Citroën BX
1985 : Citroën BX Evasion En 1985, Heuliez entrait dans le club fermé des constructeurs automobiles. En effet, le groupe se voyait confier par Citroën la production du break BX (à 186 827 exemplaires de 1985 à 1994), puis plus tard celle des breaks CX (4500 exemplaires en fin de série de 1989 à 1991), XM (1991/1999) et Xantia (1995/2001).
A l'origine du projet BX, Citroën n'avait même pas envisagé de proposer un break. Les comptes du constructeur, dans un équilibre instable, ne permettaient pas de financer un tel développement. Et quand bien même, les problèmes de capacité de l'usine rennaise de Citroën, déjà à son maximum, et les contraintes liées à l'installation d'une chaîne de montage, n'incitaient pas la marque aux chevrons à investir massivement ce créneau du break de moyenne gamme. L'offre de Gérard Quéveau à Citroën était alléchante. Elle incluait l'étude, l'industrialisation et la production sur les chaînes de Cerizay, avec une prise en charge de la globalité des investissements. La paternité du break BX revient donc à Heuliez, tant au niveau de l'idée, que de la conception et de la production dans l'usine de Cerizay. Il reprenait afin de réduire les coûts de production un maximum d'éléments structurels de la berline. Ainsi, l'empattement, les portes arrière et les montants latéraux étaient conservés. Le porte-à-faux était allongé de 16 centimètres, tandis que la hauteur, grâce à un pavillon surélevé, gagnait 7 centimètres. Comparez la berline et le break, les portes sont les mêmes. Sur le break, le décrochement du pavillon est bien visible, tandis que le porte-à-faux gagne 16 centimètres. La persévérance et le goût du challenge des hommes de Cerizay permirent à Heuliez de passer enfin au stade de véritable constructeur automobile. Ils parvenait en avril 1983 à infléchir la décision de la direction de Citroën, en proposant une version intelligente, économique, et agréable à l'oeil. D'un seul coup, le constructeur français proposait une seconde carrosserie, à partir d'un budget de développement minimum. Le break BX prenait le nom d'Evasion, emprunté au luxueux break CX présenté en 1978 par Heuliez. Quant à la berline BX, elle fut en fin de carrière, de janvier à décembre 1993, assemblée à Cerizay à environ 4000 exemplaires, afin de faire de la place sur les chaînes de montage de l'usine Citroën de Rennes à la nouvelle Xantia.
Non, nous ne sommes pas chez Citroën à Rennes La Janais, mais bien à Cerizay, la seconde ville de la BX au monde. Les hommes de Heuliez font ici honneur à la 100000ème BX Break sortie de l'usine (on devine l'inscription 100000 sur le pare-brise). Plusieurs de ces personnes ont depuis quitté l'entreprise, volontairement ou non. Quelques-unes travaillent encore sur le site. Pour la BX Break, la Ville de Cerizay participa au financement des nouveaux bâtiments, s'assura de fournir à Heuliez un approvisionnement suffisant en eau, notamment pour les besoins de la chaîne de cataphorèse, fit construire une nouvelle station d'épuration pour pourvoir aux exigences en traitement des eaux usées de la cité et de l'entreprise. Cet échange avec la municipalité était de type gagnant / gagnant : des aides au financement d'une part, des emplois et de l'activité à Cerizay d'autre part.
Période euphorique à Cerizay, le va et vient des portes voitures est incessant
Le carrossier des Deux Sèvres savait s'adapter aux demandes les plus diverses, comme en témoignent les deux réalisations ci-dessous.
Ce break BX 4x4 fut confiée à un salarié Heuliez quelques temps avant sa présentation officielle. Il s'agissait de rôder des modèles de présentation, en leur faisant faire prendre 3000 kilomètres en un minimum de temps. Ce collaborateur effectua ainsi 1700 km en un week-end avec une voiture fraîchement sortie de chaîne le vendredi matin. Comme celle-ci devait demeurer en état de sortie de ligne, les housses en plastique furent conservées. Les enjoliveurs de roues sont ici juste placés sur les jantes pour les besoins de la photo, et non clippés définitivement, ce qui procure cette impression de débord par rapport à la jante. 1985 : Citroën BX Ambulance Heuliez vend des ambulances depuis 1972. Aujourd'hui, c'est au travers de sa filiale GIFA implantée en Vendée à Saint Laurent sur Sèvre qu'est commercialisée toute une gamme d'ambulances et de véhicules sanitaires. La BX n'échappa pas au traitement !
