Ginetta
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Ginetta G40R - Copyright Copyright. Ce site est gratuit et sans publicité. Je n'en retire aucun bénéfice financier. C'est le fruit d'une démarche totalement désintéressée. Si vous êtes détenteur d'un copyright non mentionné, je vous invite à me contacter. Ce fait est involontaire. Le document en question sera immédiatement retiré. Merci donc pour votre indulgence, pour ce qui n'est qu'un travail amateur. Ginetta est l'une des rares marques britanniques indépendantes nées pendant les années cinquante à avoir survécu jusqu'à nos jours. Nous évoquons sur cette page l'histoire de ses principaux modèles de tourisme. Les exploits des monoplaces (G8, G16, G17, G22, G27, G29 ...) et des versions strictement réservées à la compétition ne sont pas, sauf cas exceptionnel, abordés. Comme tout constructeur artisanal non soumis aux contraintes de la grande industrie, Ginetta multiplie les modèles, les carrosseries, les motorisations et les appellations... d'où une certaine complexité à clarifier cet ensemble. Ce panorama n'a donc pas l'ambition d'être exhaustif, et vos éventuelles corrections seront les bienvenues. Ginetta G1 - 1957A partir d'une Wolseley Hornet d'avant-guerre, Ivor et Trevor Walklett conçoivent en 1957 la première Ginetta, la G1, dénomination attribuée rétrospectivement à la naissance de la G2. La carrosserie est en aluminium riveté. Ils souhaitent se faire plaisir et si possible briller le dimanche dans quelques compétitions locales avec leur " spéciale ". Celle-ci, construite dans le jardin familial, termine hélas sa carrière contre une souche d'arbre suite à un virage manqué sur une route de campagne, avec Ivor au volant! Elle a cependant le temps d'attirer l'attention de quelques amateurs avisés. Une production même limitée pour répondre à la demande s'impose... En 1957, Ivor et Trevor Walklett construisent leur toute première voiture, la Ginetta G1, à partir d'une Wolseley Hornet d'avant-guerre. C'est en fait un " prototype " que les frères ont conçu pour leur propre plaisir, dans le but de s'aligner sur des compétitions locales le week-end. Fabriquée dans le jardin familial, la voiture est dotée d'une carrosserie en aluminium riveté. Malheureusement, son histoire est brève. Lors d'un virage manqué sur une route de campagne, Ivor Walklett en perd le contrôle et termine sa course contre une souche d'arbre. Malgré cet accident, la G1 a eu le temps d'attirer l'attention de quelques passionnés. Son succès éphémère a incité les frères à se lancer dans une production plus large, marquant le véritable début de l'aventure Ginetta. Ginetta G2 - 1958En 1958, forte de l'engouement que suscite le prototype G1, l'entreprise lance son premier modèle de production : la Ginetta G2. Vendue sous forme de kit, celui-ci comprend un châssis multitubulaire, une carrosserie en aluminium riveté, un pare-brise, un capot, des pédales, des amortisseurs télescopiques et une tringlerie de boîte de vitesses déportée. Le client doit y ajouter les composants mécaniques d'une Ford 8 ou 10 HP produite entre 1938 et 1959. Pour faciliter l'assemblage, le kit inclut même les modifications nécessaires pour adapter les pièces d'origine Ford du client.
Ginetta G2 - Source : https://www.ginetta.org Fabriqué à Woodbridge, dans le Suffolk, ce kit connaît un succès remarquable pour une jeune entreprise, avec environ une centaine d'unités vendues jusqu'en 1960. Ce succès repose sur un prix abordable et des performances intéressantes. Face à cette réussite, les frères fondateurs, Ivor et Trevor Walklett, sont rapidement rejoints par leurs deux autres frères : Doug, qui prend la direction de l'entreprise, et Bob, en charge de l'administration. Jusqu'à cette date, les Walklett géraient une société d'ingénierie agricole à quelques kilomètres de là.
Les frères Walklett : Ivor, Doug, Bob and Trevor - Source : https://www.totalkitcar.com Fairlite - 1958 Dans leur quête pour fabriquer des voitures à bas coût, les frères Walklett fondent la société Fairlite. Leur idée est simple : produire des kits de carrosserie en polyester, une matière peu coûteuse, contrairement aux carrosseries en aluminium qui restent chères et complexes à fabriquer. A cette époque, l'utilisation de la fibre de verre se répand parmi les artisans car elle permet de créer des carrosseries à faible coût, tout en offrant une grande liberté de conception. La Fairlite est d'ailleurs la toute première carrosserie en fibre de verre conçue par les frères Walklett, produite dans leur entreprise d'origine : " Walklett Brothers Agricultural Engineers ". Conçue initialement pour les châssis Ford de 8 et 10 ch, cette carrosserie peut être adaptée à d'autres châssis de dimensions similaires. Cependant, les frères Walklett estiment rapidement que ces kits ne correspondent pas à l'esprit qu'ils souhaitent insuffler à la marque Ginetta. Bien que construites côte à côte, les carrosseries Fairlite ne porteront donc jamais le nom de Ginetta.
Fairflite - Source : https://www.ginetta.org Après environ un an, les frères Walklett décident d'abandonner le projet Fairlite. Ils reconnaissent volontiers que l'aspect final des kits n'est pas très flatteur, ce qui rend difficile l'acquisition d'une image de qualité pour leurs produits. De plus, ils comprennent qu'il est difficile de gérer deux entreprises en parallèle. Fairlite cesse donc son activité, mais les frères ne renoncent pas au polyester. Ginetta poursuit alors seule la production de kits, en utilisant cette fois... de la fibre de verre. On estime qu'entre 60 et 100 carrosseries Fairlite ont été produites. Ginetta G3 - 1959A la suite du projet Fairlite, au succès très relatif, les frères Walklett mettent à profit cette expérience pour créer la Ginetta G3 en 1959. Ils améliorent la carrosserie en fibre de verre en y ajoutant des cloisons, un plancher, des passages de roues moulés et un pare-brise issu de l'Austin Healey Sprite Mk 1. La G3 est ainsi bien mieux adaptée à un usage routier.
Ginetta G3. Source : http://m.automobilismo.it La coque est renforcée par des pare-chocs et des bas de caisse plus rigides, et un toit rigide est proposé en option. Commercialisée à 214 £ en kit complet (carrosserie et châssis), elle est également vendue en carrosserie seule, destinée à accueillir les composants mécaniques d'une Ford 8 ou 10 ch. Environ 60 exemplaires de la G3 sont produits jusqu'en 1961, marquant ainsi une étape clé dans la fabrication de kits en fibre de verre pour Ginetta.
