Reliant Rebel, Kitten, Fox


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Reliant Rebel (1964/73)


Après près de 30 ans d'existence, la marque Reliant s'est forgé une solide réputation avec ses véhicules à trois roues. Forts de ce succès, ses dirigeants explorent de nouveaux marchés, perçus comme plus vastes. Au début des années 60, alors que la Mini rencontre un succès phénoménal, il leur semble évident qu'il y a de la place au Royaume-Uni pour d'autres voitures compactes.

En 1964, Reliant dévoile sa Rebel au Salon de Londres, partageant la vedette avec son nouveau coupé, la Scimitar GT. Le stand de la marque est d'ailleurs l'un des plus grands de l'exposition. Compte tenu de sa fabrication semi-artisanale, la Rebel ne peut concurrencer sa célèbre rivale de chez BMC sur le plan du prix. Son argument de vente repose donc sur la qualité de construction, un contraste assumé avec la production de masse de sa concurrente. C'est un pari audacieux, voire risqué, sur un marché déjà très concurrentiel où les marges sont faibles, même pour les plus grands constructeurs. Pour Reliant, la Rebel représente une occasion d'attirer un nouveau public sans avoir à faire de lourds investissements en outillage, notamment grâce à l'utilisation de matériaux synthétiques pour la carrosserie. La voiture a également pour objectif de fidéliser la clientèle de Reliant, en leur offrant une alternative à trois roues : un véhicule plus spacieux, plus confortable et plus valorisant.

La Rebel utilise le moteur maison de 598 cm3, déjà présent sur la Regal. Sa puissance est légèrement augmentée pour atteindre 27 ch SAE, contre 25 ch pour la Regal. Cependant, la Rebel, plus lourde (535 kg contre 400 kg), a une vitesse de pointe de 105 km/h, alors que sa sœur à trois roues peut atteindre 120 km/h.

Le dessin sans grande originalité est l'oeuvre de Ogle, partenaire régulier de Reliant. Copyright

En 1967, la Rebel bénéficie de quelques retouches esthétiques. La cylindrée est portée à 700 cm3, ce qui permet de gagner 3 modestes chevaux (30 ch SAE). Par ailleurs un break complète la gamme.

Reliant Rebel Estate. Copyright

Reliant Rebel Van. Copyright

Le prix aussi progresse, passant de 524 à 624 livres. A titre de comparaison, une Hillman Husky vaut alors 698 livres et une Mini Estate 672 livres. En 1972, la cylindrée est portée à 748 cm3, pour une puissance de 32 ch SAE.

Reliant Rebel, 1966, scène de pique-nique familial. Copyright

En 1974, la production de la Rebel s'arrête. Cette décision est prise pour libérer les chaînes d'assemblage au profit de la nouvelle Robin, qui rencontre un grand succès, mais aussi, sans aucun doute, pour mettre un terme à un chapitre peu glorieux de l'histoire de la marque. En près de dix ans de carrière, seules 3 500 Rebel ont été produites, soit une moyenne d'une voiture par jour. La Rebel n'a donc pas du tout été le succès commercial espéré. Environ 850 exemplaires ont été exportés vers des pays comme l'Angola, Israël ou Chypre. Cependant, Reliant persiste dans sa stratégie et commande à Ogle une nouvelle carrosserie pour une future voiture à quatre roues : la Kitten, qui est lancée en 1976.


Reliant Kitten (1975/82)


Reliant Kitten. Copyright

En octobre 1975, Reliant dévoile une nouvelle voiture compacte à quatre roues, la Kitten. Comme son aînée la Rebel, elle est équipée d'une carrosserie en fibre de verre. Le but est de proposer une alternative aux modèles populaires de l'époque comme la Ford Fiesta, la VW Polo, la Renault 5, et l'incontournable Mini. Sur le plan esthétique, la Kitten présente de nombreuses similitudes avec la Robin. Des éléments comme la lunette arrière, les feux, les vitres de custode et les portières sont directement repris, ce qui a permis de réduire les coûts de développement. La partie antérieure de la Kitten a juste été redessinée pour s'adapter à la présence de deux roues. Le châssis est toutefois totalement différent.

