Paris 1978


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Le Salon de Paris est désormais organisé tous les deux ans lors des années paires en alternance avec le Salon de Francfort. Le cru 1978 révèle une nette inclination des constructeurs pour les versions sportives de leurs modèles. Cette orientation s'accompagne d'une présence accrue de l'automatisme et de l'électronique dans les véhicules. En France, le paysage concurrentiel est en pleine mutation. Le groupe PSA vient de finaliser l'intégration de Chrysler Europe, s'ajoutant ainsi à l'acquisition précédente de Citroën. Cette expansion place PSA dans une position de leader, face à un Renault qui se retrouve désormais en posture de challenger sur le marché national et européen.


Lancées par Chrysler en 1975, les Simca 1307 et 1308 se sont rapidement imposées grâce à leur carrosserie moderne et leur rapport qualité/prix compétitif, ce qui leur a valu le prestigieux titre de " Voiture de l'année 1976 ". Ces modèles ont succédé aux Simca 1301 et 1501, qui commençaient à accuser le poids des ans. Leur esthétique se caractérise par des lignes tendues et anguleuses, ainsi que des surfaces vitrées généreuses qui offrent une excellente visibilité. On note aussi l'intégration de pare-chocs en plastique gris teinté dans la masse. La carrosserie de ces berlines 5 portes avec hayon offre une excellente modularité.

En complément des 1307 GLS, 1307 S et 1308 GT déjà connues, Chrysler profite du Salon de Paris pour lancer la nouvelle 1309 SX. Positionnée sur le segment haut de gamme, cette version est propulsée par un moteur de 1 592 cm³ développant 88 ch Din. Elle se distingue par l'intégration d'un ordinateur de bord et propose de série une boîte automatique à trois rapports associée à un régulateur de vitesse. Ce dernier permet de maintenir une allure constante, sans intervention sur l'accélérateur ou les freins, quelle que soit la déclivité de la route.

Simca 1309 SX - Source : https://en.wheelsage.org

La Simca Horizon, remplaçante de la vieillissante Simca 1100, a été dévoilée fin 1977 et sa commercialisation a débuté au début de l'année 1978. Cette berline à hayon et 5 portes est conçue pour rivaliser dans le segment très compétitif des compactes avec les Volkswagen Golf, Renault 14 ou Ford Escort. Au Salon de Paris, Simca présente l'Horizon SX. Tout comme la 1309 SX, cette version est exclusivement proposée avec une transmission automatique à trois rapports, et dispose en série du régulateur de vitesse et d'un ordinateur de bord. Elle est équipée du même moteur de 1 442 cm³ que la 1308 GT, délivrant ici 83 ch Din. L'Horizon SX vient ainsi compléter la gamme, offrant une option plus puissante et mieux équipée que les versions LS, GL et GLS.

Simca Horizon SX - Publicité presse

La Citroën Visa, fruit d'une collaboration entre Peugeot et Citroën, est sans conteste l'attraction majeure du stand Citroën. Les versions Spécial et Club sont équipées du bicylindre refroidi à air de 652 cm3 typiquement Citroën, ciblant ainsi la clientèle des 2 CV et Dyane, mais aussi celle de la 4L. La version Super, quant à elle, hérite du 1,1 litre quatre cylindres refroidi par eau de chez Peugeot, et se positionne en concurrente directe des Peugeot 104 et Renault 5.

L'une des particularités de la Visa réside dans son satellite de commandes qui regroupe les fonctions d'essuie-glace, d'avertisseurs, de phares et de clignotants. A 26 050 francs, une Visa Super se trouve à un prix très proche de celui d'une GS Spéciale à 26 070 francs, pourtant plus spacieuse, plus valorisante pour son  propriétaire, et dotée de la suspension hydropneumatique, de quoi susciter l'hésitation. Dès l'ouverture du Salon, Bernard Verniez-Palliez, le PDG de Renault, a examiné attentivement la nouvelle Citroën, laissant présager que la Régie suivra de près son parcours commercial. L'usine de Rennes a d'ailleurs recruté 1 800 personnes cette année pour assurer sa production, avec un objectif ambitieux de 850 voitures par jour dès avril 1979.

