Mars 1961
" Non, je ne regrette rien " d'Edith Piaf traverse tout le mois de mars 1961 en tête des ventes de disques en France En France et dans le monde 1er mars : Le président John F. Kennedy interpelle la jeunesse américaine en lançant l'idée d'un Corps de la paix, Peace Corps en anglais. Cette agence indépendante relevant du Département d'État deviendra avec le temps un outil incontournable de la politique extérieure des États-Unis - 3 mars : Intronisation au Maroc du roi Hassan II (1929/1999) - 7 mars : Naissance de Nicolas Dupont-Aignan, homme politique français - 9 mars : Le 14ème dalaï-lama (né en 1935) lance un appel aux Nations unies en faveur d'une restauration de l'indépendance du Tibet - 11 mars : Naissance d'Eric Naulleau, éditeur et chroniqueur TV et radio - 26 mars : Au rugby l'Equipe de France remporte le Tournoi des cinq nations La presse spécialisée
L'ID 19 sur le rallye Alger / Bangui / Alger est à la une de l'Automobile. La Grèce des pierres et l'actualité automobile se partagent la couverture de l'AAT. La nouvelle Volkswagen, grande soeur de la Coccinelle, est dessinée par René Bellu en première page de l'Auto-Journal. Brèves automobiles Le rallye Alger / Bangui / Alger a rassemblé en janvier 1961 quinze voitures au départ, pour un trajet de 11 500 km. A l'issue de 18 jours de course, treize d'entre elles ont relié l'arrivée. Quatre marques étaient présentes : Mercedes (quatre 220 SE), Citroën (six ID 19), Peugeot (une 404) et DKW Auto-Union (quatre DKW 1000 S). L'unique Peugeot était pilotée par des indépendants, sans aide du constructeur, ce qui n'était pas le cas pour les autres marques. Mercedes a obtenu les deux premières places, suivi par deux Citroën. Annie Soisbault et Michèle Cancre sur le Alger / Bangui / Alger 1961 Essai de la Triumph Herald Saloon présentée en 1959, dans le mensuel l'Automobile. Malgré quelques défauts mineurs (suspension un peu sèche aux petites allures, niveau sonore élevé, etc ...), le journaliste juge que la voiture reste agréable par sa maniabilité, sa tenue de route et la souplesse de son moteur. Son prix de vente relativement élevé est compensé par une consommation raisonnable, une grande facilité de réparations et l'absence d'entretien dû à la suppression des points de graissage. Selon lui, la capacité de transport et la visibilité offertes aux passagers assurent un agrément comparable à celui d'une voiture de cylindrée supérieure. La commercialisation de l'Herald et de ses dérivés se poursuivra jusqu'en 1971, sans qu'aucune véritable succession ne lui soit apportée. Triumph Herald Saloon Création de l'Organisme National de la Sécurité Routière (ONASER), une association type loi 1901, chargée de coordonner l'action des différents services ou organismes qui se sont penchés ou se pencheront sur les problèmes de sécurité routière. Le nombre de morts sur les routes en 1961 est de 8 295. Il atteindra un sommet en 1972 avec 16 545 victimes, pour depuis décliner régulièrement et atteindre 3 259 décès en 2018. L'ONASER existe toujours en 2019. Jaguar dévoile à Genève son coupé type E, mais le cabriolet initialement annoncé est absent. En effet, il se " tord " un peu trop au goût des techniciens et ingénieurs. Aucun effort spécial de présentation n'est accompli par la marque de Coventry : la type E est présentée sur un tapis ! La Jaguar E au Salon de Genève 1961 En 1960, l'industrie automobile italienne a produit 644 617 automobiles, soit une augmentation de 28,7 % par rapport à 1959. En 1989, à son firmament, ce niveau de production dépassera les 2 millions d'unités. De nos jours, l'Italie ne produit plus qu'environ 300 000 voitures par an. Un véritable effondrement. Volkswagen dévoile la nouvelle 1500, appelée à seconder, voire à succéder à la Coccinelle, omniprésente