Ferrari au Salon de Paris, 1948 - 1988
Ferrari au Salon de Paris, 1948 -
1988
168 pages
Cote d'amour : 10/10 Le pitch
Jamais une
iconographie si riche n’avait été dévoilée sur le Salon de l’Automobile de
Paris, et plus précisément sur les stands Ferrari, sans oublier parfois
Pininfarina et Bertone. L’auteur a travaillé le sujet pendant de
nombreuses années pour aboutir à cette somme d’informations et de photos
qui raviront les passionnés de la marque, et rappelleront aux visiteurs ce
que Ferrari à fait pour le Salon, et ce que le Salon a fait pour Ferrari.
Et en filigrane, c'est l'histoire compliquée de l'importation de Ferrari
en France qui nous est contée. L'avant propos J'ai toujours été passionné par les salons. De Paris et d'ailleurs avec une prédilection pour ceux de Turin, de Tokyo et de Genève. Des grandes messes où s'étale la matière grise des ingénieurs et des stylistes du monde, qui représentent des heures laborieuses de milliers de mécaniciens de talent, mais qui rassemblent aussi le travail des graphistes et des imprimeurs de catalogues, qui voient affluer des photographes, des journalistes, des cadres, des dirigeants, des espions ... Tout cela est grand et beau et donne envie de partager ces évènements, ces émotions, de rassembler dans un grand album les photos, les catalogues, la documentation accumulée au fil des ans. Ce premier livre est un hymne au Salon de Paris et à
la marque Ferrari, prétexte à évoquer l'histoire de l'importation des voitures
rouges dans notre pays. En faisant parler de cette aventure mouvementée et riche
ceux qui étaient aux premières loges de l'évènement, les vendeurs de la Franco Britannic et
de Charles Pozzi, des historiens, des témoins, des amis. Le récit
débute en 1948, date du premier Salon de l'Automobile parisien où Ferrari fut
présent. Je l'ai terminé en 1988 pour trois raisons. La première c'est que la
Salon de l'Automobile à cette date change de nom pour devenir Mondial de l'Auto.
La deuxième raison, c'est qu'en août 1988, Enzo Ferrari, l'instigateur de toute
cette aventure, disparaissait. La troisième, c'est qu'il nous a laissé en
héritage la fabuleuse F40, et que c'est au Mondial 1988 que le public français
l'a découverte. Trois évènements majeurs qui nous ont fait radicalement changer
d'époque. L'auteur Dominique Pascal est né en 1947. À 13 ans, il reçoit pour sa Première Communion, un appareil photo Kodak et un stylo Waterman à plume or. Le samedi suivant, son père l'emmène assister aux 24 Heures du Mans. Son histoire professionnelle est en marche ! Dès la semaine suivante, le stylo sera employé à écrire les légendes des photos prises au Mans et collées avec passion dans un cahier d'écolier. Depuis cette date, Dominique Pascal a collaboré à un grand nombre de magazines automobiles dans le monde et écrit un nombre important d'ouvrages sur l'automobile, mais aussi sur d'autres sujets liés à la pêche, la chasse, la moto, les appareils photo ... Une partie de sa bibliographie automobile : Toute l'histoire Mercedes, 1981,
EPA Plan du livre Le livre adopte une logique chronologique, d'année en année jusqu'en 1976, puis tous les deux ans jusqu'en 1988 alors que le Salon de Paris alterne avec celui de Francfort. Pour chaque année, on trouve un texte assez conséquent, et de trois à six photographies, essentiellement en noir et blanc jusqu'à la fin des années 60, puis progressivement en couleurs. Un cartouche indique l'ordre du salon (le 35ème en 1948 ...), les dates d'ouverture et de fermeture, les horaires, le lieu (Grand Palais puis Porte de Versailles), le prix des entrées, le nombre d'exposants, le nombre de visiteurs et la production Ferrari pour l'année. A sept reprises dans
l'ouvrage, on découvre sur une double page des reproductions partielles de
brochures publicitaires, représentatives de l'époque évoquée. Les plus
Beau livre, belle mise en page Un regret
Quelques photos un peu gâchées sur des
doubles pages, ou mettant peu en valeur les voitures, mais elles
demeurent une minorité. A noter Ce livre a fait l'objet d'une première édition en octobre 2010. Sur la couverture de la réédition de 2015, la mention 1948 - 1988 a été ajoutée (photo en haut de page = première édition). Dominique Pascal dédie son ouvrage à Jess Pourret, auteur d'un nombre important d'ouvrages consacrés à Ferrari, " qui a compris bien avant certains ce que représentait Ferrari ". Le livre est également dédié à Marc Robineau pour ses recherches documentaires et sa connaissance de la marque. Au total, Dominique Pascal cite et remercie une vingtaine de contributeurs. L'auteur a puisé de nombreuses informations dans la presse spécialisée de l'époque (l'Equipe, Sport Auto ...). Il explique pour chaque année le contexte dans lequel la marque est présente à Paris, avec de multiples anecdotes ou des témoignages qui font tout le sel de cet ouvrage. Même les passages sur le stand Ferrari des différents Présidents de la République sont détaillés, avec quelques photos de De Gaulle, Pompidou ou Giscard. Ferrari n'était à ses débuts qu'un tout petit constructeur de voitures de tourisme : trois voitures en 1947, cinq en 1948, 21 en 1949 et 26 en 1950. La possibilité de vendre effectivement en France des Ferrari était à cette époque assez théorique, en raison des réglementations douanières dissuasives et des contingentements. Aucun tarif n'était annoncé. Dans les années 60 et 70, les ventes dans l'Hexagone évoluèrent en fonction du contexte économique. L'auteur explique par exemple qu'en 1974 l'usine poussait l'importateur à prendre des voitures qu'il peinait à vendre ... A l'opposé, en 1989, la folie spéculative amenait à des situations absurdes. De nombreuses personnalités sont représentées sur les photos. Dans certains cas, elles ont participé à la légende Ferrari : Aurelio Lampredi, Gioacchino Colombo, Luigi Chinetti .... Il peut s'agir de pilotes comme Raymond Sommer, Alberto Ascari, Alfonso de Portago, Jacky Stewart, Jean Pierre Beltoise ... ou de personnalités publiques telles que le roi Hassan du Maroc, le shah d'Iran, Annie Girardot, Robert Lamoureux, Johny Halliday ... L'ouvrage comporte par ailleurs de nombreuses photos " d'ambiance ", avec selon les cas des vues générales du salon, des vues du stand Ferrari et des stands voisins. On découvre l'histoire de l'importation des Ferrari dans l'hexagone, tout d'abord par Jean Arthur Plisson et Luigi Chinetti associés pour l'occasion, puis par les anciens pilotes Paul Vallée et Charles Pozzi, indépendamment l'un de l'autre. En 1958, c'est Walter Sleator de la Franco Britannic qui obtient le statut d'importateur officiel. Charles Pozzi devient dès lors un agent rattaché à l'importateur. A la fin des années 60, le distributeur en France allait chercher les voitures directement à l'usine. Exemple d'anecdote : Daniel Marin qui se chargeait de cette tâche avait sur sa cuisse un bloc-notes sur lequel il notait durant le trajet Maranello / Paris les imperfections de l'auto, qui étaient ensuite rattrapées avant la livraison au client. En 1969, la Franco Britannic abandonnait l'importation, qui était désormais assurée par Charles Pozzi. Daniel Marin devenait directeur des ventes Ferrari pour Pozzi. Le livre de Dominique Pascal revient à de multiples reprises sur la vie de ces hommes et sur le développement de ces sociétés qui ont assuré l'importation des voitures de Maranello.
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