1985 : Citroën BX Familial L'acquéreur d'un break BX pouvait choisir l'option " banquette enfants " qui était adaptable sur les BX Break de tous les types. Les enfants roulaient dos à la route. Cette option était commercialisée par Citroën Accessoires, ou par Heuliez Automobiles.
1985 : Citroën BX Coupé En bon connaisseur de la BX, Heuliez étudiait en 1985 sa vision d'un coupé sur la base d'une berline Sport. Pour limiter les coûts (ou ne pas trop remettre en cause la rigidité de l'ensemble ...), seul un côté de la voiture fut transformé. Malgré son aspect résolument sportif, ce coupé ne retint hélas pas l'attention des stratèges de la marque aux chevrons.
Ce prototype unique, identifié sous le nom de projet K, fut vendu en 2001 lorsque Heuliez se sépara d'une partie de ses réserves. Elle était dépourvue de carte grise. Elle affichait néanmoins plus de 5000 kilomètres. La consultation de l'excellent site bxworld nous permet d'apprendre que cette voiture est aujourd'hui dans un état de semi abandon chez un particulier. Qui sauvera l'ex BX Coupé de Heuliez ?
1985 : Citroën BX Van
Prototype de Citroën BX Van par Heuliez, 1985.
Qu'il était difficile de retranscrire les lignes homogènes et réussies de Marcello Gandini (Bertone) sur un monospace. Nous avons échappé au pire ! (Conservatoire Heuliez, juin 2009)
Ce monospace unique fut vendu aux enchères à Cerizay le 7 octobre 2012. L'expert de la vente prit le temps d'expliquer dans quel contexte cette voiture fut proposée à PSA, à une époque où le géant français croyait encore peu aux chances de succès de ce type de carrosserie. Renault fut plus clairvoyant avec l'Espace proposé par Matra.
Extrait de l'Auto Journal, 1994. Le modèle représenté ici est doté d'une calandre assez ambiguë : elle s'inspire des réalisations Peugeot des années 80, pourtant l'insigne est bien celui de Citroën 1985 : Citroën BX 4TC A lire aussi : http://www.citroracing-historique.org Heuliez était depuis l'opération du remodelage réussi de la Visa en bon terme avec Citroën. La coopération se poursuivit avec la break BX, puis avec la BX 4TC (4 pour 4 roues motrices, T pour Turbo et C pour Compétition) assemblée à Cerizay. Le règlement du nouveau Groupe B en Championnat du Monde des Rallyes imposait aux constructeurs la fabrication de 200 exemplaires " de série ", parallèlement aux voitures inscrites en compétition. Citroën fit le choix de la BX pour défendre ses couleurs, tandis que Peugeot venait de sélectionner la 205 pour concevoir celle qui allait devenir synonyme de succès, la mythique 205 Turbo 16. La BX 4 TC avait pour autres cousines de championnat les Audi Quattro Sport, Lancia Delta S4, Ford RS 200 ou autre Austin 6R4. La BX 4TC était animée par un quatre cylindres de 2141 cm3 doté d'un compresseur Garrett. Bien que d'origine Chrysler, la mécanique était empruntée à la Peugeot 505 Turbo Injection. Les 200 ch de son moteur en position longitudinale lui permettait d'atteindre 220 km/h. Ce positionnement particulier imposait à la Citroën de supporter un porte à faux avant de 110 centimètres, qui générait un déséquilibre de la silhouette. Une chaîne accueillait la BX 4TC à Cerizay. Néanmoins, son assemblage demeurait très artisanal. Comme chez Ford à l'époque de la glorieuse T, l'acheteur était libre de son choix de couleur, à condition que ce soit le blanc (pour Ford, c'était le noir). L'engagement de la Citroën en rallyes tourna court. En raison d'un budget limité par rapport à Peugeot notamment, la BX 4TC ne parvint jamais à s'imposer. Par ailleurs, un brutal changement de règlement écourta en 1988 la carrière sportive de ces " muscle cars " européennes. Heuliez n'assembla que 86 exemplaires de la BX 4TC entre 1985 et 1988. Le manque de mise au point des versions " de série " était notoire, et Citroën fut dès 1987 contraint d'accorder d'importants rabais, jusqu'à 40 %, pour écouler une partie du stock, sur la base d'un prix initial de 250 000 francs. Comme avec la M35 en 1971, Citroën prit la décision de racheter une partie des autos en circulation, afin de ne pas être contraint d'assurer un après-vente coûteux. Les propriétaires étaient de toute façon prévenus que l'entretien des BX 4TC ne serait plus assuré par la marque. Les invendus et les voitures reprises furent détruites devant huissier. Les survivantes, une quarantaine environ, sont encore jalousement conservées par les amateurs de la marque aux chevrons.