Ginetta G3 - Source : https://viaretro.com Ginetta G4, série 1 - 1961La Ginetta G4, premier projet d'envergure d'Ivor Walklett, a nécessité plus de quatre ans de développement pour permettre aux frères de maîtriser les compétences techniques nécessaires. Après avoir envisagé plusieurs motorisations, ils choisissent finalement le moteur retravaillé de la Ford Anglia, un bloc de 997 cm³ développant 41 ch, associé à sa boîte de vitesses et son pont arrière. Lancée officiellement au Racing Car Show de Londres en 1961, cette biplace sportive est un véritable triomphe.
Ginetta G4, série 1 - CopyrightElle est immédiatement acclamée par le public, qui la nomme " Best Looking Car of the Show " (la plus belle voiture du Salon), propulsant ainsi Ginetta sur le devant de la scène. Malgré cette reconnaissance, les commandes sont d'abord timides en raison du coût du kit complet (697 £). La situation change en 1962, lorsqu'un kit moins onéreux (et moins complet) est proposé à 499 £, ce qui relance immédiatement les ventes. Conçue pour un usage polyvalent, la G4 est aussi à l'aise sur la route que sur les pistes, où elle se forge un palmarès impressionnant.
Ginetta G4, série 1 - CopyrightGinetta G4, série 2 - 1963La Ginetta G4 ne connaît pas de rupture de production entre ses versions. Le constructeur adopte plutôt une philosophie d'amélioration continue, en faisant évoluer le modèle au fil du temps. La série 2 incarne cette démarche, avec des changements significatifs sur le plan technique et esthétique. Le train avant est revu avec des triangles de suspension plus légers et des combinés ressort-amortisseur plus inclinés, affinant ainsi le comportement routier. Visuellement, l'arrière de la carrosserie est allongé de 20 cm, donnant à la G4 un profil plus élégant et fuyant. Cet appendice permet l'ajout d'un toit rigide aérodynamique en option, une caractéristique très appréciée en compétition. L'acquisition de modèles par des pilotes expérimentés propulse la Ginetta sur les podiums et lui permet au petit constructeur d'exporter une partie de sa production aux Etats-Unis.
Ginetta G4, série 2 - Collection ALR La plupart des acheteurs optent pour le moteur Ford de 1 297 cm3 et 41 ch issu de la Cortina, mais une version plus puissante de 1 499 cm3 et 65 ch est également disponible, avec la possibilité d'une optimisation par Ginetta. Le modèle reste en production jusqu'en 1969, bénéficiant d'améliorations régulières qui le maintiennent compétitif. Au total, environ 500 kits sont produits pour les deux séries, un nombre qui témoigne du succès de la G4 pour une entreprise de la taille de Ginetta. Ginetta G4, série 3 - 1966Malgré de bonnes ventes, la voiture commence à accuser son âge face aux concurrentes. Ginetta modernise alors le châssis tubulaire de la G4 série 2 et améliore considérablement l'intérieur. La G4 série 3 reçoit un tableau de bord plus raffiné et de meilleures étanchéités pour ses vitres. Surtout, elle arbore un look totalement nouveau avec un capot plus lisse qui intègre des phares escamotables. Le modèle coupé se dote d'un toit rigide revu et d'un pare-brise plus carré, directement inspiré de la nouvelle G12. Présentée au Salon des voitures de course de 1967, la G4 série 3 reçoit un accueil mitigé, de nombreux puristes préférant le design original. Côté motorisation, la G4 offre un large choix de moteurs Ford, avec des cylindrées de 1000, 1200, 1500 ou 1600 cm3. Sa production prend fin à la mi-1968.
Ginetta G4, série 3 - Collection ALR Ginetta G4, série 4 - 1981Après une longue interruption de la production, la Série 4 marque le retour de la G4 en 1981 avec une refonte totale. Contrairement à la série 3, qui était une évolution du modèle initial, la série 4 repose sur un tout nouveau châssis et est nettement plus grande, mesurant 5 cm de plus en largeur et 7,6 cm de plus en longueur. Elle est équipée d'une variété de moteurs Ford allant de 1.3 litre à 2.0 litres, permettant de proposer différents niveaux de performance pour s'adapter aux préférences des clients. Le moteur le plus couramment utilisé est le Ford de 1 599 cm3. La série 4 est incontestablement une version plus moderne et plus puissante, adaptée à son époque. Les derniers exemplaires sont dotés de phares rétractables. 33 unités auraient été produites.
Ginetta G4, série 4 - Source : https://www.ginetta.org Ginetta G5 - 1962C'est en 1962 que Ginetta dévoile la G5, une version de course de la G4. Ce modèle, qui n'est resté au catalogue sous ce nom qu'un an, partage son châssis et sa carrosserie avec la G4, mais se distingue par son moteur. Au lieu du bloc de 997 cm3 de la G4, la G5 est propulsée par un moteur Ford Cortina de 1 498 cm3, ce qui lui donne une puissance bien supérieure. Avec son poids plume, cette motorisation lui offrait des performances de piste exceptionnelles. Pour gérer cette puissance, la G5 est équipée d'une boîte de vitesses et d'un pont arrière de Cortina et de freins à disque à l'avant. En 1963, afin d'éviter la confusion avec la G4, Ginetta retire le nom G5 et renomme simplement ces modèles équipés du moteur 1,5 litre les G4 1500.
Ginetta G5 - Source : https://www.ginetta.org Ginetta G6 - 1963En 1961, le préparateur allemand Albrecht Mansell, étroitement lié à Auto Union, tombe sous le charme de la Ginetta G4 et décide de la transformer. Son idée : importer la G4 en Allemagne et y installer un moteur DKW à deux temps. Financé rapidement, le projet connaît cependant un démarrage lent. Le premier exemplaire n'arrive en Allemagne qu'en mai 1963. Le châssis et la carrosserie de la G4 sont alors modifiés en profondeur pour accueillir le moteur DKW. Cette Ginetta modifiée participe aux 1000 km du Nürburgring et y montre des performances prometteuses, mais un problème d'alimentation en essence la force à abandonner. Un second exemplaire, une version routière, voit également le jour. Cependant, les moteurs à deux temps perdent en popularité en Allemagne, et la demande pour ce type de préparation n'intéresse plus les acheteurs. Au final, seuls deux de ces modèles, baptisés Ginetta G6, ont été construits.
