Falcon, les petites sportives de Peter Pellandine
Transfuge de la marque Ashley, Peter Pellandine fonde la marque Falcon en 1957. Les Falcon britanniques sont de petits roadsters comme il y en a beaucoup à l'époque. La marque ne peut s'imposer face à cette vaste concurrence. Elle change de propriétaire en 1962 et cesse ses activités à la fin des années 60. Keith Waddington et Peter Pellandine fondent en 1955 la société Ashley Laminates, afin de produire des automobiles à carrosserie en fibre de verre. Pellandine peut se prévaloir d'une première expérience chez le prestigieux carrossiers HJ Mulliner. En janvier 1957, Pellandine décide de voler de ses propres ailes, et se sépare en bon terme avec Keith Waddington, qui poursuit seul l'aventure Ashley. Pellandine donne naissance à une nouvelle entité, Falcon Shells, et s'installe à Waltham Abbey, dans l'Essex. Le badge du constructeur représente un rapace qui semble se diriger vers sa proie. Lors de son départ de chez Ashley, Pellandine conserve les droits et les outillages des Ashley 750 et Sports Cars, sur base Austin Seven, pour donner naissance aux Falcon Mk I et Mk II. La première évoque quelque peu l'Austin Healey, tandis que la proue de la seconde s'inspire de la Jaguar D. La Mk II peut être dotée d'une multitude d'accessoires selon les souhaits des clients, comme un hard-top ou des pare-chocs.
Falcon Mk I et Falcon Mk II
Falcon Mk II, avec un hard-top. Entre 1957 et 1959, les Falcon sont aussi fabriquées en Nouvelle Zélande. Mais l'aventure néo-zélandaise est de courte durée. En 1959, Pellandine propose la Falcon Mk III, un cabriolet qui s'adapte sur un châssis Ford. Celle-ci prend plus tard de nom de Caribbean. Cette voiture n'a rien à envier aux productions italiennes du moment. On remarque que ses optiques avant s'inspirent fortement de ceux de la MGB. La Caribbean est disponible en coupé et en cabriolet. Selon certaines sources, ce sont près de 2000 Mk III et Caribbean qui ont vu le jour jusqu'en 1963, faisant de Falcon un grand constructeur dans la cour des petits !
Falcon Mk II et Caribbean Au fil des années, les Falcon s'embourgeoisent, mais pour ne pas perdre sa clientèle d'origine, le constructeur poursuit la production de la Mk II, puis présente un dérivé, la version " Competition ", dotée en option d'un ou de deux bosselages d'appui-tête profilés, toujours à la manière des Jaguar Type D. En 1960, Falcon gagne en indépendance. En effet, la Caribbean dispose désormais de son propre châssis, qui peut recevoir différents moteurs.
Falcon Caribbean A la fin de la même année, Falcon propose une nouvelle version baptisée Bermuda, une variante à quatre places de la Caribbean destinée à combler les pères de famille. Malgré son aspect déroutant, ce modèle est bien accueilli, avec environ 200 ventes.
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Publicité presse pour la Falcon Caribbean
Publicité presse pour le Falcon Bermuda La compagnie est rebaptisée Falcon Cars en 1961. Le constructeur n'oublie pas les conducteurs les plus sportifs en proposant la Peregrine, initialement dénommée Falcon 1000. Cette voiture dotée de seulement deux places est basée sur le châssis maison et s'inspire de la Caribbean, avec une carrosserie plus compacte, plus basse et très bien profilée. Comme nombre de préparateurs à l'époque, Falcon fait le choix d'utiliser des éléments mécaniques empruntés à la Ford Anglia, retravaillés par Cosworth. Seuls deux exemplaires sont assemblés !
Falcon Peregrine Fin 1962, Pellandine quitte la société qu'il a créée, puis s'envole pour l'Australie. Il vend son affaire à Mike Moseley, qui s'engage dans une diversification de ses activités, en produisant également des coques de bateau en polyester, des cadres de fenêtres et même des trémies pour les agriculteurs. Moseley lance le développement d'une nouvelle voiture, plus en phase selon lui avec les aspirations de la clientèle des années 60. Il en confie le dessin au styliste brésilien Tom Rononyi. La nouvelle Falcon baptisée 515 est exposée au Racing Car Show de Londres en 1963. Son moteur Ford 1 500 cm3 de 70 ch semble bien timide face à la concurrence des MG et autres Triumph. 25 exemplaires seulement sont fabriqués. Dans ce contexte peu favorable, Mike Moseley préfère suspendre toute fabrication automobile pour se consacrer à d'autres productions plus rémunératrices.
Falcon 515 En Australie, Peter Pellandine fonde en 1970 la Pellandini Cars, fabriquant de kits pour Mini et Volkswagen. De retour en Grande-Bretagne en 1977, il est à l'origine d'une nouvelle société, Pelland Engineering, qui produit des kits pour Volkswagen et Alfasud. Plus anecdotique, on lui doit aussi quelques expérimentations d'automobiles à vapeur ! Peter Pellandine meurt en Tasmanie en décembre 2012.
Falcon 515
Texte : André Le Roux / Jean-Michel Prillieux |
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