Citroën GS Service / GSA Fourgonnette Entreprise


GS Break, les débuts


Citroën présente la GS Break en septembre 1971, un an après avoir dévoilé la berline. C'est le seul break de sa catégorie à être doté d'une suspension hydropneumatique, ce qui lui permet de conserver une hauteur constante, quelle que soit la charge. La GS Break " tourisme " (par opposition à l'utilitaire) est disponible en finition Confort et Club, comme la berline. Elle répond parfaitement aux besoins du voyageur de commerce, du commerçant, de l'agriculteur ... qui peut quand la fin de semaine se profile déployer la banquette arrière pour véhiculer toute sa famille.

Citroën GS Break, AM 1972

Le coffre arrière est garni de feutre enduit noir sur le plancher, sur les passages de roues et le dossier des banquettes rabattables. Esthétiquement, la GS Break tire son originalité d'une vitre de hayon qui empiète sur le toit, offrant une excellente luminosité dans l'habitacle. Elle adopte le même moteur 1 015 cm3 que la berline, ce qui est peu pour un break quand il est bien chargé. La GS Break est disponible en concession à partir de décembre 1971.


GS Commerciale, AM 1972/73


Parallèlement à la GS Break, Citroën présente la GS Commerciale, en version Confort et Club, qui ne diffère de la première que par l'inscription réglementaire des poids, dimensions et surface sur le côté avant droit du véhicule. La banquette arrière est rabattable de série sur les deux niveaux d'équipement. Comme la GS Break, sa commercialisation effective ne débute qu'en décembre 1971, pour l'AM 1972.

Pour l'AM 1973, Citroën, conscient du manque de puissance et de la fragilité de son 1 015 cm3, propose un second moteur de 1 220 cm3, plus à son aise et consommant moins que son petit frère. La GS Commerciale est ainsi disponible en trois versions : 1 015 cm3 à 12 546 francs (l'appellation Confort a disparu), 1 220 cm3 à 14 300 francs et 1 220 cm3 Club à 14 900 francs.

Après seulement deux années de service, la GS Commerciale disparaît du catalogue.

Citroën GS Commerciale, AM 1972/73


GS Service, AM 1972


Une partie de la clientèle professionnelle, la même que celle de l'Ami 8 Service, ne porte aucun intérêt aux portes arrière latérales et à la présence d'une banquette. Elle préfère un simple break rapide et confortable, dont les côtés sans glace de la version " tôlé " peuvent servir de support publicitaire, avec la mention des coordonnées de l'entreprise propriétaire.

C'est ainsi que toujours pour l'AM 1972, parallèlement à la GS Break et à la GS Commerciale, Citroën dévoile les utilitaires GS Service, dotés de seulement deux portes et d'un hayon, disponibles en version tôlé, avec les finitions Confort et Club, mais aussi " vitré " uniquement avec la finition Club.

L'espace entre les portes avant et le hayon arrière ne comporte aucune soudure, et la superstructure ne prend appui sur aucun montant arrière, ce qui est assez impressionnant visuellement. Sans vraiment le vouloir, Citroën a dessiné ce qui ressemble à un " break de chasse ", un type de carrosserie plutôt élitiste. Mais à l'opposé, la voiture utilise pour le moment l'unique moteur disponible, l'anémique 1 015 cm3.

Le plancher, quelle que soit la finition, est plat depuis le hayon jusqu'à l'arrière des sièges avant. Sur la version tôlé Confort, le plancher est peint. Sur les deux versions Club, tôlé et vitré, le plancher et la séparation chauffeur sont garnis d'isorel stratifié, recouvert de baguettes d'aluminium appliquées longitudinalement, elles-mêmes garnies de polyvinyle noir. Sur la version tôlé, une séparation protège les places avant de la charge, ce qui peut être utile en cas freinage brutal ou de mauvais arrimage.

La commercialisation de la GS Service ne prend effet qu'à partir de janvier 1972.

