Chrysler 160, 160 GT, 180, 1610 et 2 Litres
En août 1958, l'américain Chrysler rachète à Ford les 15 % qu'il détient dans le capital de Simca (depuis la cession de Ford France à Simca en 1955). Un mois plus tard, sa participation monte à 25 %, par rachat d'actions appartenant à des banques suisses, détenues par la holding de la famille Agnelli, par ailleurs propriétaire de Fiat. Chrysler entend bien affirmer sa présence dans le nouveau Marché commun. En janvier 1963, selon le même mécanisme auprès des banques suisses, la participation est portée à 63 %. Fiat qui est encore actif à hauteur de 25 % dans le capital de Simca gagne en indépendance en France en mettant en oeuvre son propre réseau de distributeurs, au détriment de Simca. En 1964, Chrysler tisse un peu plus sa toile en Europe Occidentale en prenant part au capital du groupe automobile britannique Rootes et à celui de Barreiros, constructeur espagnol de camions. En mai 1966, Fiat cède encore un peu plus de terrain. Chrysler possède désormais 77,1 % du capital de Simca. En septembre 1966, le logo Chrysler, le fameux Pentastar, est apposé en bas de l'aile avant droite des modèles Simca. L'hirondelle chère à la marque depuis 1938 disparaît. Les liens de Chrysler sont de plus en plus étroits avec ses filiales française, britannique et espagnole. Ceux des filiales entre elles également. Simca par exemple distribue en France des modèles du groupe Rootes. De même la Simca 1000 est produite en Espagne. Le 30 juin 1970, Simca devient Chrysler France. Parallèlement, le groupe Rootes est baptisé Chrysler UK et en Espagne, Barreiros prend de nom de Chrysler Espana. L'ensemble est chapeauté par Chrysler Europe, dont le siège social est à Genève. En France, afin de ne pas déstabiliser la clientèle, la marque Simca est conservée. Il n'empêche, le nouveau modèle haut de gamme de Poissy est lancé en octobre 1970, sous le nom de ... Chrysler. Sur cette page, le choix a été fait de nous intéresser qu'aux brochures en français destinées au marché français.
1. 1971 Après douze années de construction patiente, Chrysler affirme définitivement sa présence en France. La nouvelle Simca de haut de gamme est donc une Chrysler. En effet, l'état-major européen a jugé le nom de Simca insuffisamment prestigieux. Trois versions sont disponibles : 160, 180 et 160 GT. Deux moteurs 4 cylindres sont au programme, 1639 cm3 de 80 ch Din sur la 160 et 1812 cm3 de 97 ch Din sur la 180, correspondants à des puissances fiscales de 9 et 10 CV. La 160 GT adopte le moteur de la 180 et la finition de la 160. Massive, la carrosserie associe un long capot, une ceinture de caisse haute et un arrière court. On est bien loin de l'élégance féminine à la française exprimée par la Simca 1301/1501. La Chrysler doit son style très classique aux designers et ingénieurs britanniques. Elle ressemble d'ailleurs à s'y méprendre à celui de l'Hillman Avenger lancée à la même époque, et s'inspire des canons américains du moment. Lors de sa présentation, la nouvelle venue n'enthousiasme guère les concessionnaires français qui attendent pourtant depuis quelques années un nouveau haut de gamme. La Vedette a en effet disparu en 1961. La Chrysler paraît en total décalage avec la philosophie Simca du moment, et ne ressemble en rien à une voiture française. Son constructeur semble vouloir faire avaler de force ce modèle à ses concessionnaires qui n'en veulent pas. Le public lui accordera t'elle un meilleur accueil ? La concurrence est active sur ce segment de marché, qu'il s'agisse des Peugeot 504, Renault 16, Audi 90, Opel Rekord, Fiat 125 ou Volkswagen 411. Durant sa première année calendaire pleine - 1971 - Simca va immatriculer 13 186 exemplaires de la Chrysler en France, à comparer aux 77 377 Peugeot 504 et aux 90 581 Renault 16 durant la même période. Même la Ford Taunus allemande fait mieux, avec 28 840 ventes dans l'Hexagone. Il convient de préciser qu'elle dispose d'une version 1300 cm3 qui cartonne. Le principal document publicitaire qui accompagne le lancement de la Chrysler semble refléter le manque d'enthousiasme chez son constructeur. Il s'agit d'une pochette grise au format 210 x 297 contenant cinq dépliants quatre pages à la couverture blanche, format 208 x 295, intitulés Chrysler 160, Chrysler 180, Chrysler 160 GT, Chrysler 180 Confort et Chrysler 180 Mécanique. Ces deux derniers dépliants ne correspondent pas à des versions de la 180, ils insistent simplement sur les deux aspects cités, le confort et la mécanique. Pour ceux qui douteraient encore, le texte précise l'origine française du moteur " A l'image de la voiture, ce moteur, d'une cylindrée de 1812 cm3, est entièrement français, depuis la conception jusqu'à la fabrication. Cela signifie des pièces détachées fabriquées en France, un réseau de distribution déjà en place, un service après-vente prêt à fonctionner. "
2, 3 et 4. 1971 Parallèlement, Chrysler diffuse trois dépliants, un par modèle, 160, 180 et 160 GT, au format A4, reprenant les mêmes illustrations et les mêmes textes. Aucun effort particulier n'a été entrepris pour les photos. A ce niveau de prestige, on aurait pu souhaiter quelques paysages enchanteresques. Non, il faut se satisfaire de prises de vue réalisées sur le circuit de Mortefontaine, centre d'essais de Simca depuis 1958. Georges Héreil, successeur en 1963 de H.T. Pigozzi, démissionne de ses fonctions de président de Chrysler France en août 1971. Il semble s'être agacé de la présence américaine de plus en plus étouffante, qui ne lui permet plus de gérer Simca avec un minimum d'autonomie. Un Américain justement, Gwain H. Hillespie, le remplace. Georges Héreil n'est pas écarté pour autant, et demeure administrateur de la société, et vice-président de Chrysler Europe. Fin novembre 1971, Chrysler rachète les dernières actions détenues par les banquiers de Fiat et par quelques petits porteurs. Désormais, le géant US est en possession de 99,3 % du capital.
