Mercedes 500 E
A la fin des années 80, face à une offre de plus en plus développée de ses concurrents dans le domaine des routières puissantes (BMW M5 et Alpina, Lancia Thema 8.32 …) Mercedes se doit de réagir. C'est dans ce contexte qu'est présentée en décembre 1990 la 500 E, qui remet les pendules à l'heure. Mercedes nous refait le coup des 300 SEL 6.3 et 450 SEL 6.9, mais avec une carrosserie plus compacte, empruntée au type W124, né en 1986. Cette fois, il s'agit d'insérer au chausse-pieds un V8 de 5 litres et 326 ch issu de la SL, dans cette berline que l'on croise le plus souvent conduite par un chauffeur de taxi. Mercedes a souhaité proposer une voiture discrète, que seuls les initiés sont capables de reconnaître, grâce à des ailes un peu plus larges pour laisser passer les gros pneus, et à des boucliers spécifiques. Le développement de l'auto est réalisé en collaboration avec Porsche. C'est d'ailleurs sur l'ancienne chaîne de montage de la Porsche 959 à Zuffenhausen que sont assemblées les 500 E. Cette collaboration de luxe - avec des aller retour entre les deux usines en cours de production - contribue à augmenter le prix de revient, et donc le prix de vente de l'auto, qui coûte quasiment trois fois le prix d'une 200 de base, exactement 568 700 francs en 1992 contre 181 900 pour la 200 E. Avec sa vitesse volontairement limitée à 250 km/h, la Mercedes 500 E - puis E 500 à partir du lifting de septembre 1993 - parcourt le kilomètre départ arrêté en moins de 26 secondes. Les 1 700 kg de l'auto, le luxe environnant, et la boîte automatique à quatre rapports rappellent au conducteur qu'il n'est pas à bord d'une voiture de sport, mais bien d'une berline très rapide qui trouve ses aises sur les autoroutes allemandes. 10 479 exemplaires sont produits entre fin 1990 et la mi 1995. L'Allemagne en absorbe plus de la moitié, les deux autres principaux marchés étant les Etats Unis et le Japon. En France, on relève 235 immatriculations.
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