Le Grand Livre de Bord d'un Pilote de Grand-Prix / Philippe Etancelin
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Grand Prix
336 pages (inc. page de garde et couverture)
Cote d'amour : 10/10 Le pitch Pour la première fois dans l'histoire du sport automobile mondial, un pilote (en l'occurrence sa femme) a conservé course après course, circuit après circuit, tous les souvenirs et documents d'époque. Ces archives ont fourni l'essentiel de la matière à ce livre consacré à la carrière de Philippe Etancelin. Ce n'est pas uniquement une biographie, c'est autant un " catalogue raisonné ", qui présente toutes ses participations en Grand Prix entre 1926 et 1954, et qui permet de découvrir tout un pan de l'histoire du sport automobile, vécue de l'intérieur. Au travers de nombreux témoignages d'époque, et de faits historiques parfois méconnus, souvent oubliés, ce livre raconte par exemple les difficultés financières de la Principauté de Monaco pour organiser le GP de 1933, la première grève des pilotes de GP (Dieppe 1933), la naissance du mythique circuit de Rouen-les-Essarts (1950), le seul et unique Grand Prix à avoir été couru sous la neige (Pau 1933), ou la tricherie récurrente des pilotes italiens (GP de ACF 1933 et Monza 1949). Philippe Etancelin a remporté le Grand Prix de l'ACF en 1930, les prestigieuses 24 Heures du Mans en 1934, avec son Alfa Romeo personnelle. Il a négocié ses voitures avec " le patron " Ettore Bugatti dans les années 30, pour acheter au meilleur prix sa monture pour la saison à venir. Il a refusé le " pont d'or " d'Enzo Ferrari qui voulait l'engager dans la Scuderia Ferrari pour la saison 1935, car s'il avait été en tête devant l'autre pilote de la même écurie, forcément italien, il aurait dû freiner et laisser l'avantage à son collègue. Il a sauvé l'honneur de la France avec sa Talbot Lago personnelle, quand les voitures d'usine de Suresnes défaillaient. Il a battu le Maître Juan Manuel Fangio sur la piste en 1948, avant de s'en faire un ami. Il a été le premier sportif français, tous sports confondus, à être décoré de l'Ordre National de la Légion d'Honneur, sur les lieux mêmes de ses exploits en 1952. Le pilote, Philippe (dit Phi-Phi) Etancelin, reste dans les annales du sport automobile pour être le seul et unique pilote à avoir à la fois disputé le premier Grand Prix de Monaco (1929) et le premier GP de Formule 1 (1950). Avec Louis Chiron, ils ont été les pilotes de Formule 1 les plus âgés, respectivement 59 et 58 ans. Philippe Etancelin est par ailleurs le plus vieux pilote à avoir marqué des points au Championnat du Monde de Formule 1 à l'âge de 54 ans. Il est enfin le pilote de GP privé le plus titré, avec sur 170 départs de Grand Prix, 54 podiums dont 26 victoires. Philippe Etancelin a toujours été un pilote indépendant. Cela lui a évité d'accepter toute forme de compromis qui ne corresponde pas à sa forte personnalité. Il a toujours été un anti-conformiste. Il a mené de front sa petite entreprise familiale de plumes, duvets et laines avec une activité sportive intense et continue. N'oublions pas sa " marque de fabrique ", la casquette à l'envers, qu'il a portée ostensiblement pendant toute sa carrière. Même lorsque le casque est devenu obligatoire, il l'a portée sous celui-ci, comme étant son talisman porte chance. Il a débuté en course à l'époque de René Thomas, Robert Benoist ou Giuseppe Campari. Ses rivaux s'appelaient Nuvolari, Chiron, Farina et Fangio. Quand il a mis un terme à sa carrière en Grand Prix, à 58 ans en 1954, il a croisé de jeunes espoirs du sport automobile mondial, nommé Colin Chapman, Carroll Shelby et Ken Tyrell (Aintree, 1954).
