Scootacar
Scootacar La Scootacar a été créée à l'initiative du directeur de la société Hunslet Engine Company, industriel fabriquant des locomotives à Leeds depuis 1854, et qui souhaitait - dit la petite histoire - répondre au souhait de son épouse de pouvoir se déplacer et se garer sans difficulté dans les rues de Londres déjà bondées, après avoir laissé sa Jaguar au garage. Une nouvelle division de ce groupe industriel fut créée pour produire en petite série cette auto, et un certain Henry Brown recruté pour mener à bien ce projet. Celui-ci était connu pour avoir dirigé le projet d'une autre microcar, la Rodley.
La Rodley La Scootacar présentée en 1958 constituait la première tentative britannique vraiment significative destinée à proposer sur le marché d'outre-Manche une micro citadine à trois roues, dans l'esprit de ce qui se faisait déjà sur le continent (Isetta, Messerschmitt ...). L'étroitesse de la carrosserie (132 m) au regard de la hauteur (152 cm) surprenait. La Scootocar ne mesurait par ailleurs que 210 cm de long. Fabriquée en fibre de verre, en deux pièces gauche et droite assemblées, la Scootacar prenait appui sur un châssis en acier. Souvent peinte de couleur rouge, elle était couramment surnommée " the telephone booth ", qui se traduit par " la cabine téléphonique ".
Scootacar L'engin était guidé non pas grâce à un volant, mais par un guidon, avec le conducteur installé à califourchon sur un siège étroit. Un passager pouvait s'installer derrière lui, dans la même position, et se trouvait de fait assis au-dessus de la mécanique. Pour les plus téméraires, il était aussi possible à deux passagers de se presser l'un contre l'autre à l'arrière de part et d'autre de la minuscule banquette. La publicité mettait en avant l'accès aisé à bord, car il n'était pas nécessaire de s'accroupir pour pénétrer à l'intérieur de la Scootacar, comme c'était le cas sur la plupart des voitures concurrentes.
Le confort spartiate de la Scootacar Produite de 1958 à 1964, la Scootacar était mue par un monocylindre deux temps de marque Villiers, un 197 cm3 qui développait 8 ch. Celui-ci transmettait sa puissance à l'unique roue arrière par le biais d'une chaîne. Ainsi, la Scootacar atteignait plus de 80 km/h. La qualité de construction de cette microcar était unanimement reconnue, fruit d'une longue expérience dans le secteur exigeant des locomotives ferroviaires. Environ 750 exemplaires virent le jour, sans réelle promotion ni participation à des salons automobiles. A l'échelle d'un nouveau constructeur, c'était un résultat satisfaisant.
Scootacar Scootacar De Luxe (Mk 2) Le modèle évolua à partir de 1960 dans une seconde version, dite Scootacar De Luxe (ou Mk 2). Totalement redessinée avec un arrière saillant, la Mk 2 offrait un habitacle plus proche de celui d'une vraie voiture, avec un siège central classique et deux places arrière.
L'habitacle plus confortable de la Scootacar De Luxe Avec le même moteur que sur la " Mk 1 ", la vitesse de pointe était portée à 88 km/h, et environ 200 unités furent produites jusqu'en 1965.
Scootacar De Luxe Scootacar De Luxe Twin (Mk 3) La Scootacar De Luxe " Twin " (Mk 3) secondait la Mk 2 à partir de 1961, avec une carrosserie quasiment identique. Comme son nom le laisse entendre, elle était mue par un deux cylindres, toujours de marque Villiers, de 324 cm3 et 16 ch, ce qui lui permettait d'atteindre 110 km/h en pointe. Seulement une vingtaine d'exemplaires furent produits jusqu'en 1965. Par souci d'économie, c'est la même brochure publicitaire qui fut utilisée pour les Mk 2 et Mk 3, seul un adhésif mentionnait la présence d'un moteur plus puissant sur cette dernière. Le renouvellement de l'offre sur le marché des petites voitures, et le succès croissant de la nouvelle Mini, mirent à mal la compétitivité des Scootacar essentiellement destinées à un usage urbain, et qui souffraient effectivement d'une polyvalence réduite. De nos jours, le " Scootacar Register " mentionne la survie de 203 voitures, dont 35 Mk 2 et 13 MK 1. Une belle performance en soi.
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