J.A. Grégoire, L'Aventure automobile
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pages vivantes et colorées de son livre, les aventures de l'automobile,
sa naissance, sa belle époque qui sentait l'huile de ricin, l'acétylène
et le caoutchouc, celle où la Bugatti " tuait l'hirondelle qui volait
bas ". Les portraits des constructeurs Mathis, Delage, Renault, Citroën,
Bugatti, ceux de certains as du volant de l'avant-guerre, sont brossés
par J. A. Grégoire d'une main de maître. Il décrit avec talent une
période de jeunesse et de gloire qu'il n'a pas connue. Je pense avec
satisfaction qu'il dépeindra avec encore plus de vérité la beaucoup
moins glorieuse époque actuelle puisqu'il est dans le bain ! L'auteur Jean Albert Grégoire, né le 7 juillet 1899, s'impose comme une figure pionnière dans l'ingénierie et l'entrepreneuriat français. Il est notamment reconnu comme étant le premier en France à avoir promu la traction avant. Il milite activement pour l'emploi des alliages d'aluminium dans la conception automobile. Orphelin, fils de Jules Grégoire, ingénieur des arts et manufactures, et de Berthe Elrina Ohresser, il est élevé par son oncle maternel. Son parcours scolaire le mène au pensionnat de Passy, puis au collège Stanislas. En 1917, il se distingue en devenant champion de France interscolaire du 100 mètres. Il intègre l'École polytechnique en 1918, dont il sort diplômé en 1921, complétant également sa formation par un doctorat en droit. Passionné d'automobile, Jean Albert Grégoire co-fonde en 1925, avec des amis dont Pierre Fenaille, la société des garages des Chantiers à Versailles. Dès 1926, il conçoit son propre véhicule, la Tracta Gephi, qui atteint une vitesse de 145 km/h. L'année suivante, il crée, toujours avec Fenaille, la Société des automobiles Tracta. Bien qu'il ne soit pas le premier à concevoir la traction avant, il en est le promoteur en France. En tant que constructeur et pilote, il participe aux 24 Heures du Mans de 1927 à 1930 au volant d'une Tracta, équipée des joints homocinétiques qu'il a inventés avec Fenaille. Durant ces courses, il se classe à quatre reprises, obtenant sa meilleure performance avec une septième place en 1927. Face à des ventes insuffisantes, il cède en 1932 la licence de son joint homocinétique Tracta à la société américaine Bendix. L'impact de cette invention est considérable : André Citroën l'intègre à ses célèbres Traction Avant, et dix ans plus tard, les joints Tracta équipent tous les véhicules tout-terrain alliés de la Seconde Guerre mondiale, y compris la Jeep Willys, démontrant leur robustesse et leur fiabilité dans des conditions extrêmes. En 1936, le bureau d’études qu'il a fondé développe un système de carcasse intégrale en aluminium coulé, qu'il présente au Salon de 1937. A la fin de la guerre, il tente d'intéresser les grands constructeurs français à ce concept. Il rencontre peu d'écho, sauf chez Panhard. En 1946, il synthétise le fruit de ses diverses recherches, la traction avant, la carcasse coulée et les quatre roues indépendantes, dans la Dyna Panhard. Grégoire collabore également avec la Compagnie Générale d’Electricité pour la production d'une voiture électrique qui, en 1942, réalise un parcours de 225 km à plus de 40 km/h de moyenne. S'appuyant sur des études aérodynamiques entamées en 1943, il parvient à faire produire en 1949, par le constructeur Hotchkiss, un véhicule essence haut de gamme : la Hotchkiss-Grégoire. Cependant, les difficultés de Hotchkiss, les multiples problèmes techniques inhérents aux spécificités du projet et son coût de revient élevé entraînent l'arrêt de sa production en 1953, après environ 250 exemplaires. Grégoire travaille aussi avec la
Socema (Société de construction et d'équipements mécaniques pour
l’aviation), intéressée par l'intégration de sa turbine légère dans une
automobile. A partir de la Hotchkiss-Grégoire, un véhicule futuriste
voit le jour et est présenté au Salon de l'automobile de 1952, mais il
n'est pas produit en série. Grégoire tente une nouvelle fois de produire
un véhicule, cette fois avec la société Tracta, la Grégoire-Sport, où il
retrouve son ami Pierre Fenaille, président depuis 1951. Mais ce nouvel
échec commercial le conduit à abandonner ce type de projet pour se
concentrer uniquement sur les éléments techniques de l'automobile.
Jean-Albert Grégoire décède le 19 août 1992, laissant derrière lui un
héritage d'innovations qui ont profondément marqué l'histoire de
l'automobile et de l'ingénierie. Bibliographie Jean Albert Grégoire a apporté sa contribution à
l'histoire de l'automobile grâce à quatre ouvrages : Plan du livre Chapitre premier : Les
garagistes Livre à emporter en vacances Quelques regrets ... Si l'on prend cet ouvrage pour
ce qu'il est, aucun A noter L'auteur utilise la première personne. J.-A. Grégoire n'était pas seulement un historien de l'automobile, c'était un acteur majeur de son développement. Il offre au lecteur un témoignage de première main. Ce livre publié en 1953 couvre l'histoire de l'automobile jusqu'au milieu du 20ème siècle. Il ne traite donc pas des évolutions plus récentes. Le récit est teinté des expériences, des réussites, des frustrations, des opinions de l'auteur sur ses contemporains : ingénieurs, industriels et politiciens. Il y a des jugements personnels, des interprétations des événements, qui reflètent son point de vue et non une vision neutre. Le lecteur qui veut en savoir plus, avec un regard plus récent sur les évènements, peut se procurer les trois autres ouvrages de l'auteur. Ce n'est pas un livre d'initiation grand public mais plutôt un ouvrage pour les passionnés. Ce livre aborde peu les aspects sociaux, culturels ou économiques de l'automobile dans son ensemble, sauf dans la mesure où ils ont influencé les décisions techniques ou industrielles de Grégoire lui-même. Maurice de Wlaminck, ami de Jean Albert Grégoire, signe la couverture, le frontispice et la préface de cet ouvrage. Il s'agit de l'un des premiers récits d'histoire automobile ayant jamais été écrit. L'Aventure Automobile, c'est aussi le titre de l'éphémère trimestriel consacré à l'histoire de l'automobile, lancé fin 2017, dans la foulée du magazine Automobilia, six ans après la disparition de celui-ci. Le choix de ce titre correspondait à un choix délibéré, une sorte d'hommage.
Frontispice de Vlaminck |