Bond
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Bond Mark A. Copyright De cette union naît la Bond Minicar Mark A. Equipée d'un moteur deux-temps de 122 cm3, la voiture rencontre un certain succès commercial, avec 1 973 exemplaires construits entre janvier 1949 et avril 1951. La Bond Minicar Mark B est une évolution de la Mark A, caractérisée par un moteur de 197 cm3, une ligne plus fluide, un coffre arrière plus volumineux et l'ajout d'une suspension arrière. Elle conserve la même allure de " bubble car " que sa devancière.
Bond Mark B. Copyright En octobre 1952 est commercialisée la Mark C. La carrosserie est totalement redessinée, et se caractérise toujours par la présence d'une seule porte côté passager.
Bond Mark C - Source : https://en.wheelsage.org
Bond Mark C. Copyright La Bond Mark D qui succède à la Mark C en 1956 conserve exactement la même carrosserie. Les améliorations apportées sont d'ordre mécanique et pratique. Elle se distingue notamment par l'ajout d'un démarreur électrique et d'un rapport de marche arrière. Ces innovations rendent la Mark D plus facile à utiliser au quotidien.
Bond Mark D. Copyright La Mark E vendue à compter d'octobre 1957 bénéficie d'un nouveau dessin de carrosserie : ailes totalement intégrées, pare-brise plus vaste, seconde porte, etc ... La motorisation se limite toujours à un deux temps de 197 cm3.
Bond Mark E. Copyright Un an plus tard, en novembre 1958, La Mark F opte pour un moteur dont la cylindrée atteint 250 cm3. Esthétiquement, elle est similaire à la Mark E.
Bond Mark F. Copyright La Mark G est la dernière évolution de cette série. Présentée en août 1961, elle exhibe une toute nouvelle carrosserie dotée d'une habitabilité accrue. Sa commercialisation est assurée jusqu'en décembre 1966.
Bond Mark G. Copyright Il a été produit 24 482 voitures de ces séries, réparties entre 1973 Mark A, 1414 Mark B, 6399 Mark C, 3761 Mark D, 1189 Mark E, 6433 Mk F et 3253 Mark G. Bond Equipe Au début des années 1960, le marché britannique des minicars connaît un net déclin. Ce phénomène est principalement dû à la baisse des taxes sur les voitures de tourisme, qui passent de 45 % à 25 %, rendant moins attrayant le taux minoré appliqué jusqu'alors aux minicars. De plus, l'amélioration du niveau de vie incite de plus en plus de clients à se tourner vers des automobiles plus classiques. Face à cette situation, l'entreprise Bond, jusqu'alors spécialisée dans les minicars, cherche à se diversifier. Après plusieurs tentatives infructueuses dans d'autres domaines (scooters, bateaux, matériel de camping), la marque lance en 1963 sur le marché britannique le coupé à quatre roues Bond Equipe GT 2+2. Pour ce nouveau modèle, Bond s'appuie sur une collaboration avec le constructeur Triumph. La Bond Equipe utilise le châssis de la Triumph Herald, auquel Bond adapte sa propre carrosserie, en conservant toutefois les portes de la Herald. L'intérieur est également un mélange de composants Triumph : la sellerie et le tableau de bord proviennent de la Triumph Vitesse, et les instruments de la Triumph Spitfire. La qualité de fabrication du coupé est telle que la direction de Triumph décide de le distribuer au sein de son propre réseau. Cependant, les ventes de la Bond Equipe peinent à décoller en raison de deux défauts majeurs : l'absence d'ouverture de coffre et une habitabilité limitée à deux adultes et deux enfants.
Bond Equipe. Copyright La Bond Equipe GT 4S, lancée en octobre 1964, constitue une évolution majeure par rapport au modèle initial. Cette nouvelle version se distingue par l'adoption d'un toit rehaussé qui offre enfin quatre vraies places, résolvant l'un des principaux défauts de la GT 2+2. Outre l'ajout d'une ouverture de coffre et l'intégration de quatre phares avant au lieu de deux, le moteur de 1 147 cm3 est optimisé, sa puissance passant de 63 ch à 70 ch. L'évolution se poursuit en février 1967, date à laquelle la GT 4S hérite du moteur de 1300 cm3 de la Triumph Spitfire Mk III, ce qui lui confère des performances améliorées. Ces changements font de la GT 4S une voiture plus pratique et performante.
Bond Equipe GT 4S. Copyright A partir de septembre 1967, Bond élargit sa gamme en introduisant un nouveau coupé, la Bond Equipe 2-Litre GT. Ce modèle, plus ambitieux sur le plan mécanique, est basé sur un châssis de Triumph Vitesse. Il dispose d'une carrosserie entièrement nouvelle en matière synthétique et est équipé du moteur six cylindres de 2 litres et 95 ch de la Vitesse, ce qui en fait une voiture plus performante. Avec sa carrosserie allongée sur le châssis court de la Triumph, son design est sujet à critique.
Bond Equipe 2-Litre GT Coupé - Source : https://en.wheelsage.org
Bond Equipe 2-Litre GT Coupé - Source : https://autoinsiders.co.nz En septembre 1968, la Bond Equipe 2-Litre GT Mark II est lancée, bénéficiant d'améliorations mécaniques qui portent sa puissance à 105 ch Din. Un an plus tard, une version cabriolet est également proposée. Cependant, sa carrière reste discrète en raison de son prix bien plus élevé que celui du cabriolet Triumph Vitesse, pour des performances similaires.