La Kitten adopte en même temps que la Robin le nouveau moteur de 848 cm3 qui développe 40 ch Din. La vitesse maximum annoncée est de 130 km/h pour un poids de 538 kg. Reliant ne manque pas de préciser que la Kitten peut aisément maintenir une vitesse de croisière de 95 km/h, et que, à condition de la conduire " avec prudence ", la consommation en carburant est inférieure à 4,1 litres aux 100 kilomètres. Le constructeur conclue l'un de ses catalogues publicitaires en précisant : " Vous voyez donc à présent que la Kitten n'est pas une voiture économique parmi tant d'autres. C'est une voiture économique faite pour offrir encore davantage. Une voiture faite pour rester jeune ".

Reliant Kitten. Copyright

Trois carrosseries sont proposées : une berline deux portes, un break  " Estate " et un Van. Comme sur la berline, ces deux dernières reprennent de nombreux éléments de carrosserie à la Robin. A partir d'octobre 1976, les modèles reçoivent l'appellation DL pour DeLuxe.

La Kitten est dotée d'un rayon de braquage très court, inférieur à celui d'un taxi londonien, pourtant déjà réputé pour sa capacité à faire un demi tour sur place. Copyright

Reliant Kitten Van. Copyright

Le Van connaît un certain succès auprès des artisans et des particuliers cherchant un utilitaire compact et économique. Son plus grand atout est son volume de chargement, supérieur à celui de ses concurrents, ainsi que sa meilleure résistance à la corrosion.

Produite jusqu'en février 1982, la Kitten s'est vendue à 4 074 exemplaires, un résultat commercial meilleur que celui de la Rebel. Elle a fait cependant face à une concurrence féroce. Les coûts de production de Reliant restent élevés, alors que ses rivaux améliorent sans cesse leur productivité. Plus chère qu'une Mini 1000, une Fiat 127 ou une Hillman Imp, elle est aussi moins rapide. Ses principaux arguments de vente sont sa faible consommation, sa qualité de fabrication, des coûts d'entretien réduits, et sa carrosserie insensible à la rouille.

Grâce à la réputation de son châssis léger et solide, et de sa mécanique fiable, la Kitten a servi de base à plusieurs petits constructeurs pour des productions confidentielles, comme Stevens, Jimps, Asquith ou Reef. Après l'arrêt de la production à Tamworth, l'outillage et les droits sont vendus en Inde, où la voiture continue d'être fabriquée sous le nom de Dolphin.

Reliant Kitten. Copyright


Reliant Fox (1984/91)


Reliant Fox. Copyright

Fondée en 1960, l'entreprise grecque Mabea a déjà collaboré avec Reliant durant les années 70, produisant notamment le TW9 à partir de 1970, et la Robin dès 1974. En 1979, Mabea présente la Fox, un petit utilitaire conçu avec l'aide du constructeur britannique. Sa production en Grèce se poursuit jusqu'en 1983, année où une réforme de la fiscalité sur les véhicules utilitaires légers provoque une forte baisse des ventes sur le marché local.

Suite à quelques modifications, la production de la Fox est rapatriée chez Reliant à Tamworth, où la voiture connaît une seconde vie. Bien que visant une clientèle différente, la Fox succède en quelque sorte à la Kitten dans la gamme économique de Reliant.

Reliant Fox. Copyright

La Fox suscite de l'intérêt, tant auprès des particuliers à la recherche d'une voiture de loisirs qu'auprès des artisans en quête d'un utilitaire fiable. Elle est mue par le moteur traditionnel de Reliant, un 848 cm3. Différentes carrosseries sont proposées : pick-up, hardtop, utilitaire et van de camping. Cependant, Reliant ne prend pas vraiment la peine de promouvoir la Fox sur le sol britannique. En conséquence, pas plus de 601 voitures y sont vendues jusqu'en 1991.

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