Avec l'aimable autorisation du site http://www.citroracing-historique.org
Une des Citroën BX 4TC conservée par Heuliez dans son conservatoire a été mise en vente le 7 juillet 2012 par Artcurial. Cette BX 4TC était annoncée comme roulante, en excellent état de carrosserie, avec un habitacle impeccable. Elle affichait 1036 kilomètres au compteur. Cet exemplaire présentait deux particularités : d'une part, la voiture fut en son temps assemblée à la main par des élèves en carrosserie du Lycée Professionnel de Niort, d'autre part, pour la distinguer des autres modèles, elle fut peinte en noir. Estimation : 40 000 à 60 000 euros - Montant de l'enchère : 32 167 euros.
Source : http://www.artcurial.com Christophe Bonnaux rédigeait dans le numéro 493 du 17 octobre 1985 d'Auto Hebdo un compte rendu de sa visite chez Heuliez, sur la ligne de montage de la Citroën BX 4TC : Le Groupe Henri Heuliez peut se vanter de jouer un rôle non négligeable dans l'escalade des homologations des " sportives de route " alias groupe B client : A son actif effectivement, nous rappellerons la construction des deux cents exemplaires de la Visa à quatre roues motrices, des caisses de la Peugeot 205 Turbo 16 et actuellement des Citroën BX 4TC ! Sans doute pouvons-nous ajouter la collaboration active d'Heuliez aux études et à la fabrication de la Renault 5 Turbo ... Avec un tel palmarès, on pourrait penser qu'Heuliez s'est spécialisé dans la fabrication des Gr. B. Il n'en est rien, et la ligne de montage de ces petites séries représente une part infime des activités du groupes ... L'industrialisation du projet BX 4TC a été menée en collaboration avec Heuliez. Le carrossier reçoit directement de Rennes la Janais les coques de série de la Citroën BX. Elles entrent alors sur la chaîne de ferrage où elles subissent une transformation radicale ! Le soubassement d'origine ne prévoit pas le passage d'un arbre de transmission vers l'arrière. Il faut donc découper le centre du plancher de chacune des coques et souder un tunnel de transmission très largement renforcé. Pour ce faire, il n'existe aucun robot bien évidemment, chaque cordon de soudure est réalisé manuellement selon un cahier des charges strict visant avant tout une rigidité permettant d'engager ces BX " client " en compétition ... La coque franchit une dizaine de postes avant d'être contrôlée et déclarée bonne pour le service : Elle aura alors subi une profonde modification du compartiment moteur - très largement renforcé -, de l'habitacle, sans compter les chapelles de suspensions et la pose du faux châssis arrière permettant le montage du pont et des triangles. La coque quitte alors la chaîne de ferrage pour arriver sur la ligne de peinture. Les deux cents exemplaires ne seront disponibles qu'en blanc, simplifiant ainsi cette opération. Il faut noter à ce propos que le groupe Heuliez s'est récemment doté d'un outil de travail imposant, avec un département peinture entièrement modernisé, complété par un bain cataphorèse. Les BX 4TC bénéficient bien sûr de cette installation. Les châssis sont stockés en attente d'être dirigés sur la ligne de montage-finition. Le travail débutera sur une coque nue pour s'achever sur la berline terminée ... Autant dire que chacun des postes a son importance ! L'ambiance n'est pas celle que l'on rencontre dans les grandes unités de montage. Ici, les ouvriers - qui ont déjà assemblé les caisses des Peugeot 205 Turbo 16 - ont conscience de ne pas fabriquer des Renault 4 ou des Citroën 2 CV ! Pas d'impératifs de productivité ou de cadence, si ce n'est que les deux cents exemplaires doivent passer à l'homologation à la fin du mois de novembre.
