Simca, de Fiat à Talbot
Descriptif
Editeur : ETAI
264 pages
Cote d'amour : 10/10 Le pitch À l’origine simple filiale française de Fiat, Simca prend rapidement le statut de constructeur à part entière grâce au talent de ses dirigeants et, particulièrement, de son charismatique directeur général, Henri-Théodore Pigozzi, mais aussi grâce à ses voitures de grande qualité répondant parfaitement à la demande des automobilistes : Simca-Fiat (6 CV et 11 CV), puis Simca Cinq et Simca 8. Au début des années cinquante, Simca s’envole vers des sommets avec son modèle fétiche, l’Aronde, et l’acquisition de la filiale française de Ford (Ford SAF) lui offrant une deuxième et luxueuse gamme, les Vedette, puis c’est l’avènement et le succès des Simca 1000 et Simca 1300/1500. Cependant, la mise en place du Marché Commun provoque sa vente par les actionnaires majoritaires – communs à Fiat et à Simca – et Chrysler s’en rend acquéreur en 1963. On assiste alors à un renouveau des hommes et des modèles, mais après une période euphorique due aux très modernes Simca 1100, puis Chrysler-Simca 1307/1308, le déclin commence jusqu’au repli des Américains en 1978, cédant le constructeur de Poissy à PSA (Peugeot Société Anonyme) qui fait disparaître la marque Simca en 1980, lui substituant, en le ressuscitant, le nom éphémère de Talbot. Cet
ouvrage sur Simca est la concrétisation de recherches patientes et
systématiques parmi des sources jusqu’ici jamais exploitées, concernant
aussi bien les documents et les témoignages que les aspects juridiques,
révélant des photos et des informations inédites qui éclairent d’un jour
tout à fait nouveau et passionnant l’histoire – ô combien fertile ! – de
la célèbre marque à l’hirondelle. L'auteur Michel G. Renou est un spécialiste réputé des marques françaises, notamment de Simca, Facel Véga, Delahaye ou Talbot. Ses qualités d'historien et de chroniqueur automobile, alliées à un authentique talent d'écrivain, lui valent le respect de la presse spécialisée tout entière. Dans la collection Auto
Histoire chez EPA, on lui doit les fascicules suivants : Delahaye (1983), Facel Vega (1984),
Simca (1985), Talbot (1985). Il a rédigé
le Guide Simca, tous les modèles de 1965 à 1980, EPA, 1995. Notons un
autre ouvrage plus conséquent :
Aronde, Le Grand
Livre,
ETAI, 1993.
Enfin, il est l'un des co-auteurs du fameux
Facel Vega, Le
Grand Tourisme à la française. Plan du livre
Préface Les plus Se lit comme un roman,
beau style d'écriture L'avis du mensuel Gazoline
(août septembre 1999) : Il y a ceux qui " pondent " des bouquins à la
petite semaine et des historiens qui passent des années à vérifier la
moindre information et traquent la vérité avec un grand " V ". Michel
Renou fait partie de cette dernière catégorie et nous livre une histoire
de Simca, débarrassée de ce qu'il appelle les " ponts aux ânes ", ces
légendes sans le moindre fondement colportées au fil des ans par des
cohortes de " recopieurs " au long cours. Interviewant les acteurs de
cette fantastique saga, fouillant les archives du constructeur, des
Mines, des chambres de commerce, épluchant les actes notariés et
traquant le moindre détail, il nous reconstitue avec brio et passion les
avatars d'une marque ... italienne (Fiat) installée en France pour
pouvoir produire des Fiat françaises et éviter ainsi les droits de
douane. Et qui ne s'est retirée du capital de Simca qu'à l'ouverture du
Marché Commun, trouvant alors en Chrysler un interlocuteur intéressé
qu'il fut aisé de " manipuler ". Il replace " Mister Simca ", alias
Henri-Théodore Pigozzi, en perspective, dépoussiérant au passage une
légende fabriquée de toutes pièces (le pseudo passage de Pigozzi, qui,
passant devant l'usine Donnet décide de l'acheter, signant dans la
foulée, un chèque équivalent à trois milliards de francs actuels). Non,
Simca n'a pas été fondé par Pigozzi. Et oui, Simca est vraiment une
filiale de Fiat, même si la famille Agnelli n'apparaît qu'à travers un
complexe jeu de chaises musicales grâce à un savant montage financier.
Et les décisions sont prise à Turin. Même si, petit à petit, le charisme
de Pigozzi et son extraordinaire flair lui permettront de grimper dans
la hiérarchie et d'imposer ses propres vues. A force de fouiller, Michel
Renou a également déniché des documents inédits et une foultitude
d'anecdotes qui éclairent d'un oeil nouveau cet enfant terrible de la
construction automobile, souvent atypique par nécessité, toujours
formidablement enthousiaste et novateur. Quelquefois brillamment
opportuniste ( le rachat par Chrysler est un monument de subtilité et
... d'hypocrisie). Renou est, incontestablement, avec Jean-Louis Loubet,
l'un de nos rares et précieux historiens à oser dépoussiérer l'histoire
de l'automobile française. Et à la débarrasser de ses scories dans un
style toujours alerte et avec une foi qui déplace les montagnes. On
adore. Quelques regrets ... Aucun A noter Le rôle des hommes ayant
participé à l'aventure Simca est mis en avant : HT Pigozzi, Roger Fighiéra,
Amédée Gordini, Francis C. Reith, Léon Constantin, Léon de Rozen, Georges
Héreil, Franck M. Rogers ... La préface du livre est signée Jacques Loste, président directeur général de l'Argus de l'Automobile, fils d'Ernest Loste, président fondateur de la Société anonyme française des automobiles Fiat, à l'origine de la naissance de Simca en France.
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