Marauder
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Rover 75. Copyright Le premier prototype est présenté en juillet 1950 et subit des essais sur le continent. La voiture est également engagée en compétition par le rallyman Bernard Wilmott, qui remporte quelques victoires. Un coupé unique est également construit, mais sans suite. Malheureusement pour Wilks et Mackie, le long capot de la Marauder ne suffit pas à assurer son succès. La voiture se révèle chère et manque de puissance pour sa catégorie, malgré une version à 100 ch disponible à partir de mars 1951, grâce à un moteur réalésé à 2,4 litres et équipé de trois carburateurs. De plus, la voiture est durement touchée par le doublement de la " purchase tax " en avril 1951, passant de 33 % à 66 % pour les voitures de plus de 1000 livres. Seulement quinze voitures, dont le coupé, sont produites avant la dissolution de l'entreprise et le retour de Wilks et Mackie chez Rover. Ils y poursuivent leurs carrières en travaillant sur le projet des Rover à turbine, qui n'atteindra pas le stade de la production. Une douzaine d'exemplaires de la Marauder auraient survécu jusqu'à nos jours. Dans le numéro spécial Salon d'octobre 1951, l'Action Automobile rend compte de la présence de la Marauder au Grand Palais (une coquille s'est glissée dans le texte, Rolls-Royce au lieu de Rover) : Voici une marque étroitement apparentée à Rover. La " Marauder ", déjà vue à Genève, est une nouveauté pour Paris. C'est une voiture sport aux lignes très affinées et plaisantes, dont le moteur 2 litres, avec boîte à 5 vitesses, peut atteindre les 145 à 150 à l'heure. Pour le tourisme rapide, la compétition, ou les amateurs de vitesse, la " Marauder " avec le Rover 75 à laquelle elle emprunte l'essentiel de sa construction, apporte au groupe Rolls-Royce un élément supplémentaire de succès, dans une branche, celle du sport, qui prend chaque jour un plus grand développement ".
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