Jaguar, de la 2,4 litre à la 420


Jaguar 2,4 litre


La Jaguar 2,4 litres marque la volonté de son constructeur de " démocratiser " son offre, à l'aide d'un modèle relativement abordable. Après voir hésité entre un 4 et un 6 cylindres, c'est cette dernière solution qui est retenue par William Lyons. Le PDG de Jaguar décide avec ce nouveau modèle de marquer un grand coup sur le plan médiatique. Devançant le traditionnel Salon de Earl's Court, il organise une convention à grand spectacle dans ses usines le 15 septembre 1955. Jaguar est au sommet de sa gloire sportive avec ses trois récentes victoires au Mans en 1951, 1953 et 1955, et les performances des Type D, XK 120 et autre Mk VII à travers le monde. Il faut en profiter.

Avec sa calandre façon XK 140 et ses rondeurs typiquement Jaguar, la 2,4 litre se présente comme la version quatre portes de la XK 140. Ce type de berline à connotation sportive hérite du nom flatteur de " Sport Saloon ". La 2,4 litre obtient un vif succès dès ses débuts. Ses lignes basses, ramassées, rondes, toutes en courbes séduisent, même si ses surfaces vitrées demeurent mesurées, et si ses montants latéraux paraissent bien épais. La 2,4 litre rompt définitivement avec le style " grosse berline aristocratique " de ses aînées.

Jaguar 2,4 litre

Côté performances, la 2,4 litres annonce 112 ch SAE. Le poids est plutôt élevé avec près de 1 500 kg sur la balance. Heureusement, la nouvelle berline Jaguar est mieux profilée que ses devancières. Mais le public américain, clientèle essentielle pour Jaguar, n'est pas dupe. En effet, avec ses XK et ses berlines des années 50, le constructeur a habitué sa clientèle à quelques frissons. Avec la 2,4 litre, fini les berlines insolentes, bienvenue à une voiture sage, économique. Comment imaginer qu'un client américain qui paye son carburant à un prix dérisoire soit attiré par l'aspect économique de la 2,4 litre. Il y a dissonance entre le luxe et l'auto et son économie de fonctionnement.

La finition intérieure fait largement appel au bois vernis et à un cuir de milieu de gamme de chez Connolly. Un vrai boudoir. Cette finition vieille Angleterre doit finir de convaincre les derniers acheteurs hésitants non obsédés par les performances. Le style classique et unique de la Jaguar est aussi à la source d'une certaine obsolescence esthétique, qui bientôt se transforme en une délicieuse désuétude.

La 2,4 trouve son public en Europe, en particulier dans son pays de naissance, où elle présente un intérêt évident, tant sur le plan de l'entretien que sous l'aspect fiscal. En France, la magie du nom Jaguar opère sur le public, qui loin de regretter la " petite " motorisation, trouve enfin une Jaguar presque à la portée de ses rêves. Mais pour le marché américain, il faut repenser l'auto. En effet, sur un total de 7 733 2,4 litre construites en 1956, seulement 36 % sont exportées vers les Etats Unis. La France en importe 212 exemplaires. Pour les modèles antérieurs, la proportion des ventes aux States dépassait 90 %.


Jaguar 3,4 litre


A Coventry, le message est entendu. La réponse est la Jaguar 3,4 litre. Heureusement, lors de la conception initiale de l'auto, on a anticipé cette éventualité, et la place ne manque pas sous le capot pour accueillir ce moteur. La berline 3,4 litre est officiellement disponible à partir du 26 février 1957. Quinze jours avant, l'usine de Browns Lane subit un grave incendie, qui détruit une partie de la production et des moyens industriels. Paradoxalement, alors que cet incident aurait pu nuire à Jaguar, c'est un élan de sympathie au niveau national qui permet au constructeur de redémarrer, avec le soutien de ses salariées, de ses fournisseurs, de ses clients ...

