Mazda MX5 

Mazda MX 5 dans l'Automobile Sportive

1. La genèse

Les hommes de Mazda posaient leurs premières valises sur le sol américain en 1976 afin de mieux appréhender cet énorme marché. Petit à petit, un vrai bureau d'études puis un centre de style s'installèrent. Les premières ébauches de celle qui allait devenir la MX 5 furent dessinées dès 1983, mais l'idée originale remontait à 1979, à l'issue d'une discussion entre Kenichi Yamamoto, responsable du développement chez Mazda, et Bob Hall, journaliste américain. Il se murmure qu'une Triumph Spitfire et une Lotus Elan des années 60 furent mises à disposition des ingénieurs Mazda par leur employeur. Ils ne se privè-rent pas de les décortiquer pour en extraire la quintessence.

L'objectif fixé par le cahier des charges de la MX 5 était précis. Il s'agissait de réaliser une voiture de sport moderne devant se présenter sous la forme d'un cabriolet. Le plaisir de conduire, c'est à dire la communion de l'homme avec sa machine, constituait une priorité essentielle.


Mazda MX5 

2. Le concept du roadster réactualisé

Dans le courant des années 60, les petits cabriolets sympathiques, le plus souvent de provenance britannique, avaient la cote d'amour auprès du public. C'était des voitures auxquelles se rattachait inévitablement un certain art de vivre. Elles symbolisaient une forme de liberté automobile.

Les japonais firent une nouvelle fois la preuve que l'on peut reprendre et améliorer un concept imaginé par la concurrence. Depuis plusieurs années, sans doute découragé par la folie sécuritaire des américains, tous les grands constructeurs européens, à l'exception d'Alfa Romeo avec son Spyder qui commençait alors à dater, avaient déserté la production de petits roadsters à tendance sportive. Mazda s'engouffra avec succès dans cette niche de marché.

En 1989, le constructeur japonais réinventait la voiture de sport simple, réaliste, à la portée de bien des bourses, comme l'étaient les Triumph, MG, Lotus ou autre Alfa Romeo trente ans plus tôt. Volontairement, la MX 5 faisait l'impasse sur toutes les trouvailles technologiques de cette fin de siècle. Elle n'avait ni Turbo, ni transmission intégrale, ni ABS, etc ...

L'architecture retenue par les ingénieurs faisait appel à un moteur avant entraînant les roues arrières. Cette configuration permettait d'obtenir un comportement routier très équilibré. La MX 5 fut conçue dès l'origine comme étant un roadster. Elle ne prenait pas appui sur une quelconque plate forme de voiture de tourisme déjà existante. Lotus étudiait à la même époque une nouvelle Elan, mais avait choisi une voie plus élitiste, avec une auto plus rapide, plus sophistiquée, et plus chère. L'histoire ne donna pas raison aux gens de chez Lotus. 

3. La Lotus Elan, source d'inspiration

Avec ses formes rondes et sensuelles, la petite Mazda semblait faire un clin d'oeil à la Lotus Elan des années 60 qui lui avait servi de modèle, tant d'un point de vue esthétique que mécanique : cylindrée voisine,  moteur avant, roues arrières motrices, poutre centrale. Le dessin et l'architecture de la MX 5 étaient le fruit d'une confrontation entre les bureaux californiens et japonais de Mazda. La silhouette de la MX 5 faisait appel à des lignes toutes en rondeurs. Aucun angle vif ne venait briser un trait délicat et précis. Le charme de la voiture était plus évident encore une fois la capote rabattue. Celle ci assurait une très bonne étanchéité, mettant au placard l'image des cabriolets suintants et humides.


Mazda MX5 

4. Un décollage en trombe

La voiture fut présentée au salon de Chicago en février 1989. Elle était dénommée Miata en Amérique, MX 5 en Europe et Roadster au Japon. A ses débuts aux Etats Unis, la demande était si forte que certains acquéreurs étaient disposé à payer jusqu'au double du prix catalogue. Le magazine " Automotive News " lui décerna à l'époque le titre de " Coup de l'année ". Il s'en vendit 76 546 unités en 1990, dont plus de la moitié aux Etats Unis, et environ 10 000 en Europe.

5. Des évolutions mesurées

Mazda n'adopta jamais sur la MX 5 le moteur rotatif qui collait encore à son image dans les années 80, sans doute en raison de son aspect trop pointu ou trop exotique pour la clientèle visée. Néanmoins, depuis les débuts de la voiture en 1989, les puissances proposées évoluèrent, passant de 115 ch à 178 ch pour les versions les plus récentes. Outre ces améliorations mécaniques, la Miata MX5 changea esthétiquement en 1998 en perdant ses phares rétractables au profit d'optiques en amande, et en adoptant des lignes plus galbées. En 2001, le bouclier avant était doté de prises d'air plus agressives. En janvier 2007, plus de 800 000 exemplaires étaient déjà produits. Et cela continue ...


Mazda MX5 

La Miata s'est embourgeoisée au fil des ans. Mazda présentait au salon de Tokyo 2003 le concept car Ibuki, un juste retour au concept de base.


Mazda Ibuki

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