Bitter SC Sedan
L'Allemagne est un pays dans lequel l'industrie automobile tient une place prépondérante. Mais contrairement à l'Italie par exemple, les artisans n'y ont guère jamais pesé très lourd face aux géants que sont Mercedes, BMW, Porsche, Volkswagen, Ford ou Opel. L'un d'entre eux se fait pourtant un nom dans les années 70, en proposant sur base mécanique Opel différentes évolutions inspirées des carrossiers transalpins. La filiale germanique de la General Motors n'a pourtant jamais eu la préférence des artisans et transformateurs marginaux, qui se sont plutôt risqués sur des bases Mercedes (Duchatelet, Lorinser, Brabus ...), Porsche (Artz, DP Motorsport, Rinspeed ...) ou BMW (Alpina, Hartge, AC Schnitzer ...). Erich Bitter a d'abord été un pilote de course, puis à la fin des années 60 il s'est consacré à l'importation des voitures italiennes Abarth et Intermeccanica, avant de lancer ses propres modèles. A ses débuts de constructeur, Bitter reprend à son compte un projet abandonné par Opel. Il présente ainsi sa première voiture, la CD, dotée d'un V8 Opel Diplomat, au Salon de Francfort en 1973. Sa production est assurée par le carrossier Baur de Stuttgart. 369 exemplaires sont assemblés de 1974 à 1977. La version SC, qui emprunte ses traits à la Ferrari 400, et son 6 cylindres à l'Opel Senator, lui succède au Salon de Francfort 1979. Au début du projet, des contacts avaient été pris avec Michelotti pour le dessin de la voiture, mais le carrossier italien est décédé alors que la SC était encore au stade du prototype. Eric Bitter terminera le travail, et c'est donc à lui que l'on doit les lignes définitives de la SC. Initialement présentée en coupé, la SC est disponible en cabriolet en 1982, puis avec en berline à partir de 1984. Si le coupé connaît au cours des années 80 un certains succès avec 461 exemplaires produits, les carrières du cabriolet avec 22 exemplaires assemblés et de la berline avec seulement 5 unités ont été des plus discrètes. Des lignes élégantes, un haut degré de finition et une rigueur d'assemblage toute germanique n'ont pas suffi. Il a manqué aussi à ces voitures plus chères qu'une Porsche 911 une image de marque suffisamment valorisante.
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