Il est indispensable que l'acquéreur d'une 3,4 litre puisse montrer à son voisin qu'il vient de faire l'acquisition de la dernière Jaguar. Sur le plan esthétique, une nouvelle calandre préfigure celle de la future XK 150. Accessoirement, celle-ci favorise un meilleur refroidissement. Des spats échancrés remplacent les anciens spats intégraux au niveau des roues arrière.

Jaguar 3,4 litre

Paradoxalement, la nouvelle 3.4 litre s'avère plus rapide que la prochaine XK 150. Elle utilise le même moteur, mais elle est plus légère, car dotée de moins de renforts de structure, et tout aussi aérodynamique. Le conducteur peut de nouveau éprouver des sensations fortes au volant d'une berline Jaguar, et en faire profiter toute la famille. Avec un vitesse de pointe de 192 km/h, obtenue par un quasi-doublement de la puissance (210 ch contre 112 ch), la 3,4 litre résume à elle seule la notion de " Sport Saloon ".

La 2,4 litre s'est fait peu remarquer des journalistes spécialisés. Par contre, ceux-ci s'avèrent nettement plus inspiré par la 3,4 litre. Sur le plan commercial, c'est tout bénéfice. D'ailleurs, bientôt plus de 60 % des 3,4 litres fabriquées quittent l'Angleterre. Parallèlement, la 2,4 litre n'est pas retirée du catalogue, et poursuit une carrière discrète, en empruntant à sa grande soeur ses attributs esthétiques (calandre, spats).

Les sportifs s'emparent de la 3,4 litres. Celle-ci est alignée sur toutes les routes du continent européen, au Rallye des Alpes, au Monte-Carlo, sur le Liège Rome Liège, etc ... Aucune autre voiture ne peut lutter dans la classe " plus de trois litres ", et les plus beaux fleurons de l'industrie automobile latine en sont réduits à faire de la figuration. Grâce à ces gentlemen drivers, Jaguar rime de plus en plus avec victoire.

Jaguar 3,4 litre

Les freins à tambour insuffisants en conditions extrêmes sont remplacés par des freins à disques, parfait exemple dans lequel les produits vendus au " grand public " bénéficient des enseignements de la compétition. La presse ne tarit pas d'éloge pour la 3,4 litre. C'était un incroyable choeur de louanges, même de la part des journalistes les plus récalcitrants. Avec deux nouvelles victoires au Mans en 1956 et 1957, Jaguar est plus que jamais la marque à succès. Pourtant, la carrière commerciale de la 3,4 litre ne dure pas plus de deux ans, le temps d'écouler en France 332 exemplaires. La somme des 2,4 et 3,4 litre vendues dans l'Hexagone ne représente que près de 2 % de la production totale de celle que la postérité va désigner sous le terme de Mk 1.

C'est amusant de constater à quel point le constructeur de Coventry se désintéresse de la dénomination de ses voitures. Il a d'autres Jaguar à fouetter, laissant à ses concurrents les savants brainstormings desquels éclosent les noms de Sapphire, Silver Wraith et autre Conquest ... " Chez nous, pas besoin d'artifice " aurait pu déclarer Jaguar, un simple " 3,4 litre " suffit pour créer un modèle mythique.


Jaguar Mk 2


Le 2 octobre 1959, quelques heures avant l'ouverture du Salon de Londres à Earl's Court, une sublime voiture tourne lentement sur son axe. Son nom : Jaguar Mk 2. L'oeil est irrésistiblement attiré par cette sculpture sur roues, qui présente un équilibre idéal des masses, et qui possède un pouvoir suggestif des lignes, avec des rondeurs sensuelles parfaites. Il n'y a rien à retirer, rien à ajouter. Pendant dix ans, la Mk 2 va dicter les canons du classicisme vu par Coventry.