depuis plus de vingt ans sans retouches majeures. Elle est disponible en deux versions, une berline deux portes et un break dont l'espace utile est placé au-dessus du moteur. A ce niveau de motorisation, VW dispose d'une arme redoutable contre les Peugeot 404, Ford Taunus, Opel Kadett et les futures Fiat 1300/1500. Côté style, il semble qu'à Wolfsburg on ait voulu faire durable plutôt que de suivre les caprices de la mode. Comme la Dyane avec la 2 CV, la R6 avec la 4L, la 1500 quittera la scène en 1972, 31 ans avant la Coccinelle ! VW 1500 La gamme des Mercedes 220 présentée en juillet 1959 s'enrichit d'un nouveau modèle de caractère sportif, le coupé 220 SE. Un court levier de vitesses au plancher, un compte-tours permettant une utilisation précise des rapports tous synchronisés et surtout le montage de freins à disques sur les roues avant doivent lui conférer des aptitudes routières supérieures à celles de son aînée. La carrosserie est moins haute de 8 centimètres que sur la berline, la calandre est élargie et plus basse. Le 6 cylindres en ligne à injection développe 134 ch SAE. Mercedes 220 SE Le karting connaît une faveur croissante en France et dans plusieurs pays d'Europe. On admet que les pionniers du karting furent les aviateurs américains lorsque, durant la dernière guerre, ils utilisaient leurs loisirs à organiser de petites compétitions sur les pistes d'aérodromes. Il n'en reste pas moins que le véritable départ du mouvement se situe en 1956 lorsque la firme américaine West-Bend en arrêtant certaines fabrications s'est retrouvée avec un important stock de petits moteurs deux-temps à écouler ? Un responsable de la firme eut l'idée géniale de construire autour des moteurs laissés pour compte de petits engins à quatre roues suffisamment rapides, faciles à conduire, puis d'organiser des compétitions. Le karting était né. Aujourd'hui, 350 000 karts ont été vendus aux Etats-Unis, par 350 constructeurs spécialisés, 40 d'entre eux travaillant avec des moyens de production modernes inspirés de l'automobile. En France, la diffusion croissante et quelque peu désordonnée du karting et certains incidents ont amené les pouvoirs publics à imposer aux organisateurs de courses des garanties minima pour assurer la sécurité des spectateurs et des concurrents. L'une des premières courses de kart en Europe - Photo Kohls Ulrich " Télescopages en série sur l'autoroute près d'Orly ", titraient les journaux le 20 janvier dernier à propos d'accidents spectaculaires survenus la veille aux premières heures de la matinée. Ils ajoutaient que ces télescopages avaient pour origine la formation d'un verglas artificiel, entraîné par des procédés utilisés par les techniciens de l'aérodrome pour dissiper le brouillard, particulièrement épais ce jour-là. En fait, ces essais s'insèrent dans une suite d'expériences destinées à trouver le moyen le plus commode pour dégager les pistes en cas de trop fort brouillard, car si celui-ci gêne la conduite, il pose au trafic aérien des problèmes qu'il doit absolument résoudre sous peine d'un énorme préjudice. Velam, installé à Suresnes en région parisienne, a étudié cette voiture qui doit être produite dans l'usine Kaiser-Ilin d'Haïfa, en Israël. Elle porte le nom de TA6, pour traction avant à six places. Elle est équipée d'un bicylindre refroidi par air, de 640 cm3 et 24 ch, fabriqué par Puch en Autriche, ce qui lui permet de rouler à 105 km/h. Sa principale caractéristique est d'être spacieuses et très facile à construire. Les tôles de la carrosserie et le pare-brise sont plats. L'ensemble se révèle assez maladroit sur le plan esthétique. Le dossier de presse précise que les concepteurs ont décidé d'abandonner la beauté de l'objet pour mieux se concentrer sur la qualité ! Ce projet fut amplement