Lexux LS 400
Il semble que malgré leurs succès commerciaux, leur faculté de création et leur habilité de réalisation, les constructeurs japonais font encore durant les années 80 un complexe vis à vis des marques européennes ayant acquis une notoriété suffisamment reconnue en construisant des voitures de luxe. C'est ainsi que Toyota décide de s'attaquer au marché des berlines dite " haut de gamme ". Ce n'est d'ailleurs pas forcément au marché en lui-même que s'attaque Toyota, car il demeure assez limité, mais plutôt au prestige qui s'y attache, et sur lequel certaines marques de la vieille Europe vivent depuis des décennies. Si l'on en croit le service de presse de Toyota, la Lexus relève du désir de l'ancien PDG de la firme qui aurait demandé à ses ingénieurs de concevoir et de construire une voiture qui soit sur tous les points la meilleure berline du monde, une consigne qu'il est plus facile d'énoncer que d'appliquer. Cependant, les techniciens de Toyota, respectueux des désirs de leurs supérieurs hiérarchiques, se sont mis au travail. L'affaire a duré six ans, et consommé un nombre impressionnant de prototypes de moteurs et de carrosseries. Le résultat est présenté au Salon de Détroit en janvier 1989. Les ventes de la LS 400 débutent aux Etats-Unis en septembre 1989. Cette grande berline de 4,99 mètres est animée par un V8 4 litres de 245 ch, et est dotée d'une transmission automatique. Avec un poids à vide de 1 800 kg, il ne faut pas s'attendre à des miracles, mais l'auto avale tout de même le kilomètre départ arrêté en 29,7 secondes, aussi bien qu'une BMW 735i ou qu'une Audi V8. La Lexus offre un rapport prix/équipement, sans option, supérieur à ses concurrentes, surtout si l'on se réfère à Mercedes. Connaissant les capacités techniques et l'ambition des Japonais à cette époque, on aurait pu y voir au début des années 90 l'amorce d'une condamnation de leurs adversaires européens en général, et germaniques en particulier. Sur ce plan, il n'en a rien été. On ne rattrape pas en quelques années plusieurs décennies d'histoire et de tradition. Avec le recul du temps, Lexus chez Toyota et Infinity chez Nissan, qui jouent dans la même catégorie, sont parvenus à se faire une place au soleil, sans nuire aux résultats d'Audi, BMW ou Mercedes. |