Ginetta G6 - Source : https://www.ginetta.org Ginetta G10 - 1964Après le succès de la G4 sur la côte Est des Etats-Unis, Ginetta développe la G10 en 1964 dans le but de conquérir le marché américain. L'objectif est clair : créer un modèle aux performances comparables à celles de l'AC Cobra. La G10 est équipée du même moteur V8 Ford de 4 727 cm3 qui équipe la Cobra 289, d'une boîte de vitesses également d'origine Ford, et d'une suspension indépendante aux quatre roues. Son châssis tubulaire est collé à la carrosserie, qui intègre le pare-brise et les portières de la MGB. Le freinage est assuré par des disques sur les quatre roues.
Ginetta G10 - Source : https://www.ginetta.org Présentée sous forme de cabriolet au Racing Car Show de 1965, une version coupé est également proposée. Malgré ses performances exceptionnelles, la G10 n'a jamais décollé commercialement. La raison principale est le changement des réglementations de course de la SCCA (Sports Car Club of America), qui l'a empêché de concourir contre ses rivales naturelles. En conséquence, seulement trois exemplaires ont été produits.
Ginetta G10 - Source : https://www.ginetta.org Ginetta G11 - 1966La Ginetta G11 est une version plus " douce " et plus axée sur la route de la Ginetta G10. Présentée au Salon de la voiture de course (Racing Car Show) en 1966, elle est conçue pour le marché britannique et européen dans le but de proposer une voiture plus accessible que la G10. La G11 est équipée d'un moteur MGB de 1 798 cm3. Ce choix de moteur, moins puissant mais plus fiable, la rend plus adaptée à un usage routier. Elle partage le même châssis que la G10, mais avec des modifications importantes.
Ginetta G11 cabriolet - Copyright Elle utilise une suspension avant Triumph et un essieu arrière rigide de MGB, en lieu et place de la suspension indépendante de la G10. La carrosserie, en fibre de verre, ressemble à celle de la G10, mais intègre des éléments de la MGB, comme le pare-brise et les portes en acier. La production de la Ginetta G11 a été très limitée. Le principal obstacle à sa fabrication a été la difficulté d'approvisionnement des portes de la MGB auprès de la BMC. C'est la raison pour laquelle seulement une dizaine de cabriolets auraient été construits, plus deux coupés. Ginetta G12 - 1966Afin de rester compétitive dans la catégorie GT, Ginetta développe la G12, une voiture de course qui s'est révélée être une réussite. Révolutionnaire pour son temps, elle arbore un châssis à tubes carrés et un moteur positionné derrière le conducteur, mais devant l'essieu. Les propriétaires l'achètent sans moteur ni boîte de vitesses, et y installent des moteurs de différentes provenances, notamment Cosworth, BRM, Coventry Climax ou Lotus. La transmission est assurée par une boîte-pont Hewland. La G12 connaît de grands succès en compétition en 1967. Cependant, le rythme effréné des innovations dans le sport automobile la rend obsolète dès 1968. La production s'arrête faute de demande début de 1969, avec 29 unités produites.
Ginetta G12 - Source : https://viaretro.com En 1991, le modèle historique est relancé en édition limitée. Pour ne pas nuire à la valeur de la voiture originale, la production est limitée à 12 exemplaires par an pour le marché japonais, très friand de ce type de classique, et à 5 exemplaires pour l'Europe. Cependant, ces cinq exemplaires européens sont immédiatement réexportés vers le Japon pour répondre à la forte demande.
Ginetta G12 - Source : https://en.wheelsage.org Ginetta G12P - 1967La G12P est une G12 à carrosserie spéciale, développée par un Américain, Richard Petit. Ce dernier, designer au siège de Ford aux États-Unis, décide de construire une voiture de sport dans le cadre de son projet de maîtrise. En 1966, il est détaché au siège de Ford en Angleterre, à quelques kilomètres seulement de l'usine Ginetta. Il choisit la G12 comme base pour son projet et fait expédier le châssis roulant, équipé d'un moteur Lotus à double arbre à cames et d'une boîte-pont Hewland, aux Etats-Unis. Avec l'aide de son cousin David Conley, un modeleur d'argile chez Ford, Petit produit un coupé sportif fort élégant et à la finition impeccable. Ce projet, qui nécessite la création de cinquante moules distincts, prend plus de deux ans de travail intense après les heures de bureau. Les moules sont par la suite envoyés au Royaume-Uni, où plusieurs carrosseries de répliques ont été produites.
Ginetta G12 Richard Petit - Source : https://www.ginettaowners.ch Ginetta G15, série 1 - 1967En 1967, le remplacement de la G4 devient une priorité pour Ginetta, et la solution s'avère radicalement différente. La nouvelle G15 est conçue comme une voiture moderne, bien équipée, très sportive et économique. Elle est plus rapide et plus simple à fabriquer que la G4, ce qui lui permet de générer de meilleurs profits tout en conservant un prix compétitif. Construite sur un châssis tubulaire carré, désormais boulonné à la carrosserie au lieu d'y être collé, la G15 est équipée à l'arrière d'un moteur et d'une transmission Sunbeam Imp Sport, couplés à une suspension à bras tirés. A l'avant, pour une tenue de route optimale, une suspension à double triangulation basée sur celle de la Triumph est utilisée. Le moteur de 875 cm3 développe 51 ch DIN, et combiné à un poids de seulement 500 kg, il permet à la G15 d'atteindre les 150 km/h. La tenue de route est excellente, les performances sont vives et la consommation de carburant est très modérée. Malgré sa petite taille, la G15 est spacieuse et peut accueillir des personnes de grande taille grâce à ses sièges bas. Le prototype original est présenté au Salon de l'automobile de Londres en 1967. Au début, les commandes sont lentes. Douze exemplaires de la Série 1 sont construits avant que des révisions ne soient mises en place pour le Salon de l'automobile de 1968.
Ginetta G15, série 1 - Collection ALR Ginetta G15, série 2 - 1968La Ginette G15 série 2 est une mise à jour qui intègre toutes les petites améliorations apportées aux douze premiers exemplaires, tout en bénéficiant des modifications que Chrysler a apportées à l'Imp en 1968. L'ergonomie, qui faisait l'objet de critiques de la part des premiers propriétaires, est largement améliorée. Ginetta a installé une nouvelle colonne de direction issue de l'Imp, dotée d'un commodo unique qui regroupe les commandes de clignotants, des phares et du klaxon. Les pédales de frein et d'embrayage sont également revues pour faciliter leur utilisation. Présentée au Salon de l'automobile de Londres de 1968, la Série 2 entre immédiatement en production et connaît un lancement réussi, avec la fabrication d'environ 110 exemplaires.
