Renault 30

Après l'échec de la Frégate, Renault se fait oublier du marché du haut de gamme jusqu'en 1975. Tout au mieux, la Renault 16 dans ses versions TS et TX a t'elle grignoté quelques ventes sur le dos de la Citroën DS. Pour sa prochaine grande berline, Renault s'est associé avec Peugeot et Volvo afin de concevoir un nouveau moteur 6 cylindres, qui prendra le nom de PRV (Peugeot, Renault, Volvo).

Le constructeur Sochalien fait le choix d'une carrosserie classique à trois volumes, présentant un certain standing, tandis que Renault opte pour un dessin plus utilitaire, plus fonctionnel, à deux volumes avec hayon. La Renault 30 est dévoilée lors du Salon de Genève en mars 1975. Il faut faire vite, la CX est déjà en vente depuis août 1974, et Peugeot expose parallèlement sa 604, avec sept mois d'avance sur le programme initial. Cette présentation de la Peugeot est à l'origine de quelques tensions entre les deux constructeurs, puisqu'il avait été convenu entre eux que la Renault 30 aurait la primeur à Genève, tandis que la 604 ne devait être révélée qu'au Salon de Paris en octobre.

Renault 30 TS

La ligne de la Renault 30, sans être aussi innovante que l'a été celle de la Renault 16 en 1965, demeure agréable à regarder. Le principe des carrosseries à deux volumes s'est largement généralisé depuis le début de la décennie. Les premiers clients apprécient l'habitabilité de la Renault 30, sa tenue de route, sa boîte bien étagée, sa direction assistée, son confort, sa puissance de freinage. Le V6 PRV de 2 664 cm3 dispose de 131 ch (contre 136 ch sur la 604), et permet à la Renault 30 TS d'atteindre 185 km/h. Hélas, cette mécanique hérite rapidement d'une réputation médiocre, en raison d'un manque de couple à bas régime, et d'une certaine gourmandise en carburant, jusqu'à 27 litres aux 100 km à 180 km/h. La gamme évolue ensuite vers le bas avec la présentation de la Renault 20 plus économique, qui renonce au V6 PRV.

Renault 30 TX

En 1979, la nouvelle Renault 30 TX coiffe l'ensemble de la gamme R20 / R30. Désormais, le V6 PRV doté de l'injection propose 142 ch. La voiture flirte avec les 190 km/h. Sur le plan esthétique, la TX se distingue avec ses jantes originales en alliage léger à croisillons. Renault peut avec cette nouvelle version répondre aux 604 Ti et CX 2400 GTi. La 30 TS à carburateur disparaît en 1981.

Les conséquences du second choc pétrolier de 1979 incitent la Régie à proposer sa berline de haut de gamme en version diesel à partir de 1982. La production des Renault 30 TS et TX se maintient aux environs de 20 000 exemplaires par an jusqu'en 1979, avec un pic à 32 485 voitures la première année pleine en 1976, avant de décroître de manière préoccupante à partir de 1980. Au final, la Renault 30 n'a connu qu'un succès mitigé, alors que sa petite soeur la 20 lui a volé la vedette. La Renault 30 a été produite à 136 403 exemplaires jusqu'à la fin de 1983, contre 607 405 pour la Renault 20.

Renault 30 TX

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