médiatisé. On prévoyait une production annuelle de 2000 voitures. Il fit même la couverture de l'Auto-Journal. Face à la réaction du public, on tenta de redessiner l'auto dans un style plus consensuel. Mais elle devenait dans ce cas trop chère à fabriquer. Le projet fut finalement abandonné. Protoype TA6, par Velam C'est à Alexandre Lamblin, directeur du journal l'Aéro-Sports, que l'on doit la réalisation de ce qui fut pendant longtemps le plus bel autodrome du monde, celui de Linas Montlhéry. Lamblin était un homme extrêmement entreprenant, doté d'un solide enthousiasme et d'une volonté opiniâtre. Sa fortune personnelle lui permit d'envisager la création de cette piste sans aide extérieure. Il acheta dans la région de Linas un vaste domaine de 650 hectares. Les premiers coups de pioche furent donnés en février 1924, et sept mois plus tard, l'inauguration eut lieu. Un circuit routier de 12,5 km raccordé à la piste initiale fut construit en 1925. Malheureusement, la location de la piste par les grands constructeurs et la présence des Grand Prix ne suffisaient pas pour faire vivre l'organisation. Après une faillite en 1928 qui ruina Lamblin, un syndic continua l'exploitation jusqu'en 1939. Le ministère de la Guerre racheta pour son usage l'ensemble du domaine. Pendant le conflit, les gigantesques tribunes de 10 000 places servirent de bois de chauffage ! Le manque d'entretien ruina hélas cette oeuvre exceptionnelle. La construction de l'autodrome en 1924 L'affaire fut reprise en main au sortir de la guerre par l'UTAC, qui obtint la gérance civile des pistes et des installations annexes de l'autodrome, sous réserve d'en assurer la remise en état et l'entretien. Puis l'ensemble fut largement équipé et modernisé, et mis à disposition des industriels de l'automobile. Des pistes de travail reproduisant les pires difficultés de la route furent construites : trous, ondulations, pavés, passage d'un gué ... De nos jours, le circuit est de nouveau homologué pour des roulages hors compétition, ce qui permet aux collectionneurs et amateurs de sport automobile de revenir sur la piste. Porsche vient de porter sa cadence quotidienne à 50 unités par jour. Cette valeur a atteint plus de 700 voitures par jour en 2018. Porsche 356 B, suivi par sa cousine Volkswagen En 1960, le chauffeur de Jean XXIII s'installe au volant d'une Mercedes 300 Landaulet. Cette luxueuse automobile porte l'immatriculation SCV 1 qui correspond à " Stato della Città del Vaticano ", reprise de l'ancienne 460 Nürburg Limousine offerte par Mercedes à Pie XI en 1930, voiture que cette 300 Landaulet remplace. Le trône accueillant le pontife est installé sous un toit partiellement décapotable. Cette 300 Landaulet sera remplacée en 1965 par une Mercedes 600 Pullman. De nos jours, la voiture papale est toujours immatriculée SCV1. Mercedes 300 Landaulet offerte à Jean XXIII L'ancien vainqueur à l'indice des 24 Heures du Mans 1959, Alejandro de Tomaso disputera cette saison les épreuves F1 et Junior sous ses propres couleurs. L'Argentin d'Italie termine la préparation de ses deux monoplaces. La F1 est équipée d'un moteur Alfa Romeo revu par Conrero et la Junior est dotée du Fiat 103 spécialement mis au point par les frères Maserati. De Tomaso se lancera à partir de 1963 dans la production de voitures de sport à usage routier. Les Vellelunga, Mangusta et Pantera seront ses premières créations. Après le départ de Citroën en 1975, il reprendra en main la destinée de Maserati, avant de se retirer en 1987. Au Mans, Ferrari n'a jamais fait d'efforts pour donner à ses voitures les qualités aérodynamiques que son concurrent Jaguar sait exploiter depuis plusieurs années grâce aux essais sérieux menés en soufflerie. Il semblerait qu'aujourd'hui quelque chose ait changé. Le Commendatore a