Montage du train avant, la BX est mise sur tréteaux Le long de la chaîne, c'est un concert de clés dynamométriques, de pistolets pneumatiques. Premier stade, l'arrivée du coeur de la BX 4TC, son moteur (l'ex Chrysler 180 et actuel 505 Turbo !) avec sa transmission, une boîte cinq déjà vue sur les fantastiques SM - hum ... nostalgie. Le bloc est livré directement à Heuliez qui se contente de le monter dans la caisse. Il vient se loger tout à l'avant du compartiment, en porte-à-faux total, ce qui donne à cette cote une longueur inhabituelle et qui détruit quelque peu l'homogénéité des formes de la BX de base. Il est vrai qu'il y a de quoi les modifier lorsque l'on assiste au montage des trains roulants : les voies de 1,54 m de large sur la 4TC tranchent franchement avec les 1,41 m de la version de série ! Le pont arrière est logé sur le faux châssis ainsi que les triangles de suspensions et les sphères hydrauliques qui distingueront la Citroën de ses rivales. La BX 4TC diffère de ses concurrents de par sa suspension mais également de par le créneau visé sur le marché : il s'agit d'une vraie quatre portes, cinq places. Il en résulte une finition intérieure, plus riche et plus poussée que sur les autres modèles français d'homologation groupe B. C'est l'une des raisons pour lesquelles la coque de série a été choisie comme base avec ses quatre portes et son hayon arrière, réduisant ainsi de beaucoup des coûts de réalisation de cette BX 4TC. La ligne de montage se poursuit avec la pose du faisceau électrique, des moquettes, des vitres ainsi que de la planche de bord. Petit à petit, la BX prend forme et de larges ailes polyester vont venir camoufler la technologie Citroën sous des formes qui se veulent proches de la version de série ! Il a pourtant fallu plusieurs centimètres en largeur et en longueur pour cacher le tout ! Les portes arrière, par exemple, ont pris un embonpoint qui ne se ressent hélas pas à l'intérieur puisque la partie interne des portières est reprise aux éléments de série.
Vue d'ensemble de la ligne de montage Dernière phase, pas la moindre, la mise au point moteur effectuée en bout de chaîne, puis petite toilette avant de recevoir les logos et bandes décoratives caractérisant le produit. C'est à la fin du moins de novembre que la construction des deux cents exemplaires prendra fin. Il restera alors assez de temps à la FISA et Citroën pour homologuer la voiture en vue de l'extension des engins de compétition qui devraient faire leurs tout premiers pas à l'occasion du Rallye de Monte-Carlo. Même si l'outillage n'est pas conséquent pour la réalisation d'une petite série comme celle-ci, l'investissement reste important pour la fourniture des différentes pièces techniques. Le prix de vente (240 000 francs environ) est toutefois compétitif dans cette catégorie grâce à l'utilisation d'un maximum de pièces de série (coque, moteur dérivé d'un bloc usuel, boîte de vitesse). Citroën devrait de ce fait connaître moins de problèmes que ses rivaux directs pour écouler ses deux cents exemplaires de la BX 4TC. 1986 : Citroën BX Dyana Toujours sur la base de la BX, le carrossier de Cerizay exposait au salon de Paris de 1986 une version plus orientée loisirs, bien dans le style coupé break des Volvo 1800 ES et 480, Lancia HPE ou Honda Accord Aerodeck. La BX Dyana se caractérisait par ses larges portes permettant un accès aisé aux places arrière et par une absence de seuil de chargement. Elle était dotée d'un toit ouvrant Webasto. Un discret stripping masquait élégamment le montant intermédiaire de la vitre de custode du modèle utilitaire servant de base.