Ginetta G15, série 2 - Source : Motor Sport, février 1969 Ginetta G15, série 3 - 1970La Ginetta G15 est un succès considérable. La production approche deux véhicules par semaine malgré la petite taille de l'usine, les délais s'allongent jusqu'à douze semaines. Face à l'usure des moules, l'entreprise saisit l'opportunité de lancer la série 3 au Salon de Londres d'octobre 1970, en y apportant plusieurs améliorations majeures.
Ginetta G15, série 3 - Copyright Ces changements incluent l'agrandissement des vitres latérales et un nouveau tableau de bord avec un espace dédié pour une radio. Ces modifications, ainsi que d'autres ajustements mineurs, visent à moderniser la G15 et à améliorer le confort de conduite. A l'exception de quelques améliorations techniques sur les freins début 1972, la Série 3 restera inchangée jusqu'en juillet de la même année, avec une production totale d'environ 245 exemplaires. Ginetta G15 R - 1971En 1971, Ginetta est sollicitée par un couple de pilotes désireux de modifier une G15 pour un usage en compétition. Ginetta accepte de collaborer et produit une carrosserie ainsi qu'un châssis allégés. Le véhicule est équipé d'une suspension entièrement à rotules et de roues très larges, ce qui nécessite l'ajout de grandes ailes. Cette version spéciale reçoit le surnom de G15R. Par la suite, Ginetta construit sa propre voiture, avec des spécifications similaires. La carrosserie de ce modèle intègre un arceau de sécurité complet et une prise d'air sur le capot pour un meilleur refroidissement. Une troisième voiture est produite en 1972 pour un autre client. Cela correspond donc à un total de trois exemplaires pour ce modèle hors série.
Ginetta G15 R - Collection ALR Ginetta G15, série 4 - 1972Pour répondre aux nouvelles législations automobiles du début des années 1970, Ginetta apporte des modifications à sa G15 en juillet 1972. Ces mises à jour comprennent l'adoption de poignées de porte encastrées, des clignotants avant orientés vers l'avant, une augmentation d'un pouce de la hauteur du soubassement avant (ce qui crée plus d'espace au niveau des pédales), et le remplacement du réservoir en fibre de verre par un réservoir en acier. Ayant passé avec succès le crash test à 30 mph requis pour l'homologation, la production de la G15 peut se poursuivre. Entre juillet 1972 et mars 1973, 159 voitures sont construites dans la nouvelle usine de Ginetta à Sudbury. Ginetta G15, série 5 - 1973Jusqu'en 1973, Ginetta, comme d'autres constructeurs britanniques, offrait ses voitures en " kit ", c'est-à-dire en pièces détachées. Ce format permettait aux acheteurs de bénéficier d'un avantage fiscal considérable, évitant ainsi la taxe d'achat. C'était un élément clé du succès de la G15 et de sa popularité. Le coup de grâce survient le 1er avril 1973 avec l'introduction de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) au Royaume-Uni. Cette nouvelle loi met fin à l'avantage fiscal des kits. Du jour au lendemain, Ginetta doit vendre ses voitures entièrement assemblées, et le prix grimpe en flèche. L'inflation galopante de l'époque ne fait qu'aggraver la situation, rendant la G15, avec son petit moteur de 875 cm3, bien moins attrayante pour les acheteurs. Pour tenter de survivre, Ginetta lance la série 5, une version améliorée avec des jantes en alliage et un intérieur plus moderne. Mais ces efforts ne suffisent pas. Face à la baisse drastique des ventes, le constructeur est contraint d'arrêter la production à la fin de l'année 1973. La toute dernière G15 quitte l'usine en mai 1974, marquant la fin de ce qui a été le modèle le plus vendu de Ginetta.
Ginetta G15, série 5 - Collection ALR La décision de supprimer l'avantage fiscal sur les kits automobiles n'était pas un choix isolé, mais une conséquence directe de l'entrée du Royaume-Uni dans la Communauté Economique Européenne Avant l'introduction de la TVA, le Royaume-Uni appliquait une taxe à l'achat, la " Purchase Tax ". Cette taxe s'appliquait aux produits finis vendus en magasin. Les kits, qui étaient des pièces non encore assemblées, n'étaient pas considérés comme des produits finis. Cela a créé une faille légale qui a permis aux constructeurs de kits automobiles d'éviter la taxe, rendant leurs véhicules beaucoup plus abordables. Pour adhérer à la CEE, le Royaume-Uni a dû harmoniser son système fiscal avec celui de ses partenaires européens. Le système commun était basé sur la TVA, une taxe de consommation plus large qui s'applique à chaque étape de la production et de la vente, et non seulement au produit final. Le 1er avril 1973, lorsque le Royaume-Uni a officiellement adopté la TVA, la distinction entre un " kit " et une voiture assemblée est devenue caduque. Les kits étaient désormais imposables au même titre que n'importe quel autre bien, et l'avantage fiscal a disparu. Ce changement n'a donc pas visé spécifiquement les kits de voitures, mais a été la conséquence logique de l'alignement fiscal du pays sur les normes européennes. Ginetta G15 S - 1970Dès le début de sa production, la Ginetta G15 suscite une demande pour un moteur plus puissant, à tel point qu'un acheteur équipe lui-même sa voiture d'un moteur de compétition Imp de 998 cm³. Face à cet intérêt, Ginetta réagit rapidement. Fin 1968, le constructeur livre la première G15 équipée d'usine de ce moteur Rallye de 998 cm3, qu'il se procure directement auprès du département compétition de Chrysler. Cette option représente une augmentation de prix significative, de plus de 10 %. Malgré ce coût élevé, plusieurs clients commandent cette version améliorée. En raison de ce succès constant, cette version de 998 cm3 devient un modèle à part entière au catalogue vers 1970, officiellement désigné sous le nom de G15S pour la distinguer de la G15 standard. Ginetta G15 Super S - environ 1976Plus de trois ans après l'arrêt de sa production, la G15 est au cœur d'un projet inattendu. L'importateur de Ginetta pour la côte ouest des États-Unis propose d'intégrer un moteur et une boîte de vitesses de VW Coccinelle dans la G15 afin de la vendre sur le marché américain. Même si Ginetta est d'abord hésitant, le constructeur se laisse convaincre, car l'importateur s'engage à financer toutes les modifications nécessaires du châssis et de la carrosserie. L'accord prévoit la construction de deux véhicules qui seront envoyés aux Etats-Unis, où les moteurs seront installés.
