Riley Pathfinder


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De fusion en acquisition


Percy Riley fonde la firme qui porte son nom en 1898. Confrontée à des difficultés financières croissantes, l'entreprise est intégrée au groupe Nuffield en 1938. En juillet 1952, la fusion de Nuffield et d'Austin donne naissance à la British Motor Corporation (BMC), regroupant désormais six marques : Morris, Riley, Wolseley, MG, Austin et Vanden Plas.

Après-guerre, Riley se distingue comme l'une des marques de prestige de la BMC, avec une connotation sportive. Elle se positionne alors entre Wolseley et Vanden Plas. La marque conserve ses propres modèles et une certaine autonomie au sein de cette nouvelle entité, et ce, jusqu'à l'introduction de la Pathfinder en octobre 1953. Ce nouveau modèle est destiné à remplacer la berline 1 ½ litre, qui a fait la renommée de Riley depuis la fin de la guerre.

Riley 1 1/2 litre. Copyright


La Pathfinder


La Pathfinder est animée par un quatre cylindres Riley de 2 443 cm3. C'est d'ailleurs le seul modèle de la marque à ne pas être désigné par un sigle. Son habitacle est particulièrement spacieux, pouvant accueillir jusqu'à six passagers.Cependant, la Pathfinder ne représente plus un modèle 100 % Riley. La marque a en effet dû se plier à la nouvelle politique de " badge engineering " de la BMC. Cette stratégie consiste à commercialiser la même voiture sous différentes marques, mais avec des variations dans les équipements et les finitions. Preuve de cette uniformisation naissante, la Pathfinder partage sa carrosserie résolument moderne de type " ponton " avec l'équivalente Wolseley 6/90.

Riley Pathfinder. Copyright

En 1957, la Pathfinder est rebaptisée Two-point-six. Au-delà de son nouveau moteur BMC six cylindres de 2,6 litres, elle bénéficie de quelques améliorations esthétiques et techniques. Les Riley demeurent des automobiles luxueusement finies, dans la plus pure tradition britannique, avec du bois vernis et des cuirs de qualité. La Two-point-six est maintenue en production jusqu'en 1959, avant de céder sa place à la 4/68. La 4/68 est équipée d'un moteur de 1 489 cm3 et arbore une nouvelle carrosserie dessinée par Pininfarina. Sa cousine Wolseley bénéficie de la même évolution, seuls les badges et quelques détails de finition permettant de différencier les deux marques. La Riley 4/68 devient 4/72 fin 1961 en adoptant un nouveau moteur BMC de 1 622 cm3. Elle traversera les années soixante sans encombre.

Riley 2.6. Copyright


Riley, victime de la politique du badge engineering


Durant les années 1960, les Riley deviennent de simples éditions luxueuses, légèrement plus sportives, développées à partir des modèles Austin et Morris. La Elf, dévoilée au Salon de Londres en 1961, est une Mini richement équipée, dotée d'un coffre à bagages extérieur. La Kestrel, une Austin 1100 mieux finie, fait son entrée dans la gamme en septembre 1965. En 1968, elle est même disponible dans une nouvelle version 1300.

Riley Kestrel. Copyright

Cependant, une seule exception déroge à cette règle : l'originale One-point-five, lancée en novembre 1957. Cette petite berline pétillante de 69 ch, dans l'esprit d'une Alfa Romeo Giulietta, est construite sur un châssis de Morris Minor, mais sans partager sa carrosserie avec un autre modèle. Avec la One-point-five, Riley descend en gamme. Cette démocratisation vise à élargir sa clientèle, dont dépend sa survie. Au début des années 1960, les lignes de la One-point-five commencent à souffrir du poids des ans face à une concurrence de plus en plus active. Elle disparaît en 1965, remplacée par la Kestrel.

Riley One-point-five. Copyright

Durant la seconde moitié des années 1960, la production annuelle de Riley oscillet entre 10 000 et 13 000 voitures, ce qui représente moins de 1,3 % de la production totale de la BMC. En 1966, les marques Jaguar et Daimler rejoignent la BMC pour former la British Motor Holding (BMH). La BMH fusionne en 1968 avec Leyland, propriétaire depuis le début des années 1960 des marques Rover et Triumph, pour constituer la British Leyland. C'est dans ce contexte que Riley disparaît officiellement le 9 juillet 1969, devenant ainsi la première victime de la grande purge lancée au sein de la nouvelle et tentaculaire British Leyland.

Riley Elf. Copyright

La fameuse politique du badge engineering commence à montrer ses limites. Si elle a un temps rencontré le succès outre-Manche, c'était en phase avec un état d'esprit très particulier : la population était alors clairement divisée en classes sociales compartimentées. La possession d'une automobile de telle ou telle marque reflétait directement votre appartenance à un groupe social spécifique. Finalement, la marque Wolseley disparaîtra à son tour en 1975.

Voir aussi : http://leroux.andre.free.fr/jmpriley.htm

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