Extrait de l'Action Automobile et Touristique, numéro 303, septembre 1986 - Ce prototype fut réalisé sur une série 1 (avant juillet 1986) L'ambitieux dépliant imprimé pour l'occasion proposait cette Dyana dans toutes les motorisations ou finitions existantes dans la gamme BX. La voiture pouvait même recevoir une banquette enfants dos à la route, ou être tout simplement proposée en version " entreprise " à deux places et TVA réduite. Hélas, seulement quelques exemplaires furent produits, dont un demeura longtemps à l'abri dans le conservatoire Heuliez.
Citroën BX Dyana - Source : Gegeb Brin
Trois photos extraites du dépliant 6 pages édité en septembre 1986 par Heuliez
Dyana, frêle déesse de la chasse, encore pimpante, coulait une retraite paisible à Cerizay (juin 2009), entre une agressive 4 TC et une Renault Super Van Cinq bien mal en point ! Le modèle exposé prend pour base une série 2, postérieure à juillet 1986. Ce véhicule a été mis en vente le 7 juillet 2012 par Artcurial. En très bel état de présentation, roulante, la BX Dyana affichait 35 kilomètres au compteur. Estimation : 20 000 à 30 000 euros - Montant de l'enchère : 10 127 euros avec les frais.
Source : http://www.artcurial.com
Et pourquoi pas un pick-up de loisirs BX ? - Source Heuliez / © VT 1986 : Citroën BX Buffalo Heuliez commercialisait dès 1986 une finition spéciale dénommée Buffalo sur la base du break BX, et ceci par l'intermédiaire des agents Citroën. L'entreprise de Cerizay s'appuyait donc sur le réseau du grand constructeur français pour développer les ventes de ce qui était appelé des " options Heuliez proposées sur les breaks BX au tarif Citroën ".
En 1986, les sièges en cuir noir façon BX GTI étaient facturés 6 000 francs, et les sièges + panneaux de portes en cuir buffle 12 000 francs. Le prix de base du break BX s'élevait alors à 85 000 francs.
Extrait du dépliant 6 pages édité par Heuliez en novembre 1986 Alexandre Martin, du site http://bxworld.net, nous propose le complément d'informations ci-après : La BX Buffalo est une série spéciale distribuée par Citroën dont l'idée venait de chez Heuliez. Il s'agissait d'habiller l'intérieur d'une Citroën BX break d'un élégant intérieur cuir noir ou beige, option indisponible dans le catalogue du constructeur. Par conséquent la voiture recevait des monogrammes Heuliez sur les ailes avant et la boîte à gants supérieure, ainsi que le logo Buffalo sur la vitre du hayon. Ce logo était soit sur fond crème pour les intérieurs en cuir beige, soit sur fond soir pour les intérieurs en cuir noir. Les voitures qui recevaient cette option étaient strictement de série. Il suffisait de choisir la finition souhaitée dans le catalogue Citroën BX. L'option cuir noir reprenait le dessin des sièges avant de la BX GTI. La banquette arrière demeurait celle, spécifique, du break. Le choix du cuir beige était nettement plus haut de gamme, avec l'utilisation de cuir de buffle et un dessin des sièges inédit. Heuliez proposait de compléter l'équipement avec des options inexistantes chez Citroën : peinture spéciale (exemple rouge avec paillettes dorées), barres de toit chromées, inserts de loupe de noyer sur le tableau de bord et les panneaux de portes, etc ... Citroën n'a jamais fait d'effort significatif au sein de son réseau pour mettre en avant l'existence même de la BX Buffalo. Elle est donc demeurée une série méconnue et marginale, avec une dizaine d'exemplaires produits tout au plus, dont une grande partie aurait été attribuée aux dirigeants et cadres de Citroën. Seuls les vrais passionnés de Citroën en général et de la BX en particulier peuvent mesurer la valeur de la Buffalo, et lui accorder un réel intérêt. C'est pour ces derniers un Graal roulant, et ils ne manquent pas de traquer les exemplaires encore existants, quitte à démonter un intérieur pour le remonter sur une autre auto en état de marche (qu'en penseront les historiens dans quelques années ...). Alexandre Martin suit à la trace ces rares Citroën rhabillées dans les Deux-Sèvres, et saura à n'en pas douter répondre à la plupart de vos questions. N'hésitez pas à le contacter : bxworld@wanadoo.fr . En attendant, il nous adresse quelques photos d'une rare BX Buffalo sauvée d'une disparition certaine.