Ginetta G15 Super S - Collection ALR Pour adapter la G15 à sa nouvelle mécanique, le châssis arrière est repensé et des amortisseurs à ressorts hélicoïdaux, ainsi qu'un amortisseur supplémentaire, sont ajoutés aux bras de suspension. Les ailes sont élargies pour accueillir des roues plus imposantes. Le capot moteur est modifié, se fendant horizontalement pour que sa partie supérieure puisse s'ouvrir de manière autonome. Un nouveau déflecteur avant et un pare-chocs arrière en plastique remplacent les éléments chromés que l'on trouve normalement sur une G15. Le projet n'ira pas au delà de ces deux véhicules. Ginetta G21 - 1973Austin-Healey a cessé toute production automobile en 1971, et MG va suivre en 1980. Ces marques ont été tuées à petit feu par les nouvelles normes de pollution et de sécurité, en particulier aux Etats-Unis, leur marché principal. Dans ce contexte, quelques artisans ont néanmoins survécu avec des moyens plus limités. Parmi eux, on retrouve des noms comme Marcos, TVR et Ginetta. Ils ont su réduire la voilure et soigner la relation qu'ils entretenaient avec leur fidèle clientèle de passionnés. Au début des années 1970, Ivor et Trevor Walklett ont la volonté d'intégrer à leur gamme un modèle de route plus puissant et plus haut de gamme, afin de faire oublier l'échec commercial des G10 et G11. Pour cela, ils conçoivent une automobile entièrement nouvelle, dont le style s'inspire de la G15 mais avec des lignes plus fluides et musclées. Le résultat est la G21, présentée au Salon de Londres 1970. Elle est initialement proposée avec le V6 Ford de 2 994 cm3 et 128 ch Din. Ce moteur était très apprécié des petits constructeurs pour sa fiabilité et sa disponibilité, c'est pourquoi on le retrouvera également chez Marcos, TVR, Reliant et Gilbern. Dans cette configuration, la G21 est vendue 1 795 £ en kit ou 2 411 £ entièrement assemblée.
Ginetta G21 - Copyright Pendant le développement initial de la version 2 994 cm3, Bob Walklett pousse ses frères à élargir l'attrait commercial de la G21, en créant une version de plus petite cylindrée. En 1971, ils présentent une version plus accessible équipée d'un moteur quatre cylindres. Après avoir envisagé le Ford Crossflow de 1 599 cm3, un moteur robuste et légendaire qui sera aussi utilisé par Caterham et Morgan, ils optent finalement pour le quatre cylindres Sunbeam Rapier de 1 725 cm3. Bien que cette version plus simple soit annoncée à un prix inférieur, 1 395 £ en kit et 1 849 £ assemblée, les Ginetta G21 demeurent pour l'instant à l'état de prototypes. En effet, la G15, très populaire et facile à écouler, reste la priorité de l'entreprise. Au printemps 1972, Ginetta déménage dans une nouvelle usine à Sudbury, dans le Suffolk. Ce déménagement donne enfin aux frères l'espace nécessaire pour se consacrer à la fabrication de la G21. L'entreprise en profite pour perfectionner ses deux versions. De nouvelles jantes sont adoptées, ainsi qu'une lunette arrière chauffante, des poignées de portes affleurantes et des garnitures intérieures en ABS moulé. Ainsi peaufinée, la G21 atteint un niveau de qualité de fabrication qui la rapproche des voitures de grande série. Plus question de " bricoler " en vendant des kits : l'entreprise choisit d'attendre l'introduction de la TVA en avril 1973 pour ne vendre que des G21 entièrement assemblées et prêtes à rouler.
Ginetta G21 - Copyright En 1973, Ginetta présente au Salon de Londres la G21 S, une version encore plus performante équipée du moteur Sunbeam de 1 725 cm3, mais préparé par Holbay. Ce moteur amélioré avec un arbre à cames plus performant, des carburateurs Weber double corps et un meilleur échappement, offre une augmentation significative de puissance. Bien qu'elle ne soit pas aussi rapide que la version équipée du V6 Ford, la G21 S devient le modèle phare de la marque et représente environ un tiers des G21 à moteur Sunbeam produites. Au final, la carrière commerciale de la G21 sera limitée. Produite jusqu'en 1978, son volume total de production est estimé entre 65 et 80 exemplaires. Ce faible nombre s'explique par la concurrence acharnée sur le marché et, plus encore, par la conjoncture de crise énergétique qui a rendu ce type de véhicule moins désirable.
Ginetta G21 - Copyright Ginetta GRS Mk1 - 1982La Ginetta GRS (ou GRS Tora) tente de se positionner sur le marché des véhicules utilitaires lors du Salon de Londres de 1982, un mouvement inattendu pour le constructeur britannique. Célèbre pour ses voitures de sport légères, Ginetta cherche ainsi à diversifier son offre avec un produit pratique et familial, disponible en kit. Le type de carrosserie est un break de chasse (ou estate kit car) dont le style évoque celui du Range Rover de l'époque.
Ginetta GRS Tora. Copyright Son évolution demeure limitée à trois versions principales (Mk1, Mk2, Mk3) ainsi qu'à un pick-up, toutes utilisant des composants mécaniques de l'Hillman Hunter (Mk 1 ET Mk 2) ou de la Ford Cortina (Mk 3) afin de rester simple et abordable. Environ 320 kits GRS sortent de l'usine. Finalement, la production prend fin vers 1988 : Ginetta décide de revenir à son cœur de métier – les voitures de sport et de course – car la gestion complexe d'un produit utilitaire dépendant de pièces de divers donneurs et une concurrence accrue ne correspond plus ni à sa vision ni à ses capacités de production artisanale. Ginetta G23 - 1980Au début de l'année 1978, alors que la production de la Ginetta G21 prend fin, un besoin urgent de concevoir un nouveau modèle se fait sentir. La direction que prend le constructeur est claire : reprendre le thème de la G21 et le faire évoluer vers une voiture de type cabriolet, dotée d'un toit rigide en option. Le résultat est une G21 à l'allure actualisée. L'avant se dote de phares escamotables et d'une ligne plus fluide, tandis qu'à l'arrière, le coffre est aplati avec un nouveau panneau de carrosserie. Le châssis du premier prototype est celui de la G21 trois litres, avec sa suspension arrière indépendante et son moteur V6 Ford " Essex ". Cette voiture, élégante et performante, est lancée au début de 1980.