Citroën Visa - Source : https://en.wheelsage.org

Commercialisée à partir de septembre 1972, la berline Peugeot 104 a initialement été présentée comme une berline bicorps à quatre portes, mais sans hayon. A son lancement, elle se distinguait par sa taille compacte de 3,58 mètres, ce qui en faisait la berline quatre portes la plus courte d'Europe, un avantage indéniable pour la conduite en ville. Elle est disponible avec un hayon depuis septembre 1976. A Paris, Peugeot dévoile la version S de cette berline, une réponse directe à la Renault 14 TS. Elle emprunte le moteur 1 124 cm3 de 66 ch au coupé ZS, lui permettant d'atteindre 155 km/h. Extérieurement, la 104 S se reconnaît à ses encadrements de vitres et bas de caisse noirs, ses nouvelles jantes et ses projecteurs carrés à halogène. A l'intérieur, elle offre des tissus aux motifs spécifiques, le tableau de bord et le volant de la ZS, des appuie-tête à l'avant, ainsi que d'autres améliorations de confort.

Citroën 104 S - Collection ALR

La Renault 20 et la Renault 30 partagent une plateforme et une silhouette bicorps à hayon, mais se distinguent principalement par leur motorisation : la Renault 20 est équipée de moteurs quatre cylindres, tandis que la R 30, lancée en 1975 au Salon de Genève, marque le retour de Renault au six cylindres et se reconnaît visuellement à sa calandre à quatre phares ronds. Au sein de la gamme R 30, la nouvelle version TX surpasse la TS initiale grâce à un V6 à injection de 142 ch (contre 128 ch pour la TS), associé à une boîte cinq vitesses ou automatique. La R 30 TX se dote également d'une condamnation électromagnétique intégrale (portières, hayon, trappe à essence), d'un pied milieu habillé de métal brossé, de jantes en alliage léger à croisillons, et d'un garnissage intérieur en drap velours flammé, offrant ainsi un niveau de finition et d'équipement supérieur à la R 30 TS.

Renault 30 TX - Source : https://en.wheelsage.org

L'attraction majeure du stand Renault est sans conteste le prototype de la R5 Turbo. Conçue comme la future arme de la Régie pour dominer les rallyes dès 1980, cette version se démarque radicalement de la R5 de base. Son quatre cylindres de 1 397 cm³ est annoncé pour plus de 200 ch, lui permettant d'atteindre les 200 km/h. Contrairement à la version de série qui est une traction, cette future bête de course adopte une propulsion arrière, avec un moteur central. Il ne s'agit pour l'heure que d'un projet d'étude, dont la finalisation est très attendue. Esthétiquement, le prototype se distingue par un design extrêmement musclé et agressif : ses ailes arrière sont spectaculairement élargies, des prises d'air latérales massives sont intégrées pour le refroidissement du moteur, et sa silhouette ramassée lui confère l'allure d'une véritable machine de rallye, prête à en découdre.

 

Renault 5 Turbo - Source : https://en.wheelsage.org

Le 14 mai 1987, Henri Chapron, figure emblématique de la carrosserie française, s'est éteint à l'âge de 92 ans. Affaibli par l'âge et la maladie, il ne se rendait plus que rarement à l'atelier de Levallois. Néanmoins, son héritage perdure grâce à l'engagement de son épouse, Françoise Chapron, qui prend résolument les rênes de l'entreprise. Sous sa direction, l'activité se maintient et se diversifie autour de quatre piliers : la fabrication de pièces de carrosserie pour les prototypes des constructeurs automobiles français, la réalisation d'aménagements intérieurs luxueux sur mesure pour des modèles tels que les Citroën CX et Peugeot 604, des opérations spécialisées de blindage, et la restauration minutieuse de voitures anciennes, perpétuant ainsi un savoir-faire d'exception.

Chapron présente une Peugeot 604 Landaulet allongée de 15 centimètres, commandée spécialement pour M. Heineken, des brasseries du même nom, illustrant la capacité du carrossier de Levallois à répondre aux demandes les plus exigeantes de sa clientèle prestigieuse.

