De Tomaso Deauville
A la fin des années 60, Alessandro De Tomaso entretient de bonnes relations avec Ford. C'est le géant américain qui distribue la Pantera sur le sol américain par l'intermédiaire de son réseau Lincoln Mercury à partir de 1971. Toutes les De Tomaso sont équipées de mécaniques Ford USA. C'est lors d'une rencontre entre Tom Tjaarda, le designer attitré de la marque De Tomaso, et Lee Iaccoca, alors président du groupe Ford, que ce dernier incite De Tomaso à concevoir une limousine capable de concurrencer les Jaguar outre Atlantique. L'objectif est de concevoir une Jaguar " différente ".
De Tomaso Deauville La Deauville est présentée en même temps que la Pantera au Salon de Turin en novembre 1970. Pressé par le temps, Tom Tjaarda accouche d'une berline certes élégante, mais qui reprend de nombreux traits caractéristiques de la Jaguar XJ. La face avant en particulier n'a pas la grâce de la Jaguar, avec sa calandre sans âme et ses phares qui semblent hésiter entre les formes rondes et carrées. L'ensemble possède malgré tout une certaine élégance. D'ailleurs, le dessin de la Deauville n'évoluera que très peu durant toute la carrière de l'auto.
D'une cylindrée de 5 763 cm3, le V8 Ford développe 270 ch Din, et permet à cette berline d'atteindre 230 km/h. Finalement, les relations entre Modène et Détroit se détériorent, et la Deauville n'est pas exportée vers les Etats-Unis. En Europe, un réseau de vente réduit à sa plus simple expression ne favorise guère une large diffusion. Son prix plus élevé que celui d'une Jaguar XJ 12 à la mécanique autrement plus noble est un autre obstacle. Moins d'une dizaine d'exemplaires sont vendus en France, sur les 244 Deauville produites jusqu'en 1988.
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