Jaguar Mk II

L'écartement de 8 cm des roues procure une meilleure stabilité à la Mk 2, et lui donne un aspect un peu moins vieillot. Les roues arrière ne sont plus perdues sous une jupe trop large comme auparavant. La clientèle Jaguar est immédiatement séduite. Elle aime retrouver ce style intemporel, lentement maturé, qui ne se soucie guère des modes continentales. Posséder une Jaguar, c'est marquer sa différence et son bon goût.

Par rapport à la Mk 1, la nouvelle venue a gagné en lumière. D'un côté, nous avions des surfaces vitrées minimum avec des entourages de glaces latérales arrondis, de l'autre nous avons un pare-brise et des vitres latérales aux dimensions plus généreuses, une immense lunette arrière (+ 8 cm en hauteur, + 15 cm en largeur) et des encadrements de glaces en laiton chromé aux profils aigus, qui modifient considérablement la légèreté visuelle de la silhouette. Cette surface vitrée accrue suffit à transformer l'auto, et à faire croire au public qu'il a affaire à un nouveau modèle. Désormais, grâce aux progrès techniques, les montants n'ont plus besoin d'être épais pour être résistant. 

Jaguar Mk II

La Mk 2 dispose des deux motorisations 2,4 et 3,4 litre déjà bien connues. Mais la grande surprise, c'est le bloc 3,8 litre qui peut faire de la Mk 2 à la fois une terreur de la route et une bête de circuit. Avec ce moteur, Jaguar est le premier à réunir de manière aussi évidente le sport et le tourisme familial, sans négliger le luxe et le raffinement. Pour la première fois, les passionnés de sport automobile n'ont plus à choisir entre le casque et les enfants.

La Mk 2 dans sa version 3,8 litre est alors la voiture la plus rapide de l'histoire de la marque, la seule à pouvoir se prévaloir de la vitesse magique des 200 km/h. C'est la voiture qui marie le brio latin et le raffinement britannique. Elle séduit autant le père de famille aisée et sportif dans l'âme, que l'homme d'affaires ou le diplomate. Un total de 83 976 Mk 2 sont produites jusqu'en 1967, dont 25 176 en 2.4, 28 666 en 3.4 et 30 141 en 3.8.


Jaguar 240 et 340


En septembre 1967, les 240 et 340 succèdent à la Mk II, mais il ne s'agit que d'un ultime sursaut, la XJ pointant déjà le bout de son capot (septembre 1968). La 3,8 litre n'a pas d'héritière. Sur le plan visuel, on note la présence de pare-chocs plus fins. Dans l'habitacle, un simili cuir remplace le vrai cuir. La berline Jaguar s'appauvrit dans les apparences.

Pour ce qui est de la mécanique, la 240 gagne quelques chevaux par rapport à la 2,4 litre, et franchit enfin la barre des 100 mph. 4 446 exemplaires de la 240 sont produits jusqu'en avril 1969, et 2 788 exemplaires de la 340 qui s'éclipse dès septembre 1968. La 240 est diffusée à 159 exemplaires en France, bien plus que la 340 dont Royal Elysées n'a importé que 22 exemplaires en un an. Avec ces ultimes 240/340 s'achève la saga de l'une des plus belles berlines sportives de l'histoire automobile.

Jaguar 240


Jaguar Mk X


Deux ans après avoir présenté sa berline Mark 2, Jaguar revient sur le devant de la scène au Salon de Londres en octobre 1961. Encore une fois, toute poésie est bannie des désignations. La Mark X, ou Mark Ten, succède à la Mark IX des années 50. Le constructeur de Coventry vient de démontrer son savoir-faire avec sa berline compacte Mark 2. Il ne lui reste plus qu'à appliquer les mêmes principes sur ses grandes berlines de voyage.