Chapron 604 Landaulet - Copyright

Le Savoyard Guy Duport est présent pour la première fois au Salon de Paris avec la plus petite voiture diesel du monde : 1 CV fiscal, 10 ch réel, 2 places, 3 litres aux 100 km. Baptisée " Caddy ", sa conduite est accessible sans permis B, une simple licence A1 suffisant. Ancien fabricant de remontées mécaniques, Guy Duport a su se réinventer. Face à un marché saturé, il a redirigé son activité vers l'automobile pour garantir la pérennité de son atelier. Depuis 1976, près de 300 unités de la Caddy ont déjà été produites, toutes équipées d'un moteur Lombardi de 500 cm3, une mécanique qu'il maîtrise parfaitement pour l'avoir déjà utilisée dans son précédent domaine. La Caddy est résolument compacte, avec 2,24 mètres de long et 1,28 mètre de large. Son châssis est conçu en tube d'acier et son moteur est positionné à l'arrière. Affichée à 24 987 francs, elle se positionne à un prix très proche de celui d'une Citroën Visa Spécial ou d'une Renault Rodéo 4.

Caddy Diesel - Source : L'Automobile, n° 403, janvier 1980

Dès l'origine, Peugeot a imaginé de concevoir des versions de prestige pour sa 604 présentée au Salon de Genève 1975, ciblant ministères, ambassades, grandes entreprises et sociétés de location avec chauffeur. Pour ce faire, le constructeur de Sochaux a sollicité deux carrossiers de renom : Pourtout et Chapron. Si Pourtout a décliné l'offre, Chapron s'est montré plus enthousiaste, présentant même au Salon de Paris 1975 une 604 avec séparation chauffeur et un aménagement intérieur spécifique.

Cependant, Peugeot, visant un marché annuel de deux à trois cents unités pour une version longue, a ensuite contacté Heuliez. Sans attendre la demande de Peugeot, le carrossier de Cerizay avait déjà exploré plusieurs extensions de la 604, avec des projets allant de 17 à 98 centimètres dès 1977. Au final, seule l'option d'un allongement de 62 centimètres a été retenue et exposée sur le stand Heuliez. Une 604 Ti, facturée 57 700 francs TTC par Peugeot, voit son prix augmenter de 38 400 francs HT pour une transformation en taxi par Heuliez, et de 48 500 francs HT pour une limousine, sans compter les éventuels équipements additionnels comme les strapontins ou le garnissage velours.

Peugeot 604 HLZ - Source : https://en.wheelsage.org

Jusqu'à présent, la marque britannique Sunbeam avait une présence discrète en France, se limitant à la commercialisation confidentelle du break Avenger, dont le design remonte à 1970. Cependant, un changement de stratégie s'opère : le réseau Simca, après un temps d'hésitation, intègre désormais la distribution de la Sunbeam, devenue un modèle Chrysler. C'est une voiture compacte à deux portes avec hayon. Ce modèle arrive sur un marché déjà bien fourni en véhicules similaires. La Sunbeam conserve une propulsion classique par les roues arrière. Cette caractéristique la rend anachronique à un moment où la quasi-totalité de ses rivales adoptent la traction avant, considérée comme plus moderne et plus efficiente pour ce segment. La Sunbeam est pressentie pour prendre la relève de la Simca 1000, dont la production vient de s'achever. Quatre versions sont proposées aux acheteurs français : la LS, la GL, la GLS et la sportive Ti. Cette dernière, véritable fer de lance de la gamme, est animée par un moteur de 1 598 cm3 développant 100 ch Din, qui lui permet d'atteindre 175 km/h.

Chrysler Sunbeam GLS - Source : https://en.wheelsage.org

L'histoire de la BMW M1 prend ses racines au début des années 1970, lorsque BMW nourrit l'ambition de s'imposer durablement dans l'univers des courses de voitures de sport, notamment dans les catégories Groupe 4 et Groupe 5. La réglementation de ces compétitions exigeant la production d'un minimum de 400 exemplaires routiers pour l'homologation des modèles de course, BMW lance le projet E26. Ce projet aboutira à la M1, la toute première voiture entièrement conçue et développée par BMW Motorsport GmbH créé en 1972.

Pour concrétiser ce défi, BMW fait appel à l'expertise de Lamborghini, spécialiste reconnu des voitures de sport. L'accord initial prévoyait que Lamborghini se charge de la conception et de la fabrication du châssis tubulaire, ainsi que de l'assemblage final des véhicules, tandis que BMW fournirait le moteur et assurerait la supervision générale du projet. Le design de la carrosserie, caractérisé par ses lignes anguleuses et sa silhouette très basse, est confié à Italdesign.

