Sunbeam Harrington Le Mans

La Sunbeam Alpine (seconde du nom) est commercialisée par le groupe Rootes à partir de 1959. Elle côtoie sur le marché britannique, mais aussi sur le très porteur marché américain, les MGA et autres Triumph TR3. Le modèle fut progressivement amélioré, et l'on vit se succéder les évolutions : série II en 1960, III en 1963, IV en 1964 et V en 1965. La version la plus enviable pour le collectionneur restera sans aucun doute la Le Mans réalisée par le carrossier Harrington.

La société de Thomas Harrington fut créée en 1897, et fabriquait à ses débuts des carrosseries sur des châssis d'utilitaires Bedford ou Commer. Dès les années 30, l'entreprise proposa également des véhicules plus prestigieux sur base Talbot ou Rolls Royce, et développa en parallèle une importante activité de carrosserie d'autobus, avant de se diversifier dès l'avant guerre en tant que concessionnaire du groupe Rootes, activité qui fut maintenue après les hostilités.

La première réalisation de Harrington sur base Alpine fut une série II dotée d'un toit en fibre de verre, et d'un arrière fast back. La Harrington Alpine bénéficiait d'un espace appréciable pour les bagages, et pouvait à l'occasion se transformer en petit utilitaire en rabattant la banquette arrière. La motorisation et la finition du modèle de base étaient améliorées selon différents niveaux proposés aux clients. Cette version initiale fut produite à environ 110 exemplaires à partir de mars 1961. Esthétiquement, elle conservait des ailerons arrières très marqués.

Sunbeam Harrington

Une Harrington Alpine remporta l'indice énergétique lors des 24 Heures du Mans en 1961. Ce succès incita Harrington à dessiner une version encore plus sportive, à l'arrière fast back plus prononcé, sur laquelle les ailerons avaient disparu. Il s'agissait de la Harrington Le Mans produite dès 1961.

Le moteur s'inspirait de celui des coupés d'usine ayant couru au Mans. Fort de son succès sur le mythique circuit de la Sarthe, le groupe Rootes, qui avait désormais prit des parts dans l'activité du carrossier Harrington, cibla en priorité le marché américain, et y exporta la plupart des 250 Le Mans fabriquées entre octobre 1961 et février 1963. Un coupé Le Mans y était vendu à un prix similaire à celui d'une Chevrolet Corvette. Ce tarif jugé excessif face à une telle concurrente mieux armée contribua à restreindre la diffusion de cette sportive outre Atlantique.

En parallèle à la Le Mans, Harrington commença à produire pour le marché britannique une Harrington Alpine série C à partir d'octobre 1962, qui reprenait des traits plus classiques, avec un retour remarqué des ailerons, puis à partir de juin 1963 une série D basée sur la nouvelle Alpine série III . La production de ces séries C et D ne dépassa pas une douzaine de voitures. En 1963, le groupe Rootes absorba le petit carrossier, et fit rapidement suspendre la production de ces séries artisanales. Le dernier véhicule carrossé par Harrington, un autobus, quitta l'usine en 1966.

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