Jaguar Mk X

La Mk X se veut le plus haut degré de perfectionnement dont on peut rêver sur une voiture. Elle est longue, large, basse, voir boursouflée, et la conséquence de ces choix sont un poids élevé, près de deux tonnes. Son profil est pur, ses lignes tendues, aucun accessoire ni aucune cassure ne viennent perturber une ligne en forme d'arc. La Mk X tranche complètement avec les Jaguar de la précédente génération, qui tenaient à une certaine majesté dans leurs traits, et au maintien de calandres solennelles.

Jaguar ne lésine pas sur le plan mécanique. La Mk X reçoit le 6 cylindres de la Type E née six mois plus tôt, et ses 265 ch SAE autorisent une vitesse de pointe de 200 km/h. La cylindrée passe de 3,8 litres à 4,2 litres en 1964, pour une puissance identique. Moins sportive dans l'esprit que les 2,4 litre, 3,4 litre et Mk2, elle est plutôt destinée aux services officiels, à l'aristocratie, aux notables, le tout pour un prix trois fois moindre que celui d'une Rolls-Royce !

Jaguar Mk X

Dans l'habitacle, le charme opère. Il s'en dégage une sonorité feutrée. Les effluves de cuir Connolly sollicitent l'odorat. C'est une atmosphère à laquelle il est difficile de ne pas succomber. L'équipement est à la hauteur : tablette de pique-nique à l'arrière, énorme banquette arrière, vitres électriques ... Evidemment, la Mk X vise la riche clientèle américaine en quête d'exotisme. Une preuve : ce coffre étiré flanqué de deux ailerons ...

Jaguar dans le monde du haut de gamme automobile a longtemps souffert d'une image de " demi-luxe ", un peu comme si la marque devait éternellement se retrouver à la traîne des Bentley et Rolls-Royce. En tout état de cause, si l'objectif de l'acheteur est de se distinguer du peuple, sa MK X ne passe pas inaperçue dans le paysage automobile des années 60.

Jaguar MK X


Jaguar 420 G


En octobre 1966, lors du Salon de Londres, la Mark X devient 420 G dans le cadre d'une rationalisation de la gamme. Jaguar baptise ses modèles en prenant les deux premiers chiffres de la cylindrée, suivis d'un zéro. La lettre G permet de la distinguer de la 420 " tout court ", issue de la 4,2 litres S. Sur le plan cosmétique, une longue baguette chromée court sur les flancs permet de faire la différence avec la Mark X. Le bicolorisme est proposé en option. La production de la 420 G se poursuit sans encombre jusqu'en août 1970. Elle va cohabiter pendant deux ans avec la XJ.

12 971 Mark X 3,8 litres, 4 308 Mark X 4,2 litres et 6 088 420 G ont vu le jour entre 1962 et 1970, soit un total de 23 367 unités, un score tout à fait honorable à ce niveau de gamme. Sur ce nombre, 10 187 ont trouvé le chemin de l'exportation. En France, les trois versions ont été vendues à respectivement 430, 135 et 107 exemplaires, soit environ 4 % de la production totale.

Jaguar 420 G


Jaguar Type S


En 1963, la Mk II a déjà huit ans, si l'on tient compte du fait que celle par laquelle tout a commencé, la 2,4 litre, a été présentée en 1955. Même si la ligne de l'auto semble bien partie pour durer, même si les victoires en rallye se succèdent, même si la Mk II constitue toujours le pain quotidien de Jaguar, William Lyons et son ingénieur Bill Heynes s'accordent sur un point : il faut aussi penser à l'avenir, et un modèle situé à mi-chemin entre la Mk II et la Mk X serait de bonne augure. Seules deux motorisations sont retenues pour cette nouvelle voiture, les 3,4 et 3,8 litre. Ainsi, avec toujours autant de poésie, la nouvelle voiture s'appelle 3,4 litre et 3,8 litre S.