BMW M1 - Source : https://en.wheelsage.org

Cependant, cette collaboration prometteuse tourne rapidement au fiasco. Lamborghini est frappé par de graves difficultés financières, l'empêchant de respecter les délais de production convenus. Les retards s'accumulent, mettant BMW sous pression pour l'homologation de sa voiture de course. Face à l'incapacité de Lamborghini à tenir ses engagements, BMW a pris une décision radicale ce printemps : reprendre le contrôle total du projet. La chaîne de production est réorganisée : Italdesign se voit confier l'assemblage des châssis et des carrosseries. Les véhicules pré assemblés sont ensuite acheminés chez Baur à Stuttgart, où sont installés le moteur et les éléments intérieurs, et où est réalisée la finition. Enfin, BMW Motorsport procède au contrôle qualité ultime.

C'est dans ce contexte complexe que la BMW M1 est officiellement présentée au public à Paris dans sa version civile. Elle est propulsée par un six cylindres en ligne de 3,5 litres, positionné en central arrière longitudinal, développant 277 chevaux. Ce moteur, conçu pour la compétition, est capable d'atteindre jusqu'à 850 chevaux sur les modèles sportifs dérivés. Avec un poids d'environ 1 300 kg, la M1 annonce une vitesse de pointe de 260 km/h.

BMW M1 - Source : https://en.wheelsage.org

En juillet 1972, Audi a dévoilé sa première génération d'Audi 80. Aujourd'hui, au Salon de Paris, le constructeur allemand présente au public la deuxième génération. Ce nouveau modèle se caractérise par un design plus consensuel, notamment avec ses six glaces latérales au lieu de quatre. Cette évolution esthétique est le fruit d'une collaboration entre Claus Luthe, responsable du design chez Audi, et Giorgetto Giugiaro d'Italdesign. Cette nouvelle Audi 80 adopte un style qui la rapproche de l'Audi 100, la berline de gamme supérieure du constructeur.

Audi 80 - Source : https://en.wheelsage.org

La Datsun 280 ZX, dévoilée en août au Japon sous le nom de Nissan Fairlady Z, succède à la 280 Z en marquant une évolution significative. Plus longue et plus large que sa devancière, elle conserve l'essence stylistique de la lignée Z tout en affichant un positionnement haut de gamme plus affirmé. Contrairement aux précédentes générations (240 Z, 260 Z et 280 Z) qui tendaient vers la sportivité pure avec une nuance de Grand Tourisme, la 280 ZX penche résolument vers le Grand Tourisme et le luxe. Ce changement stratégique est une réponse directe aux attentes du marché nord-américain, friand de confort et d'équipements.

Datsun/Nissan 280 ZX - Source : https://en.wheelsage.org

Sous le capot, la 280 ZX est animée par un moteur six cylindres de 2,8 litres à injection, développant 145 chevaux SAE. Ce bloc, bien que déjà présent sur la 280 Z, a été retravaillé pour optimiser sa consommation de carburant et pour se conformer aux normes antipollution les plus récentes. Avec la 280 ZX, Nissan vise la concurrence des coupés européens les plus raffinés (BMW Série 6, Mercedes SL, Lotus Elite, Alfa Romeo Alfetta GT, Lancia Gamma Coupé ...) affirmant ainsi ses ambitions sur le segment des voitures de sport de luxe.

Datsun/Nissan 280 ZX - Collection ALR

Lancée en mars 1978 au Japon en remplacement de la vieillissante RX-3, la Mazda RX-7 fait sa première apparition au Salon de Paris. Son style se distingue par une silhouette de type fastback élancée et des phares escamotables. Avec ce modèle, Mazda a comme Datsun avec la 280 ZX l'ambition de s'attaquer au coupés européens de prestige. Ce positionnement ambitieux est soutenu par une technologie originale : la RX-7 est en effet équipée d'un moteur rotatif bi-rotor de 1 146 cm3, développant 115 chevaux Din. Ce type de motorisation offre un fonctionnement particulièrement souple et une puissance significative pour sa cylindrée, contribuant à l'attrait technique du modèle face à ses rivales à moteurs conventionnels.