Philippe Etancelin, 1950. Copyright André Etancelin L'auteur André Etancelin (né en 1952) est le fils de Jean-Pierre Etancelin (né en 1928), et le petit-fils de Philippe Etancelin (1896/1981). Diplômé de l'Ecole Supérieure de Publicité, il est recruté par l'agence Young & Rubicam en 1977. Celle-ci est en charge de la communication du groupe Simca Chrysler. Quand Peugeot, qui possède sa propre agence de publicité, rachète Simca, André Etancelin est remercié. Il rejoint alors Fiat France. En 1983, l'auteur est recruté par Sonauto, en tant que directeur de la communication de la marque Seat. En 1987, il occupe le poste de directeur des relations publiques et de la compétition chez le pétrolier Castrol. Il arpente les paddocks des courses automobiles et motocyclistes, en soutenant les écuries et les pilotes sous contrat avec Castrol. De par ses activités professionnelles, André Etancelin a toujours été de manière plus ou moins directe dans les traces de son grand-père. Peugeot, qui a racheté Simca Chrysler, est devenu propriétaire de la marque Talbot, automobile sur laquelle Philippe Etancelin a terminé sa carrière. Ensuite, Fiat, c'est aussi Alfa Romeo et Ferrari. Philippe Etancelin a apporté de nombreuses victoires à Alfa Romeo, et a refusé de courir pour Enzo Ferrari. Sonauto a été fondé en 1947 par deux pilotes de GP, Auguste Veuillet et Edmond Mouche, concurrents et amis de Philippe Etancelin. Chargé de promouvoir Seat, André Etancelin est à l'origine de la création d'une écurie de courses, le Star Racing Team, qui a fait courir des personnalités du spectacle. Cela lui a donné l'occasion de découvrir de l'intérieur certains des circuits où son grand-père a bataillé autrefois, qu'il s'agisse d'Albi, Pau, Montlhéry, Rouen ou Monaco ... Avec Castrol, André Etancelin a arpenté, comme son grand-père, les plus grands circuits, même si ce n'était pas pour les mêmes raisons. Quand Sauber Mercedes a remporté les 24 Heures du Mans 1989, Castrol étant partenaire de la manifestation, André Etancelin est monté sur le podium, comme son grand-père en 1934 !
Plan du livre
Un livre passion Quelques regrets ...
Difficile de faire mieux !
Lettre d'Enzo Ferrari à Philippe Etancelin. Copyright André Etancelin A noter Le 27 octobre 1991, pour la première fois de sa vie à presque quarante ans, l'auteur mettait les pieds dans une salle de vente aux enchères. Il y a acheté pour 192 000 francs les archives de courses de son propre grand-père. Celles-ci ont été minutieusement constituées par Suzanne Etancelin, l'épouse du pilote. Maurice Trintignant, qui avait couru avec Philippe Etancelin, a un jour confié à l'auteur : " A l'époque, on ne mesurait pas qu'il était utile de conserver toutes ces archives. Ta grand-mère a été précurseur, non seulement pour tenir le chrono dans les stands, mais aussi pour penser à tout garder ". A la tête de plus de deux mètres cube d'archives, l'auteur va passer des nuits à éplucher cette somme incroyable de témoignages du passé. Ces documents se sont retrouvés en salle de vente suite à des mésententes familiales entre les héritiers. Pour éviter une dispersion malencontreuse et irrémédiable, André Etancelin a emprunté pour racheter ce patrimoine familial. Six mois après, un journaliste de Rouen a remis à l'auteur un testament olographe de son grand-père qui stipulait lui léguer la totalité de ses archives ... mais il était trop tard ! En présentant ces archives à quelques spécialistes du sport automobile, tous ont été unanimes, pour encourager l'auteur à en faire un ouvrage, témoignage inestimable des Grand Prix des années 30 à 50, puis des premières épreuves du Championnat du Monde de la Formule 1. C'est donc, grâce aux précieux conseils de Gérard Crombac, Jacques Loste, Christian Moity, Jacques Potherat, Edmond Cohin (historien de la course automobile), François Jolly et bien d'autres, qu'il s'est lancé dans cette aventure. L'auteur a souhaité faire un livre qui donne toute sa place aux archives, qui mette en lumière les fac-similés des documents d'époque, qui laisse éclater la rareté des photos, pratiquement toutes inédites. Plusieurs éditeurs, intéressés par la sujet proposé, lui ont conseillé de faire un livre classique dans le format et la mise en page. André Etancelin n'a pas suivi cette voie sans doute commercialement plus rentable, mais