntaxe est parfaite, aucune faute, aucune coquille ne pollue cet excellent travail d'écriture. L'auteur avoue que les textes sont plus là pour accompagner les dessins, les mettre en valeur, que l'inverse. Olivier Costa déclare sans ambages que son intérêt pour l'automobile reste essentiellement focalisé sur le style, sur les formes des carrosseries. Ce n'est ni un pilote chevronné, ni un technicien de l'automobile. La sélection des voitures qu'il nous présente a été guidée par le plaisir qu'il éprouve à les contempler et/ou à les dessiner. Elle ne relève d'aucune logique rationnelle. L'auteur se désespère de la disparition programmée des voitures plaisirs, au profit des SUV et autres Crossover. Comme tant d'autres, il se désole de la domination des Cayenne, F-Pace ou Levante. " Cette généralisation du SUV, c'est le crépuscule de l'automobile telle que je l'aime " déclare-t-il. Parmi les passionnés, nous sommes certainement nombreux à partager cette opinion. Certes, on retrouve dans ce libre tous les poncifs du genre : la XK 120 conçue en un temps record, la fâcherie entre Ferrari et Lamborghini, Max Offman qui prie BMW de lancer la 507, la Mustang qui fait un carton dès le premier jour ... Ce n'est pas critiquable en soit, puisque sur ce point, l'auteur annonce la couleur et fait montre de modestie. Si vous achetez ce livre pour vous, faite le pour la beauté de l'objet, pour la passion sincère de l'auteur, pour son talent de dessinateur, pour sa capacité à retranscrire ses émotions. C'est aussi un livre que vous pouvez offrir en étant certain de ne pas vous tromper. Désormais, le petit monde de la littérature automobile compte deux grands " Costa ", André (1926/2002), et Olivier, qu'aucun lien de parenté ne semble relier.
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