compris la leçon infligée par le britannique. A Maranello, parallèlement à l'augmentation de puissance des moteurs, des recherches aérodynamiques sont entreprises. Une soufflerie est même installée depuis peu dans les ateliers du constructeur. La dernière Ferrari de course présente un avant qui semble très réussi au point de vue aérodynamique et un arrière tranché net suivant une surface légèrement concave. Ferrari 246 SP Carl Borgward a accepté la proposition du gouvernement du Land de Brême prévoyant le renflouement de ses usines par la création d'une société par actions dotée d'un capital de 50 millions de DM. Il a cédé ses droits de propriété et de direction dans les trois usines fabriquant les voitures des marques Borgward, Lloyd et Goliath, sans obtenir dans l'immédiat le versement de la moindre indemnité. En 1962, Borgward n'assemblera que 38 berlines 2.3 litre et 23 Isabella, avant que n'intervienne la liquidation totale. Glas et NSU feront la même triste expérience quelques années plus tard. En France, Panhard qui présentait certaines analogies avec Borgward cessera toute production automobile en 1967, abandonné par son repreneur Citroën. Borgward P100 Le Conseil d'Etat a rejeté les recours de la Chambre syndicale des propriétaires de taxis parisiens qui attaquaient des arrêtés de la Préfecture de police autorisant l'utilisation comme taxis des 2 CV et 4 CV. Après-guerre, dès la première édition du Championnat du monde moto, les constructeurs anglais, italiens et allemands s'engagèrent dans une lutte sans merci sur les grands circuits européens. Les Anglais furent les premiers à se retirer de la partie, bientôt imités par les Allemands puis par certains constructeurs italiens. Seul resta Mecanica Verghera (MV) qui jusqu'alors s'était toujours incliné devant ses adversaires. Face à une absence de concurrence sérieuse, MV s'est imposé facilement dans les différentes cylindrées durant les saisons 1958 à 1960. En effet, plus aucune usine ne convoitait officiellement le titre mondial dans les différentes catégories, et les pilotes privés n'avaient pas les moyens de rivaliser. C'est ainsi que ces championnats perdirent de leur attrait, en se résumant aux habituelles rondes victorieuses des MV pilotées par Carlo Ubbiali et John Surtees. Deux évènements survenus ces derniers mois pouvaient laisser croire à un nouveau souffle pour ces épreuves : Ubbiali et Surtees se retiraient et MV annonçait son départ pour cette année. Les privés allaient pouvoir prendre leur revanche. Actuellement, ce pronostic s'avère déjà inexact, puisque l'on évoque pour la saison 1962 le retour ou l'arrivée de nouveaux constructeurs : Norton, Bianchi, Java, MZ ou Honda. John Surtees a consacré le reste de sa carrière sportive au sport automobile, en remportant le Championnat du monde de F1 en 1964, allant jusqu'à fonder sa propre écurie qu'il engagea en F1 de 1970 à 1978. Il est décédé en 2017. MV Agusta est toujours présent sur le marché des motos. John Surtees sur MV Agusta Le magazine italien Quattroruote vient de publier une étude démontrant la vitalité de l'industrie italienne de la carrosserie. Chacune des créations des maîtres transalpins suscite un immense intérêt quand elles sont présentées dans les grands salons européens. Même dans la production de série, les idées en provenance d'Italie se sont imposées. Pourtant, de 1945 à 1950, le Salon de Paris fut comme l'est aujourd'hui celui de Turin le Salon des élégances. Les Delahaye, Delage ou Talbot luxueusement habillées et parées, trônaient, émerveillant les visiteurs. C'était l'âge d'or de la carrosserie française, ce fut aussi le début de son déclin. Depuis dix ans, il n'existe pratiquement plus en France de carrossiers se consacrant à l'étude, au dessin et à la réalisation de voitures