Mazda RX-7 - Source : https://en.wheelsage.org

Deux nouveaux constructeurs japonais affichent leurs ambitions sur le marché français. Daihatsu fait son entrée avec la Charade, une compacte à cinq portes animée par un moteur trois cylindres de 1 000 cm3. De son côté, Mitsubishi, outre le coupé Sapporo et la berline Galant, des modèles déjà connus, annonce la commercialisation au printemps de la Colt, identifiée sous le nom de Mirage au Japon, une deux portes aux lignes modernes. Ce type de proposition devrait être de nature à asseoir la réputation du constructeur en France.

Mitsubishi Colt - Source : https://en.wheelsage.org

Dévoilée en septembre, la nouvelle Ford Mustang marque une évolution notable. Plus imposante que la précédente Mustang II (produite de 1974 à 1978), elle réussit pourtant le pari d'être plus légère et plus économe en carburant. Son design adopte des lignes angulaires et contemporaines, s'éloignant délibérément du style " muscle car " des premières générations. Ford a choisi le Salon de Paris pour présenter en première mondiale une version spécifique et plus sportive : la Mustang Cobra. Cette variante offre une puissance de 118 ch SAE, comparée aux 89 ch de la version de base.

Ford Mustang Cobra - Source : https://en.wheelsage.org

Longue de 7,10 mètres, pesant 3 tonnes et propulsée par un imposant V8 de 8 200 cm3, la " Function Car " est une création hors norme. Ce paquebot routier a été commandité par Joseph E. Adjadj, un riche homme d'affaires saoudien et propriétaire de la marque TAG, déjà connu pour avoir acquis le paquebot France en octobre 1977. C'est au carrossier suisse Franco Sbarro qu'est revenue la tâche de fabriquer ce véhicule unique. L'objectif du projet était clair : recréer toutes les fonctionnalités d'un bureau d'affaires dans le confort d'une voiture de luxe. Partant d'une base de Cadillac Eldorado, Sbarro a conçu un véritable bureau roulant. L'habitacle intègre quatre fauteuils, deux téléphones, un fax, une télévision ... La voiture est également équipée d'un réfrigérateur et d'une machine à café.

Sbarro Function Car - Source : Philippe Calvet

L'accès à ce salon roulant se fait soit par le côté passager avant, soit par une immense porte arrière. Pour supporter le poids et la longueur impressionnants du véhicule, Sbarro a fait preuve d'ingéniosité en doublant l'essieu arrière, transformant ainsi la Cadillac en un véhicule à six roues. L'aménagement intérieur a été grandement facilité par le fait que la Cadillac Eldorado de base est une traction avant, ce qui a permis d'obtenir un plancher plat sans tunnel de transmission, offrant un espace intérieur maximal.

Sbarro Function Car - Source : Philippe Calvet

Le marché des véhicules tout-terrain est  traditionnellement dominé par des modèles robustes et utilitaires, dont les aptitudes routières sont secondaires, à l'image du Land Rover, du Toyota Land Cruiser, du Nissan Patrol, de la Fiat Campagnola ou de la Jeep CJ. Cependant, une nouvelle tendance a émergé avec l'apparition de 4x4 axés sur le luxe et le confort. La Jeep Wagoneer, lancée dès 1963, a été la pionnière dans ce segment, suivie par le Range Rover en 1970, qui a véritablement popularisé le concept du véhicule tout-terrain haut de gamme.

Dans cette lignée, le constructeur suisse Monteverdi a également marqué les esprits avec ses modèles Safari (lancé en 1976) et Sahara (en 1978), transformant des châssis américains robustes en véhicules luxueux et performants. Franco Sbarro, carrossier réputé pour ses créations audacieuses, s'inscrit aussi dans ce mouvement avec le Windhound. Ce modèle, équipé d'un moteur 6 cylindres BMW, place  la barre très haut en termes de luxe et de performance pour un 4x4.

Sbarro Windhound - Collection ALR

Présentée le 3 mai 1978 lors d'une conférence de presse à Varsovie, la FSO Polonez semble marquer le désir du constructeur polonais de s'émanciper de l'influence de Fiat. Elle affiche une carrosserie au design moderne, fruit d'une collaboration avec Italdesign. Cependant, cette modernité n'est qu'apparente : la Polonez reprend en réalité l'intégralité des composants mécaniques de l'ancienne Fiat 125P, un modèle dont la conception remonte aux années 1960. Depuis juillet, cette voiture est commercialisée en France par le réseau d'André Chardonnet sous l'appellation de Polski 1500.

Polski 1500 / FSO Polonez
Source : https://en.wheelsage.org


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