Diatto


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Les origines de Diatto remontent à 1835. Cette entreprise construit des voitures hippomobiles à deux et quatre roues. A partir de 1864, et jusqu'en 1918, Diatto produit des wagons de chemin de fer, notamment ceux du Trans Europe Express et de la Compagnie des Wagons Lits. En 1905, les frères Pietro et Vittorio Diatto, les petits enfants du fondateur Guglielmo Diatto, se lancent dans l'automobile à Turin, en s'associant avec le français Adolphe Clément, sous le nom de Diatto Clément. Vittorio est le Vice Président, et Adolphe Clément le Président.

Diatto se dote d'ateliers de 6 500 m2 et de moyens industriels très perfectionnés. L'entreprise compte à ses débuts près de 500 salariés. En 1909, Adolphe Clément cède sa participation aux frères Diatto. En 1910 débute l'exportation vers différents pays européens, la Russie, l'Amérique et l'Australie. Le constructeur ne vend que des châssis motorisés. Il revient comme cela est alors l'usage à chaque client d'habiller sa voiture chez un carrossier de son choix. Pour n'en citer que quelques uns : Bertone, Castagna, Ghia, Mulliner et Zagato ! Diatto grandit en rachetant d'autres ateliers. A la fin des années 10, il s'agit du troisième plus important groupe industriel italien.


Diatto, une entreprise dont les racines remontent à 1835, a commencé par fabriquer des voitures hippomobiles. A partir de 1864 et jusqu'en 1918, elle s'est distinguée dans la production de wagons de chemin de fer, notamment pour le Trans Europe Express et la Compagnie des Wagons-Lits. C'est en 1905 que les frères Pietro et Vittorio Diatto, petits-fils du fondateur Guglielmo Diatto, se lancent dans l'aventure automobile à Turin. Ils s'associent alors avec le Français Adolphe Clément pour créer Diatto Clément, avec Vittorio au poste de Vice-Président et Adolphe Clément à la Présidence.

L'entreprise démarre avec des ateliers modernes de 6 500 m² et un effectif qui atteint vite 500 employés. En 1909, Adolphe Clément cède ses parts aux frères Diatto. Dès 1910, Diatto se tourne vers l'exportation, touchant divers pays européens, la Russie, l'Amérique et l'Australie. Le constructeur ne vend que des châssis motorisés, laissant à chaque client le soin de faire carrosser sa voiture par l'artisan de son choix, parmi lesquels des noms prestigieux comme Bertone, Castagna, Ghia, Mulliner ou Zagato. Diatto poursuit sa croissance en acquérant d'autres ateliers, devenant ainsi le troisième plus grand groupe industriel italien à la fin des années 1910.

Extrait du catalogue Diatto 1912. Copyright

Diatto a su se forger une réputation d'excellence, comptant parmi ses clients non seulement des membres de la famille royale italienne, mais aussi un certain Enzo Ferrari. Reconnue pour la qualité irréprochable de ses productions, l'entreprise, dirigée par des perfectionnistes, brille également sur les circuits, remportant de nombreuses victoires en compétition, d'abord en Italie, puis rapidement à l'étranger. A partir de 1915, Diatto s'engage dans la conception de moteurs d'avions en partenariat avec Ettore Bugatti. Durant la Première Guerre mondiale, l'entreprise produit ces moteurs sous le nom de Diatto Bugatti pour plusieurs armées européennes, tout en diversifiant ses activités dans la fabrication de camions.

Extrait du catalogue Diatto 25 HP. Copyright

Après le conflit, l'entreprise fait face à ses premières difficultés financières, principalement dues aux paiements différés des autorités militaires italiennes. En 1918, Diatto cède son activité ferroviaire à Fiat, qui l'intègre à sa nouvelle division Fiat Materiale Ferroviario. Malgré ces turbulences, l'usine continue de produire entre six et sept châssis automobiles par jour durant les belles années de l'après-guerre. De 1919 à 1923, Diatto renouvelle son partenariat avec Bugatti, cette fois-ci exclusivement dans le domaine de la construction automobile.



Brochure Diatto 15 HP. Copyright

En 1921, Diatto et Bugatti collaborent pour développer une série de voitures de course. Celle-ci, connues sous le nom de Diatto Bugatti, sont équipés d'un châssis Diatto et d'un moteur quatre cylindres Bugatti de 1500 cm3 doté d'un compresseur. Légères et puissantes, elles accumulent de nombreux succès en compétition. En 1922, Alfieri Maserati est nommé responsable de la compétition. Les meilleurs pilotes courent sur Diatto, et remportent de nombreuses victoires, que ce soit à la Targa Florio, à Monza ou à Brooklands ...

Giacinto Ghia sur Diatto lors de la Targa Florio 1921. Copyright

Alfieri Maserati sur Diatto lors de la Targa Florio 1923. Copyright

De nouveaux problèmes financiers menacent l'entreprise Diatto, entraînant une réduction de ses participations aux compétitions. Diatto est placée en liquidation en novembre 1923. Cependant, un nouveau chapitre s'ouvre en mai 1924 avec la création de la SA Auto Costruzioni Diatto. Cette nouvelle entité relance l'engagement de la marque dans la compétition automobile avec une vigueur renouvelée, tout en développant à nouveau sa production de voitures de tourisme. Les automobiles Diatto retrouvent leur popularité et deviennent des véhicules prisés en Italie, en France et dans plusieurs autres pays européens. En 1926, Diatto est contraint de mettre fin aux activités de son département course. C'est sur la base de châssis et de mécaniques Diatto qu'Alfieri Maserati, avec le soutien financier de l'ancien pilote Diatto, le marquis Diego De Sterlich, fonde alors sa propre marque.

Diatto, 1924 - Les Diatto sont vendues en France par un agent Lyonnais, S. Di Lorenzo. Copyright

En 1927, malgré ses autres activités, Diatto est contraint de cesser la fabrication automobile, après avoir produit environ 8 500 châssis. L'usine se réoriente alors vers la production de compresseurs et de pièces de rechange pour les véhicules en circulation. L'entreprise mettra finalement un terme définitif à toutes ses activités en 1955.

Pour célébrer le centième anniversaire de Diatto, deux collectionneurs sollicitent le carrossier Zagato, renouant ainsi avec une collaboration historique. En effet, en 1921, Ugo Zagato avait déjà conçu une carrosserie légère et aérodynamique pour un châssis Diatto type 25 4DS. Après avoir obtenu l'accord du propriétaire actuel de la marque Diatto, les deux commanditaires fournissent à Zagato deux châssis motorisés par un V8 Ford de 4,6 litres et plus de 500 chevaux, retravaillé par Roush, un atelier américain réputé pour la préparation de Mustang.

Le résultat, nommé Ottovù, est une voiture aux lignes classiques mais élégantes, habillée d'une carrosserie en aluminium, façonnée avec la maîtrise caractéristique de Zagato. Fait notable, elle ne présente pas le double bossage de toit, pourtant emblématique des créations Zagato. Cette voiture a été exposée au Salon de Genève en mars 2007, et sa production a été limitée à ces deux exemplaires uniques.

Diatto par Zagato. Copyright

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