Bugatti 112/218/Galibier


Copyright. Ce site est gratuit et sans publicité. Je n'en retire aucun bénéfice financier. C'est le fruit d'une démarche totalement désintéressée. Si vous êtes détenteur d'un copyright non mentionné, je vous invite à me contacter. Ce fait est involontaire. Le document en question sera immédiatement retiré. Merci donc pour votre indulgence, pour ce qui n'est qu'un travail amateur.


Bugatti EB 112


Sur commande de Bugatti Automobili Spa, Giugiaro présente au Salon de Genève en mars 1993 le prototype de l'EB 112, une imposante sculpture sur roues aux lignes postmodernes, longue de 5,09 mètres. Après l'EB 110 née dix-huit mois plus tôt, l'objectif avec cette berline est de séduire une autre clientèle à la recherche de luxe et d'exclusivité, plus que de sportivité. L'arrière fastback, avec sa lunette en deux parties, ainsi que la couture qui court sur toute la longueur de la carrosserie, s'inspirent de la Bugatti Atlantic de 1937. Les roues sont une version à peine modernisée de celles de la Royale.

Bugatti EB 112. Copyright

Le moteur placé à l'avant, un V12 de 5 995 cm3, délivre 455 ch. Cette cylindrée généreuse permet de ne pas avoir recours aux quatre turbocompresseurs de l'EB 110. Le principe de la traction intégrale est repris. Bugatti prévoit de commercialiser la voiture à l'horizon 1995, à un prix proche d'1,5 million de francs, soit l'équivalent de deux Mercedes S 600. Gildo Pallanca Pastor, repreneur de la marque Venturi, récupère après la cessation d'activité de Bugatti les quatre EB 112 de présérie inachevées, afin d'en faire en 2001 deux voitures complètes et roulantes.

Bugatti EB 112. Copyright


Bugatti EB 218


Une liquidation judiciaire en septembre 1995 met fin à la vie de la société Bugatti, période Artioli. C'est sans compter sur le tout puissant groupe Volkswagen qui relance la marque à l'occasion du Mondial de l'Automobile en octobre 1998. Un premier prototype, le coupé EB 118 y est présenté. Giugiaro est de nouveau à la manoeuvre.

Le géant allemand et Ital Design présentent quelques mois plus tard, au Salon de Genève 1999, l'imposante berline quatre portes Bugatti EB 218. Le style et le niveau technique de cette nouvelle étude s'inspirent de l'EB 118, avec le même moteur W18 de 72 soupapes. Le châssis en aluminium et la transmission intégrale sont toujours d'actualité. Avec une longueur de 5,38 mètres, l'EB 218 est encore plus imposante que l'EB 112 de 1993, qui ne mesurait " que " 5,09 mètres. Les panneaux extérieur en aluminium sont peints en " Blue Notte Perlato ", une peinture à effet perlé.

Bugatti EB 218. Copyright

Giugiaro s'est autorisé quelques clins d'oeil au passé, en particulier la calandre en fer à cheval et la nervure médiane sur le capot, le toit et la malle. Comme sur la EB 112, les jantes en magnésium sont une copie quasi conforme de celles de la Bugatti 41 Royale. La noblesse de l'habitacle inspiré du style Art déco est soulignée par un bois de noyer clair, des inserts en métal et un cuir de qualité spéciale de couleur " biscuit ". Cinquante mètres carré de cuir sont nécessaires pour couvrir l'ensemble de l'habitacle. La planche de bord est réalisée par Bertoni, ébéniste italien spécialisé dans la restauration de meubles du XVIème siècle. Cette abondance évoque davantage un opulent salon que l'habitacle d'une automobile.

Bugatti EB 218. Copyright


Bugatti Galibier


Dans le cadre de la célébration du centenaire Bugatti en septembre 2009, le constructeur de Molsheim (époque VAG) dévoile la Galibier, sa nouvelle vision de la berline de prestige à quatre portes, appelée à concurrencer, voir surpasser les Rolls-Royce ou Bentley. Son nom est un hommage à la berline type 57 Galibier des années 30. Son style quand à lui reprend certains détails déjà vu sur les précédentes tentatives de résurrection de ce type de carrosserie, qu'il s'agisse de l'EB 112 de 1993, ou de l'EB 218 de 1999, notamment l'épine dorsale et la lunette arrière coupée en deux.

Bugatti Galibier. Copyright

Le moteur d'une puissance de " seulement " 800 ch est le même que celui du coupé Veyron, mais avec un compresseur au lieu de quatre turbos. Le premier prototype donne dans la bichromie, ce qui ne fait hélas qu'alourdir inutilement les lignes de l'auto. Son style ne présente pas d'intérêt particulier, rappelant dans l'esprit la plus " populaire " Porsche Panamera. La Galibier réapparaît lors de la soirée privée de Volkswagen au Salon de Genève 2010, après avoir abandonné la bichromie, mais en faisant appel à une décoration bien trop clinquante.

Bugatti Galibier. Copyright

En 2011, le projet est un temps suspendu, faute de convaincre l'état major du groupe allemand. En 2013, après avoir englouti quelques dizaines de millions d'euros en étude, il est finalement décidé que la Galibier ne verra jamais le jour en l'état. Le constructeur préfère se concentrer sur la production des quelques derniers exemplaires de la Veyron, et sur l'étude de celle qui doit la remplacer à l'horizon 2016.

Sommaire Histoire d'Auto - Sommaire site