Les métamorphoses du Jaguar
Les métamorphoses du Jaguar
352 pages Extrait de l'introduction Ceci n'est pas un 105ème livre sur Jaguar ; c'est simplement un ouvrage sur certaines sortes d'automobiles qui - fait du hasard - sont mues par un moteur Jaguar ... Elles ressemblent mais ne sont pas, rappellent sans faire oublier, interpellent et fascinent, en un mot, elles existent. Non pas pour faire de l'ombre aux modèles " made in Coventry ", mais pour faire évoluer des structures trop souvent pesantes et toujours figées. Les utilisateurs de ces " spéciales ou modifiées ", qu'ils les aient eu neuves ou d'occasion, n'ont jamais laissé entendre qu'ils n'appréciaient pas les 120, Mk II et autres Type E ... Ils aiment les Jaguar différemment, c'est tout. Parce que le " prêt-à-porter de luxe " est utile et populaire, le " sur-mesure " doit-il être méprisable ? Ce qu'on accepte d'un grand couturier doit-il être refusé à un grand carrossier ? Les uns comme les autres sont le reflet de leur époque et leurs créations sont intimement et étroitement liées aux évènements de la vie quotidienne. Suivant son humeur, son envie de rêve, sa joie, sa fatigue et son stress, le styliste allonge ou abaisse, chrome ou dépouille, modifie ou transforme : malgré ses envies, le manufacturier ne peut changer une chaîne de montage au coup par coup ...
Mais de grâce, ne dressons pas les
carrosseries des uns contre les créations des autres ... Toutes ces
voitures ne sont pas opposées mais complémentaires et certaines "
spéciales " ont largement contribué par leur avant-gardisme à faire
évoluer les modes et beaucoup d'hybrides de course, par l'audace
mécanique de leurs concepteurs, ont ouvert les yeux des ingénieurs de
l'usine, aidant par leurs performances à asseoir la légende des Jaguar
... L'auteur Roland Urban, Français d'origine Hongroise, est né en 1939. Après ses études, il sert plusieurs années dans l'armée et participe notamment à la guerre d'Algérie. Libéré en 1961, il commence une carrière de cascadeur pour le cinéma et la télévision qui durera plus de vingt ans, avant de passer de l'autre côté de la caméra en tant que réalisateur. Il sera parachutiste, pilote d'essai automobile et spécialiste des effets spéciaux de feu et explosifs. Il est titulaire de nombreuses décorations et distinctions civiles et militaires. Parallèlement à sa vie professionnelle, il se passionne pour la voiture ancienne en général et Jaguar en particulier. Membre fondateur du French Jaguar Drivers Club en 1968, il en est le président à partir de 1976. Il a participé activement à la création de la plupart des mouvements associatifs de l'automobile ancienne en France et est une figure incontournable des courses VEC dont il est un des plus anciens pilotes.
Collectionneur de longue date, il a créé en
1985 le premier musée consacré à la marque Jaguar. Il a signé des
articles techniques sur cette marque et est unanimement reconnu comme un
des grands spécialistes des voitures " Made in Coventry ". Plan du livre
1ère partie, pages 15 à 23
2ème partie, pages 25 à 68
3ème partie, pages 69 à 302
4ème partie : Et les autres ..., pages 303 à
342 Les plus
Le livre d'une vie de collectionneur, Roland
Urban à possédé jusqu'à 30 Jaguar spéciales Quelques regrets ...
Une mise en page désuète A noter De nombreuses personnalités du monde automobile ont contribué à cet ouvrage. L'auteur en remercie plus d'une quarantaine. On retient quelques noms plus connus que d'autres : Serge Pozzoli, Jacques Potherat, Jacques Rousseau ... Le nombre de pages impressionnant est contrebalancé par le fait que l'ouvrage est rédigé en deux langues (cela prend de la place), et que la police de caractère utilisée est très grande. Les automobiles présentées sont à la fois des voitures de course, destinées à la compétition, et des voitures de tourisme, réalisées par des carrossiers plus ou moins talentueux. Il s'agit plus d'un travail d'inventaire, avec pour chaque automobile un commentaire plus ou moins conséquent, qu'une étude approfondie de l'histoire des véhicules présentés. Certains grands noms dont l'histoire est fortement liée à celle de Jaguar occupent plusieurs pages dans ce livre : Bertone, Ghia Aigle, Ghia Turin, HWM, Lister ... Cela reste un ouvrage que tout amateur éclairé se doit de posséder dans sa bibliothèque consacrée à l'automobile. Ne tardez pas, il devient rare à son prix d'origine. Le sujet mériterait une nouvelle étude, complétée par de nouvelles archives, avec des textes plus denses, qui intégrerait toutes les carrosseries spéciales imaginées sur base Jaguar depuis 1993. Un article complet de quatre
pages est consacré à Roland Urban dans le magazine Auto Passion numéro 117
de janvier 1998. Au sujet de son livre, il indique " Pendant un an, j'y
ai travaillé d'arrache-pied, relisant, vérifiant, recoupant mes documents
et mes sources. Sans être immodeste, je crois que ce livre a été préparé
sérieusement, même si j'ai découvert ensuite des erreurs, dont je suis
malade ! C'est pourquoi je suis très circonspect face au nombre de livres
qui paraissent sans travail d'étude préalable, et bien souvent en
colportant les erreurs des précédents ". Vu dans la presse Le mensuel Auto Rétro porte un regard assez incisif sur cet ouvrage et sur son auteur dans son numéro 153 de mai 1993 : " S'étant depuis longtemps autoproclamé président à vide du French Jaguar Drivers Club, Roland Urban se devait de laisser à la postérité et aux futures générations de Jaguaristes une empreinte tangible de son passage sur terre. Cent fois annoncé, cent fois retardé, cent fois recopié par cent moines recueillis et affairés, l'ouvrage exhaustif, définitif et essentiel a donc fini par voir le jour ; sauf que c'était un soir à Rétromobile, mais avec le décalage horaire qui existe entre Paris et Brown'Lane, il faut s'attendre à tout. Or donc, Roland Urban s'est penché sur le destin souvent malheureux de toutes ces Jaguar recyclées hors du sanctuaire de Sir William, celles que certains surnomment les " spéciales ", d'autres les " hybrides " et parfois les " modified ". De Bertone à Graber en passant par Loewy, ou Pininfarina, ils sont quelques-uns (et non des moindres), à s'être pris au jeu, au risque de s'y perdre. Personne avant lui n'avait osé. Et pour cause : aucun éditeur n'en aurait pris le risque. Le sachant, Roland Urban a décidé de jouer tous les rôles : auteur, correcteur, iconographiste, chef du personnel et responsable des ventes. L" ouvrage " est à déguster entre deux Glennfish et trois Guiness, le temps de se saoûler suffisamment pour pouvoir lire entre les lignes et réaliser ainsi que Roland Ruban n'a pas voulu dire autre chose que ce que l'on subodorait déjà, à savoir que le styliste (ou carrossier) qui saura faire mieux que Williams Lyons n'est pas encore né. Sinon, ça se saurait. Il fallait avoir le courage de l'exprimer en français dans le texte ... "
|