Falcon, les petites sportives de Peter Pellandine
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Falcon Mk I et Falcon Mk II. Copyright
Falcon Mk II, avec un hard-top. Copyright Entre 1957 et 1959, les Falcon sont aussi fabriquées en Nouvelle Zélande. Mais l'aventure néo-zélandaise est de courte durée. En 1959, Pellandine propose la Falcon Mk III, un cabriolet qui s'adapte sur un châssis Ford. Celle-ci prendra plus tard de nom de Caribbean. Cette voiture n'a rien à envier aux productions italiennes du moment. On remarque que ses optiques avant s'inspirent fortement de la MGB. La Caribbean est disponible en coupé et en cabriolet. Selon certaines sources, ce sont près de 2000 Mk III et Caribbean qui ont vu le jour jusqu'en 1963, faisant de Falcon un grand constructeur dans la cour des petits !
Falcon Mk II et Caribbean. Copyright Au fil des années, les Falcon s'embourgeoisent, mais pour ne pas perdre sa clientèle d'origine, le constructeur poursuit la production de la Mk II, puis présente un dérivé, la version " Competition ", dotée en option d'un ou de deux bosselages d'appui-tête profilés, toujours à la manière des Jaguar Type D. En 1960, Falcon gagne en indépendance. En effet, la Caribbean dispose désormais de son propre châssis, qui peut recevoir différents moteurs.
Falcon Caribbean. Copyright A la fin de la même année, Falcon propose une nouvelle version baptisée Bermuda, une variante à quatre places de la Caribbean destinée à combler les pères de famille. Malgré son aspect déroutant, ce modèle est bien accueilli, avec environ 200 ventes.
Publicité presse pour les Falcon Caribbean et Bermuda. Copyright
Publicité presse pour la Falcon Caribbean. Copyright
Publicité presse pour le Falcon Bermuda. Copyright La compagnie est rebaptisée Falcon Cars en 1961. Le constructeur n'oublie pas les conducteurs les plus sportifs en proposant la Peregrine, initialement dénommée Falcon 1000. Cette voiture deux places est basée sur le châssis maison et s'inspire de la Caribbean, avec une carrosserie plus compacte, plus basse et très bien profilée. Comme nombre de préparateurs à l'époque, Falcon fait le choix d'utiliser des éléments mécaniques empruntés à la Ford Anglia, retravaillés par Cosworth. Seuls deux exemplaires sont assemblés !
Falcon Peregrine. Copyright Fin 1962, Pellandine quitte la société qu'il a créée, puis s'envole pour l'Australie. Il vend son affaire à Mike Moseley, qui s'engage dans une diversification de ses activités, en produisant également des coques de bateau en polyester, des cadres de fenêtres et même des trémies pour les agriculteurs. Moseley lance le développement d'une nouvelle voiture, plus en phase selon lui avec les aspirations de la clientèle des années 60. Il en confie le dessin au styliste brésilien Tom Rononyi. La nouvelle Falcon baptisée 515 est exposée au Racing Car Show de Londres en 1963. Son moteur Ford 1 500 cm3 de 70 ch semble bien timide face à la concurrence des MG et autres Triumph. 25 exemplaires seulement sont fabriqués. Dans ce contexte peu favorable, Mike Moseley préfère suspendre toute fabrication automobile pour se consacrer à d'autres productions plus rémunératrices.
Falcon 515. Copyright En Australie, Peter Pellandine fonde en 1970 la Pellandini Cars, fabriquant de kits pour Mini et Volkswagen. De retour en Grande-Bretagne en 1977, il est à l'origine d'une nouvelle société, Pelland Engineering, qui produit des kits pour Volkswagen et Alfasud. Plus anecdotique, on lui doit aussi quelques expérimentations d'automobiles à vapeur ! Peter Pellandine meurt en Tasmanie en décembre 2012.
Falcon 515. Copyright
Texte : André Le Roux / Jean-Michel Prillieux |
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