Ginetta G23 - source http://jjpautophoto.co.uk
Ginetta G23 - source : https://drive-my.com Afin de maintenir le prix le plus bas possible, un second prototype est alors construit. Cette fois, il utilise un essieu rigide provenant de la banque de pièces Ford et des bras oscillants de la gamme Vauxhall, ce qui améliore considérablement le confort de conduite par rapport à la G21. Le moteur est également mis à jour avec le V6 Ford " Cologne " de 2,8 litres. La largeur du nouvel essieu arrière nécessite des extensions de carrosserie au-dessus des roues, une caractéristique qui est également reproduite à l'avant pour l'équilibre du design. Malgré le grand attrait que suscite la G23 auprès du public, les ventes ne décollent pas. La décision est alors prise de ne pas lancer le modèle en pleine production. Ginetta G24 - 1980En parallèle du développement de la G23, Ginetta a l'idée d'une mise à jour de la G21. L'entreprise profite des innovations appliquées à la G23 pour concevoir la G24, présentée au grand public en 1980 en même temps que son modèle sœur. La G24 adopte un style plus moderne : son nouveau capot intègre des phares escamotables, tandis que ses pare-chocs arrière chromés sont remplacés par une moulure en plastique qui accueille les feux de brouillard et de recul.
Ginetta G24 - source : https://ginetta.org Sous la carrosserie, le châssis avant de la G21 reste inchangé, mais l'arrière bénéficie d'une amélioration majeure. L'essieu rigide est conservé, mais les bras de suspension sont remplacés par un système plus sophistiqué, inspiré des modèles Vauxhall, et déjà utilisé sur le prototype G23. Ce nouveau montage offre une qualité de conduite bien supérieure et une meilleure insonorisation sans sacrifier la tenue de route. Malgré ces améliorations significatives, le marché ne manifeste pas assez d'intérêt pour la G24. Seuls deux châssis sont construits et vendus, et Ginetta renonce à lancer le modèle en pleine production. Ginetta G25 - 1984En 1984, Ginetta étudie la G25, un coupé sportif à deux places, doté d'un moteur Ford 1300 de Ford Fiesta. Ce prototype unique se distingue par ses formes nettes et sa ceinture de caisse très basse.
Ginetta G25 - Collection ALR Ginetta G26 - 1984La Ginetta G26 est produite de 1984 à 1992. Elle est principalement proposée sous forme de kit, avec une carrosserie 2+2 en forme de coin, fabriquée en plastique renforcé de fibre de verre, qui repose sur un châssis en acier galvanisé à tubes carrés. Elle est destinée à un usage routier, contrairement à certains des modèles antérieurs plus orientés vers la course. La G26 est parfaitement adaptée pour recevoir des composants mécaniques de Ford Cortina Mk3 ou Mk4, ce qui en a fait un choix raisonnable pour les constructeurs amateurs. En raison du capot plat, les moteurs à six cylindres ne peuvent pas être installés. Le kit inclut le châssis, la direction et la suspension. La G26 est une réussite pour Ginetta, avec environ 280 unités produites. Elle fait partie d'une famille de modèles apparentés, dont les G28, G30 et G31, qui sont tous basés sur la même plateforme, mais avec des variantes de style et de capacités moteur différentes.
Ginetta G26 - Collection ALR Ginetta G27, série 1 - 1985La Ginetta G27, commercialisée à partir de 1985, est un roadster sportif, héritier spirituel de la Ginetta G4 des années 1960, à laquelle elle ressemble. Souvent vendue en kit et construite autour d'un châssis tubulaire avec une carrosserie en fibre de verre, elle a connu plusieurs évolutions. La suspension avant est souvent issue de la Triumph Vitesse et la suspension arrière, indépendante, de chez Jaguar. Dans certains cas, cependant, un essieu rigide de Ford a été utilisé. Les G27 peuvent être équipées d'une grande variété de moteurs, allant des quatre cylindres Ford aux V8 Rover, en passant par les moteurs 16 soupapes de Vauxhall, ce qui offre une large gamme de performances. C'est à la fois une voiture de course et de route, qui a posé les fondations du modèle, avec un rapport poids-puissance favorable.
Ginetta G27, série 1 - Collection ALR Ginetta G27, série 2 - 1993Lancée en 1993, la G27 Série 2, parfois désignée GRS, marque une évolution du concept original. Une des différences principales se trouve au niveau du châssis et des suspensions. La Série 2 reçoit le plus souvent une suspension arrière indépendante conçue par Ginetta, qui emploie des composants de Ford Sierra. Cette configuration est un progrès notable par rapport à la suspension de Jaguar, jugée plus complexe, et simplifie considérablement la construction et les réparations.
Ginetta G27, série 2 - Collection ALR Le lancement de la Série 2 coïncide avec l'entrée en vigueur de nouvelles normes d'homologation au Royaume-Uni. Ces réglementations, plus strictes, notamment pour la sécurité des piétons, ont un impact direct sur la conception des phares. Les modèles à phares escamotables ne répondant plus aux nouvelles exigences, la Série 2 a été commercialisée avec deux types de phares : des phares escamotables pour les premiers exemplaires, et des phares fixes qui se généraliseront par la suite.
Ginetta G27, série 2 - Collection ALR Développée dans le contexte d'une relance de la marque, la Série 2 a également servi de base à une série de courses "monotype" Ginetta, ce qui a consolidé sa réputation de voiture de course abordable et performante. Ginetta G27, série 3 - 1996La différence la plus notable entre la série 3 et la série 2 se situe sous le capot. Tandis que la G27 de série 2 pouvait encore être équipée du moteur Ford " Pinto " des Escort Mk1/Mk2 et Cortina, la série 3 introduit le Ford Zetec 1.8 litre, conçu pour offrir un meilleur équilibre entre performances et consommation de carburant. Cependant, les acheteurs peuvient toujours choisir d'autres motorisations chez Vauxhall ou Rover. La série 3 présente également des modifications esthétiques subtiles qui la maintiennent au goût du jour.
Ginetta G27, série 3 - Copyright Ginetta G27, série 4 - 1998La Ginetta G27 série 4 est introduite en janvier 1998. Si vous disposez d'informations concernant les évolutions entre la série 3 et la série 4, merci de me contacter.
Ginetta G27, série 4 - source : https://ginetta.org Ginetta G28 - 1986Présentée en 1986, la Ginetta G28 est un coupé 2+2 conçu comme une version plus courte de la G26. Son design est typique de l'époque avec ses pare-chocs couleur carrosserie. Les portières et le pare-brise sont empruntés à la Ford Fiesta. L'arrière de la voiture se distingue clairement de la G26 par la présence d'un coffre apparent, à l'opposé de la silhouette à hayon de sa grande sœur. La G28 a été principalement pensée pour accueillir le V6 Ford de 2,8 litres. Elle est vendue en kit. On estime que seulement six kits ont été produits, ce qui témoigne du faible succès commercial de cette automobile.
