Mes prototypes
Mes prototypes
Cote d'amour : 8/10 Le pitch Découvrez dans cet ouvrage
l'itinéraire extraordinaire de Jean Daninos. Il a traversé le siècle des
grands bouleversements technologiques comme industriel et créateur dans
plusieurs domaines : la métallurgie, l'aviation, l'automobile où il
laissera une griffe prestigieuse française avec la lignée des Facel Vega.
Il dessine, il invente, il met au point, il réalise, il crée des
prototypes et procède à leurs essais, il fonde des entreprises. Rien
n'arrête ce génial entrepreneur qui nous transmet dans ce livre à
travers ses propres archives et des documents originaux le témoignage
d'une aventure due à la volonté et à la détermination. L'auteur Ingénieur des Arts et Métiers, Jean Daninos fait ses débuts dans l'automobile en 1928 en entrant à 22 ans chez Citroën. Il collabore au développement des carrosseries " tout acier " et participe à l'étude des modèles coupés et cabriolets de la Traction. En 1935, il rejoint le constructeur d'avions Morane Saulnier. En 1937, il s'établit à son compte en tant qu'ingénieur conseil. Il collabore avec différentes sociétés aéronautiques comme Farman, Fairey et Bronzavia. Chargé d'organiser le département de chaudronnerie aéronautique de cette société, il en devient alors l'ingénieur en chef. Le 20 décembre 1939, il crée la société des " Forges et Ateliers de Construction d'Eure-et-Loir ", plus connue sous l'acronyme FACEL. Installée initialement à Courbevoie, la société monte une deuxième usine à Dreux. En raison de la déclaration de guerre, FACEL apporte immédiatement son concours aux constructeurs d'avions en produisant des groupes motopropulseurs complets en association avec Bronzavia. En juin 1940, l'usine de Dreux est occupée et Jean Daninos transfère ses activités sur un nouveau site qu'il loue à Colombes. En raison de l'occupation, la production de FACEL se limite à la fabrication de gazogène pour les automobiles. En 1941, Jean Daninos s'exile pour les Etats-Unis où il poursuit l'effort de guerre auprès des Alliés. En 1945, Jean Daninos reprend la possession de ses usines. Mais l'équipement a disparu, démonté et envoyé en Allemagne par l'occupant. FACEL bénéficie alors du soutien des pouvoirs publics et de commandes pour rééquiper l'armée de l'air. Il conclut par ailleurs un accord avec Panhard et la Société de l'Aluminium Français pour fabriquer des carrosseries en aluminium pour la Panhard Dyna. En 1948, FACEL se diversifie avec un département de carrosseries de luxe. Il produit des Simca Sport, des Ford Comète, et quelques Bentley Cresta. En 1950, FACEL devient un fournisseur de Vespa en réalisant les coques du célèbre scooter sous licence Piaggio, puis les pièces embouties et soudées de la petite voiture Vespa 400. Il réalise également les emboutis de coques pour des scooters de Motobécane. À partir de 1951, FACEL réalise également la fabrication de carrosseries de Delahaye, pour un 4 x 4 qui a vainement tenté de remplacer la Jeep dans l'armée française, puis des camionnettes et des cabines de camions Simca, Delahaye et Somua. Enfin, FACEL produit des capots, auvents et carrosseries pour le fabricant d'engins agricoles Massey-Fergusson. Le développement de ces activités amène Jean Daninos à construire une troisième usine à Amboise. Enfin, en 1954, convaincu de l'existence d'une clientèle potentielle et enthousiasmé par les perspectives de l'économie globale, Jean Daninos crée la marque Facel Vega dans l'intention de succéder aux prestigieux constructeurs automobiles français d'avant-guerre qu'étaient Bugatti, Delage, Delahaye, Hotchkiss et Talbot. La première Facel Vega est présentée à la presse le 29 juillet 1954. Pendant dix ans, les modèles se suivent et obtiennent de francs succès. Mais malgré ces succès commerciaux, et une qualité de fabrication indéniable, les luxueuses Facel Vega restent des voitures d'exception dont la production est insuffisante pour permettre la survie de la marque. Débarqué de la direction en août 1962, il reste directeur technique et commercial. Mais les prises en garantie des moteurs des derniers modèles mettent à mal la trésorerie de Facel Vega. Une " location-gérance " de l'entreprise est donnée à la Sferma, organisme d'Etat dirigé par Paul Bradé. Les temps restent difficiles. Et malgré le désir de Paul Bradé, le contrat de location-gérance n'est pas renouvelé fin 1964. Valéry Giscard d'Estaing, ministre des Finances va couper les vivres de Facel. Le constructeur ferme définitivement ses portes le 31 octobre 1964. Jean Daninos essaie de trouver un arrangement libre avec Rover. Mais le général de Gaulle refuse de cautionner une association avec une entreprise britannique, et Facel est démantelé. Jean Daninos travaillera ensuite avec le constructeur portugais UMM, qui produisait un dérivé du Cournil français. Ex-patineur olympique,
skieur enthousiaste et joueur de squash, il est resté très alerte dans ses
vieux jours. Il a fallu attendre ses 90 ans pour qu'il renonce à sa Porsche
Carrera ... C'était un homme entier, rigoureux, courtois et d'une élégance
qui ne l'a jamais abandonné. Jean Daninos a d'une certaine façon défié le
passage du temps. Il a été marié deux
fois. Ses deux épouses décédèrent avant lui. Source :
http://www.autosdumonde.net Plan du livre