Citroën BX Buffalo 1986 : Citroën BX Break Evasion Woolmark Ce break BX Woolmark, présenté au salon de Genève en mars 1986, proposait une finition exclusive, avec un habitacle en cuir de buffle gris et en laine vierge de qualité Woolmark.
1987 : Citroën BX Break Service Heuliez proposait à Citroën en 1984 un break tôlé, la BX Break Service, susceptible de remplacer dans la gamme du constructeur les anciens breaks Ami 8 Service, GS Service et GS Entreprise des années 70. Citroën Ami 8 Service, 1975, par Citroën Citroën GS Entreprise, 1977, par Citroën
Citroën BX Break Service, 1987, par Heuliez La BX Break Service prenait pour base un Break Evasion de série, mais dont les portes arrière étaient soudées et les parties latérales habillées de tôles. Il disposait d'un volume utilise de 1.80 m3, et permettait le transport d'objets d'une longueur de 1.70 mètre. Le plancher était parfaitement plat et ne comportait aucun seuil de chargement. Citroën ne donna son feu vert pour intégrer cette version au catalogue qu'en 1986. Elle ne fut effectivement disponible qu'à partir de mai 1987. Ce break était commercialisé en motorisation essence ou diesel, et se prêtait à toutes les personnalisations souhaitées par les clients. Heuliez réalisa d'ailleurs pour certaines marques prestigieuses des habillages plutôt élégants.
Habillage chic réalisé par Heuliez pour le parfumeur Jean Patou Sa diffusion en France fut très confidentielle. Il rencontra un peu plus de succès en Grande Bretagne sous le nom de BX Van. Le Break BX Service n'apparaissait même pas sur les catalogues publicitaires de gamme " Entreprise " de Citroën. Seul un feuillet réalisé par Heuliez avec l'agrément (et les logos) de Citroën fut imprimé en trois langues.
Le feuillet recto verso pour la Citroën Break BX Service, édité par Heuliez
Ce document publicitaire était destiné au marché britannique, important débouché pour le break Service qui y adoptait la désignation de BX Van.
Cette BX Service a derrière elle une longue vie active 1988 : Citroën BX break surélevé Le conservatoire Heuliez recelait de trésors demeurés totalement confidentiels, même à l'époque où ils furent conçus, tel ce break BX largement surélevé (Conservatoire Heuliez, juin 1989). Ce véhicule ne fut jamais exposé auprès du public. Seul le staff de Citroën de découvrit lors d'une présentation spéciale. Les portes, le hayon et la superstructure ne proviennent pas du break de série, mais sont spécifiques à cette version. Une fois de plus, ce break ne parvint pas à séduire les décideurs de Citroën.
Ce véhicule a été mis en vente le 7 juillet 2012 par
Artcurial. Il était annoncé en fort bel état, avec seulement 20 kilomètres au
compteur.
Estimation : 10 000 à 15 000 euros
Source : http://www.artcurial.com 1988 : Citroën BX Orignal Au salon de Paris 1988 fut exposée sous le nom d'Orignal une version luxueuse du break BX 4 x 4, qui se distinguait par ses équipements haut de gamme (glaces teintées, jantes alliage léger, climatisation, ABS ...) auxquels s'ajoutaient des options spécifiques à Heuliez (barres de galerie chromées, toit ouvrant, aménagement intérieur en cuir d'élan). Les quelques voitures ainsi équipées furent réservées à l'usage de certains cadres de Heuliez et de Citroën.
Trois extraits de la plaquette publicitaire, un simple feuillet imprimé sur une face |