nettement moins originale. Il s'est plutôt lancé dans la réalisation d'un ouvrage " à compte d'auteur ". Même si ce livre en raison de son prix élevé est plus difficile à écouler, l'accueil que lui a accordé le public lors du Rétromobile 2019 a conforté son choix d'édition. Philippe Etancelin racontait à son petit-fils André, l'auteur, alors que ce n'était encore qu'un enfant qu'il avait couru sur tous les circuits de France (Pau, Montlhéry, Reims ...), d'Europe (Nürburgring, Silverstone, Monza ...) et du Monde (New York, la Temporada Argentine). Il prétendait avoir bataillé avec Fangio avant d'en devenir l'ami, avoir gagné les 24 Heures du Mans avec son Alfa Romeo personnelle, et mieux encore avoir claqué la porte d'Enzo Ferrari qui voulait le recruter en 1935 dans la Scuderia ... et puis quoi encore ! Des histoires incroyables auxquelles André Etancelin ne croyait absolument pas. Pour lui, seul Michel Vaillant était un héros de Grand Prix, pas son propre grand-père ! Un premier ouvrage a été publié en 1994, déjà à compte d'auteur. Ce tome 1 concernait l'engagement de Philippe Etancelin sur ses Bugatti, entre 1926 et début 1931. André Etancelin, sur son temps libre, a néanmoins poursuivi la préparation du Tome 2, consacré à la période qui va de 1931 à 1954. En terminant la maquette, il a réalisé que ce nouvel opus, prévu pour 2017, allait arriver plus de 25 ans après le Tome 1. Beaucoup de lecteurs de ce Tome 1 auraient disparu, et les nouveaux passionnés risquaient d'être frustrés de ne pas avoir le premier tome. L'auteur a donc décidé de publier l'intégrale couvrant toute la carrière de son grand-père de 1926 à 1954, en reprenant ce qui avait déjà été publié dans le Tome 1, et en y ajoutant de nouvelles archives exhumées depuis. Il en a profité pour remanier la mise en page, dans une forme plus moderne, dans l'esprit des " scrapbook " britanniques, qui a été utilisée entre autres, pour des livres sur la carrière de pilotes comme Graham Hill ou Bruce Mac Laren. A l'origine, un " scrapbook " est une sorte d'album photos décoré de fioritures de toutes sortes. Scrap désigne en anglais des bouts, des morceaux, et book un livre, un album. Sur la plupart des pages du présent ouvrage, un texte court de l'auteur apporte un éclaircissement sur le sujet ou la période étudié. Les photographies qui sont à la base du livre ont été complétées par une multitude de documents de formes différentes : brochure, publicité, affiche, courrier, tarif, bon de commande, facture, note manuscrite, brouillon de correspondance, télégramme, article de presse, couverture de magazine, programme officiel, règlement, bulletin d'engagement, liste des engagés, plan de circuit, tour par tour manuscrit, illustration (Géo Ham, Rob Roy ...), invitation à déjeuner, plan de table, menu de déjeuner, etc ... Chaque fois qu'il tourne une page, c'est une ou des surprises qui attendent le lecteur. Pendant la longue gestation de ce livre, l'auteur a eu la chance de faire des rencontres fortuites, comme ce Rouennais qui, étant enfant dans les années 30, se précipitait avec ses camarades d'école derrière les grilles pour voir Phi-Phi Etancelin qui démarrait sa voiture de Grand Prix, dans la rue, devant son domicile. Il a aussi retrouvé son ancien mécano, Marius Beaucreux, qui l'a suivi de 1929 à 1953, et qui avait ouvert un garage à Rouen. A une époque où tout s'accélère, où tout se démode très vite, il est admirable qu'un descendant d'une personnalité ayant marqué son époque (dans l'automobile ou dans d'un autre domaine) prenne le temps de s'intéresser à l'histoire des siens, et ceci de manière désintéressée. Tant d'histoires, tant de vies passionnantes, tant de trésors tombent dans l'oubli le plus total. On se prend au jeu de la lecture par le détail des nombreux fac-similés des courriers qui illustrent l'ouvrage. Ils sont signés Robert Benoist, Charles Faroux, Enzo Ferrari, Louis Delage ... D'autres proviennent d'équipementiers comme Dunlop, Champion, Scintilla ou Englebert ... et d'organisateurs de course, le plus souvent des automobiles clubs. Les articles de presse sont empruntés aux plus grands journalistes de la presse spécialisée de l'époque, qu'il s'agisse de Roger Labric, Georges Fraichard, Charles Faroux ... mais aussi à la presse normande, qui a toujours suivi avec intérêt