- Préface de Paul Frère Les plus
Qui peut être mieux placé que Jean Daninos
pour raconter sa vie ... Quelques regrets
Un bon résumé de la vie de Jean Daninos,
justement un peu trop résumé ! A noter L'aspect gondolé du papier paraît être la norme si vous trouvez cet ouvrage d'occasion. Cela semble tenir à la nature du papier utilisé. Evidemment, après avoir lu " Facel Vega - Le Grand Tourisme à la Française ", édité en 2012 chez ETAI par l'Amicale Facel Vega, on trouve l'ouvrage de Jean Daninos un peu " léger ". Néanmoins, plusieurs documents photographiques ne sont visibles que dans ce livre, ce qui justifie l'intérêt que l'on peut lui porter. Ecrit par Jean Daninos peu avant sa mort, et de diffusion confidentielle, ce recueil a aussi une valeur symbolique. Jean Daninos était déjà l'auteur d'un livre intitulé " Facel Vega, Excellence, HK 500, Facellia ", paru chez EPA en 1982 dans la collection " Grand Tourisme ". Tout aussi intéressant, bien que plus centré sur la marque Facel Vega, cet ouvrage se trouve en occasion à un prix bien moindre, aux environs de 40 euros. Le texte de " Mes prototypes " est rédigé à la première personne du singulier. Seul " l'hommage à notre président d'honneur " dans les dernières pages est écrit par Dominique Bel, président de l'Amicale Facel Vega. Dominique Bel précise que ce livre n'est pas l'histoire de Facel Vega, mais " de l'homme qui les a conçues et de sa fécondité technologique au travers des prototypes qu'il a réalisés ". L'Amicale Facel Vega a aidé Jean Daninos à mettre en forme et à éditer cet ouvrage. Ce livre ne court pas les
rues, ce qui explique en partie son prix élevé. L'Amicale Facel Vega le
propose sur son
site au prix de 30 euros, mais uniquement pour les membres de
l'Amicale à jour de cotisation. Vu dans la presse Rétromania n° 48 de janvier / février 2001 : " Ecrit par Jean Daninos lui-même, cet ouvrage doit tout à l'action de l'Amicale Facel Vega, qui n'a pas hésité à en entreprendre l'édition, en dépit de la lourde charge que ce type de démarche représente pour une association. Le résultat en vaut la peine. Si en lui-même le texte ne contient pas de révélations fracassantes, l'iconographie se révèle d'une richesse à couper le souffle, d'autant que les documents sont le plus souvent en couleurs. A elles seules, les pages consacrées aux Bentley Cresta feront la joie des amateurs. A posséder absolument ". Automobiles Classiques n° 216 d'avril 2012 : " ... En donnant la parole au créateur des Facel Vega, et en montrant de nombreuses images inédites, l'Amicale nous permet de mieux comprendre la démarche de cet homme qui eut l'ambition de restaurer le lustre de la carrosserie française traditionnelle. La reproduction de croquis de style et la publication de photos de maquettes de développement inédites méritent à elles seules la découverte de ce livre à l'italienne, disponible auprès de l'Amicale Facel Vega ". Rétroviseur n° 148 de décembre 2000 : " Quand Jean Daninos, l'un des derniers constructeurs automobiles français encore en vie et toujours " inoxydable " à 93 ans veut écrire un troisième livre, que se passe-t-il ? L'amicale Facel répond, comme les trois mousquetaires " un pour tous, tous pour un " et se met en quatre. Dominique Bel, le président, évoque la genèse de ce livre un peu particulier : Jean Daninos avait contacté des éditeurs, mais leurs calendriers n'étaient pas disponibles avant deux ans. Il était pressé et il m'a téléphoné avant l'été 1998 pour me dire " si vous ne m'aidez pas, je laisse tomber ". Notre rôle et notre devoir étaient de la faire, sinon qui d'autre l'aurait fait ? Mais financièrement, ce fut lourd : une aventure de 230 000 francs pour 1 000 exemplaires. Un accord du bureau était nécessaire et il fut voté à l'unanimité, car ce livre était une occasion formidable et unique de travailler avec le constructeur lui-même ... Le livre de Jean Daninos était l'occasion d'aborder des aspects restés inconnus de la vie du fondateur de Facel, comme son goût pour les sports d'hiver ou ses carrières américaine et portugaise. Jean Daninos avait noté des idées, compilé beaucoup de documents, mais ne savait pas très bien comment les orienter. Je lui ai dit " ce qui est intéressant, c'est votre vie ". Nous avons convenu d'un rendez-vous à Nice et en un jour et demi, nous avons fait plus de 4 heures et demi d'enregistrement ! Le texte a été considérablement remanié par Jean Daninos, qui est très méticuleux : il a entièrement géré le texte du début jusqu'à la fin ... L'autre aspect du livre, c'est l'iconographie particulièrement riche et surtout inédite à 70 %. Jean Daninos nous a ouvert ses archives et on a découvert des choses exceptionnelles, qu'il est le seul à avoir. Edouard Legros a effectué la sélection et un énorme travail sur les photos abîmées afin de les rendre publiables. Le premier tri aboutissait à 250 photos ; le problème était le devis de l'imprimeur et nous avons dû faire des choix déchirants ... Les corrections de Jean Daninos furent très compliquées car son écriture est lisible uniquement par sa secrétaire, qui vit au Portugal. D'où les navettes de disquettes entre Nice, Lille où je réside, Paris, et le Portugal ! ... "
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