Les années 80
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Publicité parue dans l'Année Automobile numéro 28, 1980/81
Publicité parue dans l'Année Automobile numéro 28, 1981/82
Publicité parue dans l'Année Automobile numéro 28, 1985/86 Afin de ne pas engorger le site de Cerizay, Heuliez poursuit le déploiement de ses unités dans les Deux Sèvres et vers la Vendée. 2. SA Louis Heuliez Carrosserie En 1980, la SA Louis Heuliez état rebaptisée SA Louis Heuliez Carrosserie, puis SA Heuliez Automobiles en 1985. Cette société était désormais spécialisée dans l'assemblage d'automobiles pour les grands constructeurs. Citroën allait bientôt devenir son plus important client.
Gérard Quéveau, Jean Boillot (vice-président et directeur général d'Automobiles Peugeot) et Jacques Calvet (futur PDG de PSA),1985 3. Heuliez Bus Cette même année voyait la naissance de Heuliez Bus sur le site de Rorthais, dans les Deux Sèvres. La marque s'était taillée une solide réputation depuis 1932, année de naissance du premier autocar Heuliez. Elle réalisait jusque là l'ensemble de sa production sur des châssis de diverses provenances, notamment Renault, Peugeot, Citroën, Mercedes, Unic, Daf, etc ... Sa part de marché des autobus en France était de 11 %. Fin 1981, le site de Rorthais employait déjà presque 400 personnes. Les clients de Heuliez Bus étaient principalement des collectivités locales et des administrations, mais aussi des ministères, notamment celui des armées.
L'Autocar A 70-12 Fiat Unic produit à 608 unités en versions armée et civile, de 1982 à 1987 Le groupe RVI, né de la fusion de Berliet et de Saviem, voyait d'un mauvais oeil le succès du tandem Mercedes Heuliez dans le domaine des autobus urbains, avec le fameux 0 305. La gauche arrivait au pouvoir en 1981. Charles Fiterman, cadre du PCF, accédait au poste de ministre des transports. Des pressions politiques incitèrent finalement Heuliez, accusé d'être le cheval de Troie d'un constructeur étranger en France, à délaisser Mercedes pour se rapprocher de RVI.
Le " Scolair'bus" imaginé par Heuliez mettait l'accent sur l'amélioration de la sécurité. La recherche dans l'efficacité de l'évacuation du véhicule en cas d'accident fut particulièrement étudiée : issues latérales, hublots éjectables, porte arrière de secours de type tobogan. Sa couleur jaune tournesol en faisait un engin bien visible pour les autres usagers de la route.
La carrière du GX 97 présenté en 1982 et équipé d'un moteur Mercedes fut de courte durée, face aux pressions du pouvoir politique qui voulait voir les villes françaises rouler français.
Heuliez Bus et la société MTE de Puteaux s'associèrent dans les année 80 pour étudier le Trambus, à mi chemin entre l'autobus classique et les équipements lourds du type tramway.
Ce best seller d'Heuliez, le minibus Coyote sur base Citroën C35, offrait une visibilité exceptionnelle et un plancher entièrement plat, permettant à la fois de répartir de manière régulière des passagers, et à l'issue de service de nettoyer facilement le véhicule.
Ce document de 1983 présente un minibus bi-mode à usage urbain, capable d'atteindre 50 km/h, avec une autonomie de 60 km. La remorque pousseuse était dételable pour un usage classique en mode thermique. Source : archives Denis Biget.