la carrière de son champion régional. On découvre ainsi des extraits de Normandie Sport, La Dépêche de Rouen, Rouen Gazette, Journal de Rouen, Les Sports en Haute-Normandie, Paris Normandie, etc ... Ce livre contient un CD Audio de 14 minutes. Dans les archives acquises par André Etancelin se trouvait un disque 78 tours, qui après restauration a permis de découvrir l'enregistrement d'une interview de Philippe Etancelin par le journaliste Georges Fraichard à l'arrivée du GP de l'ACF 1933, ainsi qu'un air d'opéra entonné par Giuseppe Campari à l'issue de ce même GP, que le pilote italien a remporté devant Etancelin. Le troisième enregistrement est plus récent, puisqu'il date de 1979. A 83 ans, Philippe Etancelin évoquait sa carrière de pilote automobile au micro d'un journaliste local. L'auteur a rassemblé, bien avant d'avoir fait l'acquisition des archives, des témoignages sur la carrière de son grand-père, sans savoir qu'il entreprendrait un jour la réalisation de ce livre. André a en effet accompagné Philippe Etancelin à partir de 1965 sur les circuits et événements automobiles où il était convié. André Etancelin a ainsi rencontré certains de ses amis, et a pu relever quelques témoignages. Ainsi, en 1978, il s'est entretenu avec Juan Manuel Fangio (1911/1995). Cet échange a servi de préface à cet ouvrage. Il a aussi rencontré Luigi Chinetti, Charles Pozzi, Maurice Trintignant, etc ... D'autres témoins de cette époque ont écrit spontanément à André Etancelin après le décès de son grand-père. Ces témoignages ont contribué à étoffer son livre. En fin d'ouvrage, l'auteur dresse une liste non exhaustive d'autres passionnés, journalistes ou historiens qui ont pu l'aider pour corriger ou compléter son travail de mémoire. Tout au long de l'imposant ouvrage, de nombreuses anecdotes sont rapportées, qui dynamisent le récit. Roger Labric raconte par le détail l'histoire de la légendaire caquette de Philippe Etancelin ... En 1927, Philippe Etancelin s'inscrit au volant de sa Bugatti à la dernière minute sur le circuit de Gueux, mais Toto Roche ne l'admet à concourir que pour faire de la figuration, et lui interdit de doubler les pilotes chevronnés. Parti bon dernier, il gagne la course ... Un journaliste de Normandie Sport explique comment la direction commerciale de Peugeot a mis, avec beaucoup de fair-play, à disposition du notre champion national en panne, une voiture de remplacement, pour tracter sa Maserati jusqu'à Pau ... On se régale à la lecture des échanges de correspondances entre Philippe Etancelin et Ettore Bugatti. Le rapport de force entre les deux personnages est saisissant. Le pilote cherche à acquérir sa Bugatti à moindre prix. Parallèlement, on comprend que le constructeur de Molsheim a besoin des succès de Philippe Etancelin pour promouvoir sa marque ... On déplore le dédain que manifeste Alfa Romeo envers Philippe Etancelin après sa victoire aux 24 Heures du Mans 1934, qui fut d'ailleurs sa première participation à une course d'endurance ... Un document original établi par le commissaire général du GP de Monaco 1930 autorise " une femme ", en l'occurrence Mme Etancelin, à être présente dans les stands dans l'équipe de ravitaillement ... Après-guerre, Philippe Etancelin est une vraie légende. Pour les organisateurs, c'est une véritable attraction, et l'avoir au départ d'une course permet d'attirer du public ... On lit avec intérêt l'histoire de la condamnation de Philippe Etancelin en 1936 (et de quelques autres pilotes) pour infraction douanière, etc ... Cet ouvrage est traduit en anglais dans un livret d'accompagnement de 24 pages. Cette traduction a été réalisée par David Waldron, le speaker en langue anglaise des 24 Heures du Mans pendant trente ans. Il reste quelques livres
disponibles auprès de l'auteur au prix initial. Profitez-en avant qu'il
ne soit trop tard. Ce livre est en passe de devenir un vrai collector.
Contact :
andre.etancelin@wanadoo.fr. C'est véritablement un pavé avec ses pages
au format A3 et son poids de 4,8 kg. Le projet L'auteur s'est récemment lancé dans un autre projet, celui de réaliser un album de 52 pages, dans le style BD, mais à base de photos et non de dessins. En attendant de le publier, le magazine Grand Prix, en a présenté les 10 premières pages ...
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