Jaguar Type S

Le coffre de la Type S est étiré vers l'arrière, et à ce titre s'inspire de celui de la Mk X. Les délicieuses rondeurs de la Mk II disparaissent. Jaguar a osé toucher à une oeuvre magistrale, à un symbole de perfection stylistique. L'aspect de l'auto perd de son homogénéité, procurant comme une gêne quand on la regarde. La découpe de la porte arrière devient tout d'un coup incongrue. La courbe latérale qui dans le cas de la Mk II s'intégrait parfaitement dans l'arrondi de l'arche de roue arrière tombe ici comme un cheveu sur la soupe. C'est comme si on n'avait pas voulu prendre la peine de dessiner une nouvelle porte, ou que l'on avait fait le choix délibéré de reprendre l'outillage de la Mk II par souci d'économie.

Cette vue de profil permet de mettre en évidence les différences entre une 340 et une Type S

La Type S est plus lourde que la Mk II de 170 kg. Les motorisations étant identiques, on comprend facilement que les performances de la nouvelle Jaguar sont en baisse. La barre des 200 km/h n'est pas atteinte. Par contre, le confort et la tenue de route sont d'un meilleur niveau, grâce à des roues arrière indépendantes. La finition intérieure est plus achevée et plus luxueuse qu'à bord de la Mk II. Elle s'approche des standards de la Mk X.

La carrière de la Type S s'achève en juin (3,8 litre) puis en août (3,4 litre) de l'année 1968. Les chiffres de productions montrent qu'il y avait une place à pendre entre les Mk II et Mk X. En effet, 25 010 exemplaires ont été produits en cinq ans. 770 unités ont été vendues en France.

Jaguar Type S


Jaguar 420


Si la Type S a été une sorte d'errements stylistique, une Mk II avec un coffre de Mk X, on peut considérer que la 420 est une Type S avec un avant Mark X. Ce nouveau modèle est présenté au Salon de Londres en octobre 1966, parallèlement à la 420 G déjà évoquée, qu'il ne faut pas confondre. La 420 est par contre plus homogène et plus harmonieuse esthétiquement dans son aspect que la Type S. Elle ne semble relever d'aucun bricolage.

Jaguar 420

Le client qui souhaite acquérir en 1967 une berline Jaguar doit être bien désemparé. Laquelle choisir ? Mark II, Type S, 420, 420 G ou mieux encore les équivalents de Daimler quand ils existent. La politique produit de Jaguar est bien confuse. La gamme manque de cohérence. On se demande quel était l'objectif poursuivi par le constructeur.

Cette confusion a cependant une origine assez déterminée. En juillet 1966, la British Motor Corporation vient de voir le jour. Elle prend le contrôle de Jaguar dans le cadre de la politique de nationalisation alors en vigueur. Avec le recul du temps, on s'aperçoit que Jaguar est passé bien près de la disparition totale. Les choix stratégiques sont alors pourtant simples : tant qu'un modèle se vend, qu'il rapporte de l'argent, il n'y a aucune raison de le retirer du catalogue, tant pis pour l'apparente anarchie, le tiroir-caisse commande avant tout. 

Moins épaisse que la 420 G, plus carrée, moins effilée mais plus racée, la Jaguar 420 plaît. C'est en quelque sorte une 420 G assagie. L'empattement et la voie sont les mêmes que sur la Type S. Sous le capot, comme peut le laisser deviner sa désignation, c'est le groupe XK 4,2 litres qui anime l'auto. La 420 compte 245 ch SAE, contre 265 ch pour la 420 G. Cela lui suffit pour frôler les 200 km/h. La Type S n'a pas d'équivalent dans la gamme Daimler. La 420 elle se fait appeler Sovereign au sein de la marque cousine.

Jaguar 420

Les chiffres de production de la 420 sont tout à fait honorables, comparés à ceux de ses soeurs dans la gamme. 10 211 exemplaires ont été produits à Browns Lane en deux ans et demi, dont 4 296 ont traversé l'Atlantique pour les States, et 263 la Manche pour l'Hexagone.

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