Ginetta G28 - Collection ALR Ginetta G30 - 1986La Ginetta G30 est présentée en 1986 en même temps que les G28 et G31. Comme ses soeurs, elle est vendue en kit, sa carrosserie est en fibre de verre et elle est apte à recevoir le V6 Ford de 2,8 litres. Par rapport à la G28dont elle reprend le profil fastback, ses phares avant sont fixes et non pas rétractables.
Ginetta, publicité presse, mai 1989. Copyright Ginetta G31 - 1986La Ginetta G31 se distingue de la G28 principalement par son design et ses choix de motorisation. La G31 arbore des phares escamotables qui lui confèrent un avant plus profilé et cunéiforme. Elle est couramment équipée du moteur quatre cylindres Ford " Pinto " de 2 litres, bien que son châssis permette d'accueillir d'autres moteurs Ford. Environ 70 exemplaires ont été produits et vendus sous forme de kit, avec une carrosserie déjà peinte.
Ginetta G3 - Collection ALR Ginetta G32 - 1988La Ginetta G32, présentée au Salon de l'automobile de Birmingham en 1988, est un modèle qui poursuit le concept de moteur central initié avec le prototype G25. Son moteur, en position centrale arrière, était à l'origine un bloc Ford 1,6 litre de 105 ch emprunté à la Ford Escort XR3i. Dès le lancement, le modèle a été proposé en version coupé et en version décapotable à toit targa. Ginetta a produit quelques rares exemplaires équipés du moteur Ford 1.6 RS Turbo. Cependant, le compartiment moteur surchauffait, un problème qui a conduit Ginetta à renoncer à une production en série de cette version. La G32 a par la suite été équipée d'un moteur plus moderne et fiable, le Ford Zetec 1.8 litre, en remplacement des moteurs précédents. La production totale de la G32, toutes versions confondues, s'élève à environ 115 exemplaires.
Ginetta G32 - Source : https://en.wheelsage.org Face à un marché de niche et à des ressources limitées, Ginetta traverse ses premières difficultés financières à la fin des années 1980. Certains des frères Walklett, vieillissants, aspirent alors à se retirer progressivement de l'affaire. Dans une volonté de développement, Ginetta déménage en 1989 dans de nouvelles installations à Scunthorpe. L'entreprise y reconsidère ses processus de production et privilégie la vente de voitures complètes plutôt que de kits.
Ginetta G32 - Collection ALR C'est dans ce contexte que Ginetta est rachetée en novembre 1989 par Martin Phaff, un passionné de 41 ans. Ancien directeur des ventes de CG Paxton, une entreprise de fabrication de produits d'emballage, puis patron d'une firme de moulage plastique, Vulcan Rotoform, son profil est idéal pour moderniser l'entreprise. Pour assurer la continuité et préserver la tradition artisanale de la marque, le co-fondateur Ivor Walklett reste directeur technique, tandis que son frère Trevor devient consultant au développement. Sous cette nouvelle direction, les effectifs de Ginetta passent de 17 à 33 employés. La production annuelle, qui était d'environ 50 voitures, est multipliée pour atteindre près de 200 exemplaires, dont une part importante est toujours destinée à la compétition.
Ginetta G32 Convertible - Collection ALR Ginetta G33 - 1990Au Salon de Birmingham de 1990, Martin Phaff présente la Ginetta G33, une évolution du modèle G27, lui-même dérivé de la G4 de 1961. Contrairement aux versions précédentes, la G33 est entièrement assemblée en usine. Son design, qui combine une carrosserie en fibre de verre et un châssis tubulaire léger et rigide, est considéré comme une réussite. Sur le plan technique, elle bénéficie d'une suspension à double triangulation avec ressorts hélicoïdaux et amortisseurs télescopiques sur les quatre roues, de freins à disque ventilés à l'avant, et d'un différentiel à glissement limité. Plusieurs motorisations sont proposées au fil du temps : le V8 Rover de 3 947 cm3 développant 203 ch Din, une autre version Rover de 4 552 cm³ de 294 ch Din, ainsi que des moteurs quatre cylindres Ford de 1 994 cm3 (220 ch Din) et de 1 796 cm3 (130 ch Din). Grâce à son faible poids d'environ 874 kg, la G33 équipée du V8 Rover dépasse les 240 km/h.
Ginetta G33 - Source : http://www.autogespot.com En France, la G33 est distribuée par la société SFR et affichée à 280 000 francs en 1991. Elle concurrence d'autres productions artisanales comme celles de TVR ou de Donkervoort. Malgré son dynamisme commercial, la marque Ginetta continue de rencontrer des difficultés financières. Ivor Walklett démissionne et fonde avec son frère Trevor et son fils Mark la société Dare, reprenant la production des G4 et G12 sous cette nouvelle appellation. Le départ des frères Walklett tourne une page importante de l'histoire de Ginetta. La marque parvient toutefois à poursuivre ses activités, grâce au soutien de plusieurs distributeurs étrangers. Au total, la Ginetta G33 est produite à 96 exemplaires.
Ginetta, l'un des derniers constructeurs britanniques indépendants - Collection ALR Ginetta G34 - 1998En Suède, une entreprise nommée GIN1 CAR, basée à Stockholm, produit la Ginetta G34. Cette voiture s'inscrit dans la lignée de la G33 britannique, mais se distingue par une carrosserie arrière plus large et l'ajout de bouches d'aération factices sur les côtés. Pour sa motorisation, elle emprunte le moteur Volvo T70 Turbo (190 ch). La désignation du modèle change en G40 sur le marché britannique afin de célébrer les 40 ans de la marque Ginetta. La production totale s'élève finalement à 21 exemplaires.
Ginetta G34 - Copyright Ginetta G50 - 2008La Ginetta G50 (50e anniversaire de Ginetta) de 2008 a été conçue pour la compétition, sous la direction du nouveau propriétaire, Lawrence Tomlinson. Elle est propulsée par un V6 Ford Duratec / Cyclone de 3,5 L à 3,7 L, développant environ 300 à 355 ch, couplé à une boîte de vitesses séquentielle Hewland ou Quaife. L'un de ses atouts majeurs réside dans sa conception astucieuse, notamment l'utilisation de composants de suspension identiques sur les quatre roues, visant à simplifier la gestion des pièces de rechange et à minimiser les coûts d'exploitation en course. Bien qu'une version routière ait été envisagée, sa production a été abandonnée au profit du modèle G40, ce qui fait de la G50 une machine de piste pure.
