Simca, de Fiat à Talbot


Descriptif

Simca, de Fiat à Talbot
par Michel G. Renou
2ème semestre 1999

Editeur : ETAI
Site web : http://www.editions-etai.fr

264 pages
Format 270 x 255
En français
Couverture rigide, avec jaquette
Prix : 60,30 euros neuf
ISBN : 9782726884577

Cote d'amour : 10/10
 

Le pitch

À l’origine simple filiale française de Fiat, Simca prend rapidement le statut de constructeur à part entière grâce au talent de ses dirigeants et, particulièrement, de son charismatique directeur général, Henri-Théodore Pigozzi, mais aussi grâce à ses voitures de grande qualité répondant parfaitement à la demande des automobilistes : Simca-Fiat (6 CV et 11 CV), puis Simca Cinq et Simca 8.

Au début des années cinquante, Simca s’envole vers des sommets avec son modèle fétiche, l’Aronde, et l’acquisition de la filiale française de Ford (Ford SAF) lui offrant une deuxième et luxueuse gamme, les Vedette, puis c’est l’avènement et le succès des Simca 1000 et Simca 1300/1500. Cependant, la mise en place du Marché Commun provoque sa vente par les actionnaires majoritaires – communs à Fiat et à Simca – et Chrysler s’en rend acquéreur en 1963. On assiste alors à un renouveau des hommes et des modèles, mais après une période euphorique due aux très modernes Simca 1100, puis Chrysler-Simca 1307/1308, le déclin commence jusqu’au repli des Américains en 1978, cédant le constructeur de Poissy à PSA (Peugeot Société Anonyme) qui fait disparaître la marque Simca en 1980, lui substituant, en le ressuscitant, le nom éphémère de Talbot.

Cet ouvrage sur Simca est la concrétisation de recherches patientes et systématiques parmi des sources jusqu’ici jamais exploitées, concernant aussi bien les documents et les témoignages que les aspects juridiques, révélant des photos et des informations inédites qui éclairent d’un jour tout à fait nouveau et passionnant l’histoire – ô combien fertile ! – de la célèbre marque à l’hirondelle.
 

L'auteur

Michel G. Renou est un spécialiste réputé des marques françaises, notamment de Simca, Facel Véga, Delahaye ou Talbot. Ses qualités d'historien et de chroniqueur automobile, alliées à un authentique talent d'écrivain, lui valent le respect de la presse spécialisée tout entière.

Dans la collection Auto Histoire chez EPA, on lui doit les fascicules suivants : Delahaye (1983), Facel Vega (1984), Simca (1985), Talbot (1985). Il a rédigé le Guide Simca, tous les modèles de 1965 à 1980, EPA, 1995. Notons un autre ouvrage plus conséquent : Aronde, Le Grand Livre, ETAI, 1993. Enfin, il est l'un des co-auteurs du fameux Facel Vega, Le Grand Tourisme à la française
 

Plan du livre

Préface
Simca, les origines
Les Simca Cinq et Simca 8
L'après-guerre
Les Simca 9 Aronde
Simca absorbe Ford
Les Simca Aronde 1955 à 1958
Les Ariane et les Vedette 58
L'usine ultramoderne de Poissy
Les Simca 1000
Les Simca 1300 et 1500
Les Simca 1100
Chrysler France
Les Chrysler-Simca
Talbot-Simca
L'épilogue Talbot
 

Les plus

Se lit comme un roman, beau style d'écriture
Ouvrage bien structuré
Richesse iconographique
Très documenté, avec des informations prises à la source
Nombreuses anecdotes
Travail de synthèse remarquable
Incontestablement, l'ouvrage de référence sur l'histoire de Simca

L'avis du mensuel Gazoline (août septembre 1999) : Il y a ceux qui " pondent " des bouquins à la petite semaine et des historiens qui passent des années à vérifier la moindre information et traquent la vérité avec un grand " V ". Michel Renou fait partie de cette dernière catégorie et nous livre une histoire de Simca, débarrassée de ce qu'il appelle les " ponts aux ânes ", ces légendes sans le moindre fondement colportées au fil des ans par des cohortes de " recopieurs " au long cours. Interviewant les acteurs de cette fantastique saga, fouillant les archives du constructeur, des Mines, des chambres de commerce, épluchant les actes notariés et traquant le moindre détail, il nous reconstitue avec brio et passion les avatars d'une marque ... italienne (Fiat) installée en France pour pouvoir produire des Fiat françaises et éviter ainsi les droits de douane. Et qui ne s'est retirée du capital de Simca qu'à l'ouverture du Marché Commun, trouvant alors en Chrysler un interlocuteur intéressé qu'il fut aisé de " manipuler ". Il replace " Mister Simca ", alias Henri-Théodore Pigozzi, en perspective, dépoussiérant au passage une légende fabriquée de toutes pièces (le pseudo passage de Pigozzi, qui, passant devant l'usine Donnet décide de l'acheter, signant dans la foulée, un chèque équivalent à trois milliards de francs actuels). Non, Simca n'a pas été fondé par Pigozzi. Et oui, Simca est vraiment une filiale de Fiat, même si la famille Agnelli n'apparaît qu'à travers un complexe jeu de chaises musicales grâce à un savant montage financier. Et les décisions sont prise à Turin. Même si, petit à petit, le charisme de Pigozzi et son extraordinaire flair lui permettront de grimper dans la hiérarchie et d'imposer ses propres vues. A force de fouiller, Michel Renou a également déniché des documents inédits et une foultitude d'anecdotes qui éclairent d'un oeil nouveau cet enfant terrible de la construction automobile, souvent atypique par nécessité, toujours formidablement enthousiaste et novateur. Quelquefois brillamment opportuniste ( le rachat par Chrysler est un monument de subtilité et ... d'hypocrisie). Renou est, incontestablement, avec Jean-Louis Loubet, l'un de nos rares et précieux historiens à oser dépoussiérer l'histoire de l'automobile française. Et à la débarrasser de ses scories dans un style toujours alerte et avec une foi qui déplace les montagnes. On adore.
 

Quelques regrets ...

Aucun
 

A noter

Le rôle des hommes ayant participé à l'aventure Simca est mis en avant : HT Pigozzi, Roger Fighiéra, Amédée Gordini, Francis C. Reith, Léon Constantin, Léon de Rozen, Georges Héreil, Franck M. Rogers ...

Tout y est, depuis les premiers pas de Fiat en France jusqu'à la Samba, en passant par la Simca Grégoire, les travaux de Figoni, Facel ou Pininfarina, les records, les camions Unic et les tracteurs Someca, les voitures présidentielles, l'absorption de Ford et de Talbot, les accords avec Fiat, Chrysler puis PSA, l'usine de Poissy, les prototypes Fulgur et Talbot Six Star, les projets avortés, Simca do Brazil, la 1000 Abarth, la CG, les amours avec Matra, les trophées de la " Voiture de l'Année " pour les 1307/1308 et Horizon, l'Horizon aux States sous les marques Dodge et Plymouth, le pseudo revival de la marque Talbot, etc ...

La préface du livre est signée Jacques Loste, président directeur général de l'Argus de l'Automobile, fils d'Ernest Loste, président fondateur de la Société anonyme française des automobiles Fiat, à l'origine de la naissance de Simca en France.

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