Citroën Service Club, AM 1972


GS Service, AM 1973/75


Parallèlement au 1 015 cm3, le moteur de 1 220 cm3 est aussi proposé sur le break Service à partir de l'AM 1973. Le petit moteur n'est disponible que sur la version tôlé, et un unique niveau de finition est inscrit au catalogue. La gamme est ainsi composée des Service 1015 tôlé à 12 546 francs, Service 1220 tôlé à 13 284 francs et Service 1220 vitré à 14 932 francs. Les breaks Service 1015 tôlé et 1220 vitré occupent les deux extrémités de la gamme GS en termes de tarif.

Pour l'AM 1974, la dénomination 1015 est remplacée par 6 CV, et la 1220 devient la 7 CV. Le catalogue est donc composé des Service 6 CV tôlé, Service 7 CV tôlé et Service 7 CV vitré.

Pour l'AM 1975, Citroën apporte un nouveau changement de dénomination, même si la logique de gamme demeure inchangée. On a affaire aux Service Spécial 6 CV, Service Spécial 7 CV et Service Club vitré. Avec l'arrivée des GS Pallas et Birotor, la GS Service vitré n'est plus la plus chère des GS. La GS Service Spécial 6 CV est facturée 13 640 francs, contre 11 538 francs pour la Simca 1100 VF1 et 13 000 francs pour la Peugeot 204 Fourgonnette essence, ses deux principales concurrentes.

Citroën Service Spécial 6/7 CV, AM 1975


GS Service, AM 1976/80


Après seulement quatre années de commercialisation, la gamme GS Service est considérablement réduite pour l'AM 1976, puisque ne demeure au catalogue que la Service Spécial 6 CV. Ce programme minceur est maintenu de 1977 à 1980, sous la désignation Break Entreprise 6 CV. Le 1 015 cm3 est abandonné à l'issue de l'AM 1977, au profit d'un 1 129 cm3.

Citroën Break entreprise 6 CV, AM 1977

La GSA remplace la GS à partir de l'AM 1980. La berline adopte enfin le hayon. Le carrossier Heuliez a été sollicité pour moderniser à moindres frais un modèle déjà âgé de neuf ans. La nouvelle finition fait largement appel aux éléments en plastique. La calandre, les boucliers avant et arrière sont thermomoulés. Le Break Entreprise ne bénéficie pas encore de l'évolution GSA, et reste durant l'AM 1980 une GS.

La GS Service a été produite à environ 22 000 exemplaires.


GSA Fourgonnette Entreprise, AM 1981/86


La production de la GS en version Break Entreprise est arrêtée en juillet 1980. Elle est remplacée par la GSA, dans une version dite Fourgonnette Entreprise, qui conserve dans un premier temps le 1 129 cm3, alors que le reste de la gamme GSA est dotée d'un 1 300 cm3. Ce n'est qu'à partir de l'AM 1982 que la Fourgonnette Entreprise adopte le même 1 300 cm3 que la berline.

Citroën Fourgonnette Entreprise, AM 1981

La voiture mène une carrière on ne peut plus discrète auprès de quelques artisans, et s'éclipse sans bruit à l'issue de l'AM 1986. Durant cette dernière AM, la Fourgonnette Entreprise s'affiche dans le catalogue Citroën parallèlement aux premières BX " Entreprise ", pour l'instant uniquement disponibles avec la carrosserie de la berline, le break BX n'étant commercialisé que pour l'AM 1987.

Citroën Fourgonnette Entreprise, AM 1981

Citroën ne semble pas avoir fait d'efforts particuliers pour promouvoir ses utilitaires GS et GSA. La presse les a quasiment ignorés durant toute leur carrière. En effet, c'était un sujet moins vendeur que la présentation ou les essais des berlines et des breaks pour le grand public. Environ 12 000 exemplaires de la GSA Fourgonnette Entreprise ont été assemblés.

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