Bond Equipe 2-Litre GT Convertible - Source : https://en.wheelsage.org Les brochures publicitaires de l'époque mettent en avant le caractère artisanal de la voiture, la décrivant comme " very, very beautiful, a superb car " (très, très belle, une superbe voiture). L'entreprise Bond souligne son association avec Triumph, un atout majeur qui permet aux propriétaires de faire entretenir leur voiture facilement au sein du réseau British Leyland. L'arrivée du style plus moderne et de la motorisation plus puissante de la Bond Equipe 2-Litre GT Mark II rend la GT 4S beaucoup moins attractive. Cette dernière n'est alors plus proposée que sur commande spéciale. Au total, 4 388 exemplaires de la Bond Equipe ont été produits, dont 451 GT 2+2, 2 505 GT 4S et 1 432 2-Litre GT. Bond 875 Bien qu'en baisse sensible, le marché des trois roues permet encore d'engranger un nombre non négligeable de ventes. A partir de 1966, et après la disparition de la Mark G, le client intéressé peut se diriger vers la Bond 875 à la carrosserie en fibre de verre. Cette voiture totalement nouvelle est basée sur une mécanique Hillman, un 4 cylindres de 875 cm3 de 34 ch, ce qui lui confère des performances étonnantes pour sa catégorie, avec une vitesse de pointe de près de 130 km/h et une excellente consommation de carburant, en partie grâce à son poids de moins de 400 kg. Une version van, nommée Ranger, est disponible à partir de 1967. En 1968, la Mark II est introduite, apportant des phares rectangulaires et d'autres améliorations. La production de la Bond 875 prend fin en 1970, peu après le rachat de Bond par Reliant, qui la remplace par la Bond Bug. 3 440 exemplaires ont été produits.
Bond 875. Copyright Bond Bug A la fin des années 1960, pour des raisons de stratégie industrielle, les propriétaires de Bond mettent leur entreprise en vente. Une tentative de rachat par des cadres dirigeants échoue, car ils ne parviennent pas à réunir le montant exigé. Finalement, en février 1969, Reliant, l'autre spécialiste des voitures à trois roues, devient le nouveau propriétaire de Bond, ce qui lui permet de neutraliser son principal concurrent. Reliant réorganise rapidement la production, et la Bond 875 est la première à en faire les frais. Elle est remplacée en juin 1970 par la Bond Bug, qui se distingue par une carrosserie d'aspect avant-gardiste, conçue par Tom Karen de la compagnie Ogle.
Bond Bug. Copyright La clientèle visée est plus jeune que celle des traditionnelles voitures à trois roues. La Bond Bug est une voiture ludique, destinée à épater les copains, à séduire les filles … On est loin de l’image de la voiture économique achetée par des retraités soucieux de leurs deniers, et intéressés par les taxes réduites appliquées à ce type de véhicule.
Bond Bug. Copyright Une gamme est développée, comprenant un modèle économique, la 700, au cockpit fixe, sans chauffage ni rideau de protection, une version intermédiaire, la 700 E, et une version de luxe, la 700 ES, généreusement équipée. Seule cette dernière version se vend relativement bien, si bien que les modèles 700 et 700 E disparaissent du catalogue dès 1972.
Bond Bug. Copyright La nouvelle voiture possède une coque moulée en un seul élément, caractérisée par une ligne en coin. Son cockpit basculant et ses sièges au dessin futuriste, dont l'assise fait partie intégrante de la coque, lui donnent une image résolument moderne. Comme la Ford T ou la Traction en leur temps, une seule couleur est disponible : l'orange mandarine. Le moteur est un 4 cylindres de 700 cm3 hérité de la Reliant Regal, qui développe ici 31 ch. Il est monté derrière la roue avant et entraîne les deux roues arrière. Son poids relativement léger de 410 kg permet à la Bug d'atteindre 120 km/h.
Bond Bug. Copyright Dans un premier temps, les éléments de carrosserie sont produits chez Reliant, tandis que les ateliers Bond de Preston se chargent de l'assemblage final. Cependant, de nombreux problèmes de mise au point apparaissent. Les premières carrosseries en fibre de verre sont imparfaites et présentent des déformations. En raison d'une volonté de Reliant de réorganiser son outil industriel, l'usine Bond de Preston (le berceau de l'entreprise) est fermée en décembre 1970. Ainsi, les dernières Equipe GT 4S et Equipe 2-Litre GT sont sorties de la chaîne durant l'été 1970. À la fin de l'année, l'usine est vidée de tous ses outillages et machines.
Bond Bug. Copyright Le nom de Bond est encore porté par la Bug jusqu'en 1974, mais la voiture est désormais produite et assemblée dans les ateliers Reliant à Tamworth. Bien que les objectifs initiaux prévoient 2 000 voitures par an, la Bug est confrontée à une concurrence de modèles plus classiques, comme la Hillman Imp et la Mini, qui offrent de meilleurs arguments tarifaires et une habitabilité supérieure. Selon les sources, entre 2 268 et 2 562 Bug ont été produites au total durant ses quatre années de carrière.
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