hors-série. Seules des sociétés comme Facel, Chappe et Gasselin, Brissonneau et Lotz, Letourneur et Marchand, Chapron ou Antem font encore vivre la carrosserie française, en s'adaptant tant bien que mal aux contraintes du marché actuel. La grande histoire de la carrosserie automobile française appartient désormais à un passé lointain. Les Italiens ont à leur tour commencé à décliner dans les années 90, et il est passé le temps ou à chaque Salon de Genève ou de Turin, on se régalait des créations de Bertone, Ghia, Ital Design ou Pininfarina. Citroën livre à Chapron des châssis d'ID et de DS avec les éléments pouvant être repris par le carrossier Grande effervescence dans les ateliers DB à Champigny. Le téléphone est bloqué, le patron invisible. On prépare dans le plus grand secret le déménagement et le regroupement des " chaînes " de production dans une usine de province (ndlr : Romorantin). Un nouvel échelon va être franchi par l'un de nos plus jeunes et de nos plus dynamiques constructeurs. A l'origine de cette opération, devant le succès remporté par son cabriolet, René Bonnet s'est vu dans l'obligation de doubler sa capacité de production. A ce problème, insoluble dans les locaux déjà exigus de Champigny, s'est ajouté celui de l'après-vente. Un millier de DB sont désormais en circulation. Et puis Champigny à l'origine n'était qu'un atelier de compétition. René Bonnet n'oublie pas en effet qu'il doit sa réussite à ses succès en course. Hors l'extension commerciale de l'affaire a réduit le service des prototypes à la portion congrue. La nouvelle implantation va permettre de donner à chaque département la place qui lui convient. René Bonnet va pouvoir y regrouper ses ateliers actuellement dispersés chez des artisans de la région parisienne. Fabrication des caisses en plastique, montage des châssis, peinture et finition ne nécessiteront plus l'intervention de trois entrepreneurs différents. René Bonnet à Romorantin en 1962 La René Bonnet Djet est proposée en 1962. En 1964 Matra reprend en main les activités de René Bonnet. Suivent près de quarante années d'intense activité, avec des victoires au Mans (1972/73/74) et des réussites commerciales (Djet, 530, Bagheera, Rancho). Matra est devenu en 1984 un sous-traitant de Renault avec l'Espace, voiture imaginée et conçue à Romorantin. Hélas, en 2002 la reprise en main de l'Espace dans sa 4ème génération par Renault puis l'échec commercial de l'Avantime produite à Romorantin ont mis en difficulté Matra qui a cessé toute production automobile en 2003. La Saviem fut créée en 1955 par la fusion des sociétés Latil, Suoma, Floirat et des poids lourds Renault. En 1960, le département autocars et autobus de la Saviem vient d'assembler 1405 véhicules. Cette société se trouve ainsi placée au premier rang des constructeurs français, au second rang des constructeurs du Marché commun et au quatrième rang dans le monde. Berliet sera racheté par Renault en 1975. Berliet et Saviem fusionneront en 1978 pour créer l'unique constructeur français de poids lourds, RVI. A partir de 1980, une seule marque demeurera, Renault. Saviem SC2 Pour la quatrième année consécutive, voici que l'on nous annonce des dispositions de limitation de vitesse entre le 25 mars et le 1er octobre, pour les week-ends et certains jours fériés. On aurait aussi décidé maintenant de personnaliser la vitesse limite suivant les types de voiture. Qui sera chargé de réaliser cette classification ? Et suivant quels critères ? Durant trois heures, Yves Montant a occupé à Puteaux le poste de M. Roger Petiet, directeur général des usines Unic. C'était pour les besoins du tournage d'une scène de " Aimez-vous Brahms ? ", le film réalisé par Anatole Litvak d'après le roman de Françoise Sagan. Affiche du film " Aimez vous Brahms ? " |