Ginetta G50 - Source : https://en.wheelsage.org Lawrence Tomlinson a débuté sa carrière en ingénierie, participant à la conception de composants pour le fabricant de moteurs diesel Cummins, avant de reprendre et de faire prospérer l'entreprise familiale de gestion de maisons de retraite pour personnes âgées. Fort de ce succès, il a créé le Groupe LNT, diversifiant ses activités dans la construction, l'aviation, l'automobile et le sport. Poussé par sa passion pour le sport automobile, il a fondé l'écurie Team LNT en 2004, puis racheté Ginetta l'année suivante. Cette implication dans la course a culminé avec une victoire dans la catégorie GT2 des 24 Heures du Mans 2006 et une prise de participation dans la société d'ingénierie Zytek en 2008.
Ginetta G50 - Copyright Une variante plus puissante, la G50Z, équipée d'un V8 Zytek, a également été développée. Tandis que la F400 et la G60 ont exploré la voie du coupé de route ultraléger, la G50Z représente le sommet des ambitions de Ginetta en compétition GT3. Quatre d'exemplaires auraient été produits. Ginetta G55 - 2011La Ginetta G55 produite à partir 2011 est conçue spécifiquement pour la course automobile. Evolution de la Ginetta G50, elle est surtout connue pour son succès dans les catégories GT4 et GT3 et sa participation à la série monotype Ginetta GT Supercup. Grâce à son poids plume et son excellent équilibre, elle est considérée comme une véritable voiture de course sans compromis, très appréciée pour ses performances en virage.
Ginetta G55 - Source : https://en.wheelsage.org Ginetta G56 - 2021La Ginetta G56 est le successeur de la G55, proposée par le constructeur britannique pour dominer les catégories de course GT tout en offrant des modèles abordables pour les journées de piste. Elle se décline en plusieurs versions basées sur un châssis tubulaire aux normes FIA avec une répartition des masses de 50/50. Ce modèle existe aussi en version routière homologuée appelée G56 GTR.
Ginetta G56 - Source : https://en.wheelsage.org Ginetta G40R - 2010La Ginetta G40, dont le nom avait déjà été employé en 1997 pour désigner la G34 sur le marché britannique, a été lancée en 2010 et a connu depuis lors un succès durable. Elle est principalement connue pour ses déclinaisons destinées à la piste (G40 Cup, G40 Challenge ou G40 Junior). Ces versions offrent un excellent rapport prix/performance et constituent un tremplin idéal pour les jeunes pilotes.
Ginetta G40R - Source : https://en.wheelsage.org La version homologuée pour la route, la G40R, est souvent équipée d'un moteur Mazda MZR de 2,0 litres développant près de 175 ch en version de base. Elle est reconnue pour son caractère brut et son pilotage engageant. Elle affiche en effet une grande simplicité mécanique, étant dépourvue d'ABS, d'assistance de direction ou de freinage, ce qui contribue à ses coûts d'utilisation relativement modestes. L'ensemble de la gamme G40 repose sur un châssis tubulaire en acier très rigide avec une carrosserie en fibre de verre. Cette conception lui confère un poids plume, situé entre 800 et 850 kg. La Ginetta G40 est encore produite de nos jours (2025), mais uniquement pour la course. Ginetta F 400 - 2010La Ginetta F 400 est une voiture à moteur central arrière qui a commencé sa vie en 2002 sous le nom de Farboud GTS, et qui est devenue en 2007 la Farbio GTS. En mars 2010, Ginetta a racheté la société Farbio, obtenant ainsi les droits de production de la GTS. Lawrence Tomlinson a alors rebaptisé le modèle Ginetta F400.
Farbio GTS - Source : https://en.wheelsage.org La F400 est propulsée par un V6 Ford de 3,0 litres équipé d'un compresseur. La puissance se situe autour de 410 ch selon la configuration. Elle est associée à une boîte manuelle à 6 vitesses transmettant la puissance aux roues arrière, et utilise une carrosserie légère en fibre de carbone fixée à un châssis tubulaire en acier. Son poids à vide est d'environ 1 040 kg. Son rapport poids/puissance très favorable lui permet un 0 à 100 km/h en environ 3,7 secondes et une vitesse de pointe de l'ordre de 300 km/h. La production sous le nom F400 n'a duré qu'environ un an (2010-2011) avant que Lawrence Tomlinson ne décide d'arrêter l'assemblage pour procéder à une refonte technique majeure, donnant naissance à la Ginetta G60.
Ginetta F400 - Source : https://en.wheelsage.org Ginetta G60 - 2012La voiture F400 est réintroduite fin 2011 sous le nom de Ginetta G60. Bien que la carrosserie en fibre de carbone reste similaire à celle de la F400, le châssis tubulaire est rigidifié et une grande partie de l'électronique est supprimée. L'objectif principal était de proposer une expérience de conduite sans compromis. Ainsi, la G60 est dépourvue de direction assistée, d'ABS et de contrôle de traction. Le V6 suralimenté de 3,0 litres de la F400 a été remplacé par un V6 Ford Cyclone de 3,7 litres atmosphérique développant 310 ch, plus en phase avec la philosophie de simplicité mécanique de Ginetta. Moins d'une cinquantaine d'exemplaires auraient été produits jusqu'en 2015.
Ginetta G60 - Source : https://www.supercars.net Ginetta Akula - 2019L'Akula est la supercar phare de Ginetta, dévoilée en 2019. Développée en s'appuyant fortement sur l'expérience de la marque en course automobile, notamment la catégorie LMP1, elle est conçue pour offrir des performances extrêmes sur piste tout en restant légale pour la route. Le nom Akula signifie " requin " en russe, une référence à son design agressif et aérodynamique. Construite autour d'une monocoque en fibre de carbone et arborant un look directement inspiré des voitures du Mans, la voiture est propulsée par un V8 atmosphérique de 6,4 litres conçu par Ginetta, développant environ 600 chevaux.
Ginetta Akula - Source : https://en.wheelsage.org Grâce à son poids remarquablement bas, 1 190 kg, et une répartition des masses quasi parfaite de 50/50, l'Akula promet une accélération de 0 à 100 km/h en seulement 2,9 secondes et une vitesse maximale dépassant 290 km/h. Les acheteurs ont le choix entre une boîte manuelle à six vitesses et une boîte automatique à double embrayage à sept vitesses. La production de l'Akula est très limitée, avec seulement une vingtaine d'exemplaires prévus.
Ginetta Akula - Source : https://en.wheelsage.org En 2025, le constructeur britannique Ginetta est entièrement concentré sur son cœur de métier : la course automobile à travers ses championnats monotypes. L'année 2025 marque le 20ème anniversaire de l'acquisition de Ginetta par Lawrence Tomlinson. Site consulté : https://www.ginetta.org |