Cet autre minibus électrique conçu en collaboration avec Leroy Somer roulait jusqu'à 50 km/h pour une autonomie variant de 45 à 60 km selon l'usage. La batterie était accessible par l'arrière du véhicule. Les roues avant étaient motrices. L'implantation intérieure permettait de transporter jusqu'à 22 passagers dont 10 assis. Source : archives Denis Biget. Gérard Quéveau a régulièrement mis en avant sa fidélité aux consignes gouvernementales dans le domaine de la politique industrielle française (et en parallèle le faible soutien de l'état quand Heuliez s'est retrouvé en difficulté). Outre l'arrêt de la coopération avec Mercedes, Heuliez renonçait durant les années 80 et 90 (Daihatsu en 1982, Mitsubishi en 1986, Subaru en 1989, Mazda en 1993) à des contrats avec les constructeurs japonais pour des prestations d'assemblage de véhicules complets, voir plus simplement d'emboutissage, de production de caisses en blanc et de traitement cataphorèse. Le 25 octobre 1982, un accord technique, industriel et commercial était signé avec RVI. Parallèlement, la famille Heuliez cédait 49 % du capital de Heuliez Bus à une société financière, la Société Financière Voltaire. En 1983, le siège social de Heuliez Bus était transféré de Nantes à Rorthais. Renault espérait enfin contrer la toute puissance des allemands dans le domaine des autobus. Le premier fruit de ce rapprochement fut présenté en octobre 1983, et commercialisé en janvier 1984. La fabrication des 0 305 prenait fin en juillet 1984. Au final, Heuliez avait assemblé un total de 1 193 autobus Mercedes 0 305, réparti entre 609 modèles standard et 583 articulés. Heuliez Bus a produit 534 exemplaires du GX 187 de 1984 à 1996, sur base Renault En 1985, Gérard Quéveau cédait la présidence de Heuliez Bus et de Heuliez Webasto à Christian Chéron. Ce dernier allait assurer cette fonction jusqu'en 1995. Gérard Quéveau conservait le secteur automobile, aidé par Patrice Roulois et Bernard Camp. En 1986, une autre société financière se substituait à la Société Financière Voltaire dans le capital de Heuliez Bus, il s'agissait de la Société Charolaise de Participations. Celle ci siégeait désormais comme actionnaire aux côtés de la Holding Henri Heuliez. La part de marché des autobus Heuliez en France atteignait 20 %.
Extrait d'une publicité Heuliez Bus, 1982
Eurobus GX 307 H, 1988 4. Webasto Heuliez Webasto Heuliez était créé en 1983 aux Chatelliers-Chateaumur en Vendée. Spécialisée dans la fabrication de toits ouvrants de première monte, cette société était le fruit d'une alliance avec le groupe allemand Webasto. Une autre unité de production était installée à Heimsbrunn, entre Mulhouse et Sochaux, pour assembler les toits ouvrants destinés aux automobiles Peugeot. En 1990, 288 000 toits ouvrants étaient produits par Webasto Heuliez. Le groupe de Cerizay se désengageait de ce secteur d'activité en 1993 en cédant ses parts à son partenaire.
5. Heuliez Ambulance / Heuliez Vendée La division Heuliez Ambulance devenue Heuliez Vendée s'installait en avril 1986 à Saint Laurent sur Sèvre (Vendée), laissant plus d'espace à Cerizay pour la production automobile. Son domaine d'activité était la fabrication d'ambulances, de véhicules sanitaires et de véhicules incendie. Les bases étaient issues du groupe PSA : Citroën BX, CX, utilitaire C 35, et Peugeot 505 principalement. En 1992, Heuliez cédait cette activité à la société GIFA.
Durant les années 80, les sites de Saint Laurent sur Sèvre (Ambulance) et Les Châtelliers-Châteaumur (Webasto) s'ajoutent à ceux de Cerizay (SA Louis Heuliez), Le Pin (DEA/France Design), Rorthais (Heuliez Bus) et Bressuire (SA Henri Heuliez/Robustacier). Le site très excentré de Brou (Eure et Loir) n'est pas visible sur cette carte.
Ce dépliant Peugeot de 1990 pour l'Ambulance 505 ne fait aucune mention d'Heuliez
Ces deux documents étaient édités par Heuliez, avec l'aval de Citroën et Peugeot |