5 et 6. 1972 L'inquiétude du réseau se confirme rapidement. La Chrysler est loin de faire un tabac. 12 840 immatriculations sont enregistrées en France de janvier à décembre 1972. Les acheteurs français préfèrent acheter une voiture vraiment française, et non un modèle dont ils ont l'impression qu'il a été parachuté là, pour combler un vide. Visuellement, on remarque sur ce nouveau millésime la suppression des extracteurs d'air sur les custodes. Les 160 et 160 GT adoptent des crosses de pare-chocs, et reprennent le dessin de la calandre de la 180 millésime 1971. La 180 reçoit une calandre inédite et intégralement chromée, ainsi que de nouvelles garnitures intérieures. Toutes les versions peuvent bénéficier de l'option " toit vinyle ".
Deux catalogues publicitaires de douze pages au format 210
x 297 sont diffusés, le premier à la couverture jaune concerne les 160 et 160 GT, le second
à la couverture bleue la 180. Les illustrations du premier sont un peu moins
rébarbatives, même si les prises de vues pour
la 160 sont encore réalisées sur la piste d'essais maison. Le catalogue de la 180 est plus heureux,
avec des photographies faites lors d'un mariage. Le texte met l'accent sur le
prestige et le confort de l'auto.
7 et 8. 1972
A côté de ces deux catalogues jaune et bleu, Chrysler propose deux
dépliants au format 210 x 297, l'un pour la 160, l'autre pour la 180. Les
illustrations, moins nombreuses évidemment, sont empruntées aux " gros "
catalogues. La 160 GT, qui n'a jamais rencontré le succès en raison de son
positionnement délicat entre la 160 et la 180, est absente. Elle a en
effet été supprimée du programme de production sans être remplacée. Depuis les débuts de l'auto, la boîte automatique constitue une option
Chrysler.
Durant les deux premiers millésimes, elle n'a intéressé que 12 % des acquéreurs. A
la même époque, aux Etats Unis, 90 % des voitures sont vendues avec la boîte
auto. Cette année 1972, Simca va vendre sur le Marché commun 2,5 fois plus de
1301/1501 - un modèle déjà ancien - que de Chrysler 160/180. La galère continue
....
9 et 10. 1973
Pas de révolution pour le millésime 1973. Toutefois, pour ne pas trop se laisser
distancer, la dotation en équipements s'améliore. 12 732 immatriculations sont enregistrées en France de janvier
à décembre. La Chrysler n'entre même plus dans le classement des vingt meilleures ventes. Désormais, les deux versions sont pourvues de baguettes latérales
chromées, seule la 180 en bénéficiait jusque-là. Les calandres
restent différenciées. Côté mécanique, le couple des deux moteurs est en légère
augmentation. La 180 affiche 100 ch Din, contre 97 auparavant. Cette année,
deux dépliants de 6 pages au format 210 x 297 présentent les deux versions. Les
pages intérieures sont illustrées de photos prises en studio. Sur la page de
couverture de la brochure de la 180, le passager ressemble à s'y méprendre à
Jacques Legras (que seul les plus anciens d'entre nous connaissent) ! L'américain Chrysler ne se prive pas, quand cela l'arrange, de
mentionner ses liens avec Matra, victorieux au Mans en 1972.
11. 1973 La 180 a le droit à un catalogue de 16 pages, plus étoffé, au format 210 x 297. Au verso de ce document, Simca fait le bilan de l'année 1972 : la Rallye 1 est disponible pour les jeunes sportifs ; bientôt doit être commercialisée la Rallye 2 ; les amateurs de course peuvent s'inscrire au Challenge Simca Shell ou au Simca 1000 Racing Team ; partout, vous pouvez payer à crédit grâce à la Simcard ; la Matra 530 SX épaule depuis septembre 1971 la 530 LX ; au total Simca, Chrysler et Matra construisent une vingtaine de modèles et plus de 2000 voitures par jour, etc ... Hélas, la Chrysler compte presque pour du beurre dans ce tableau idyllique. Précisons que son premier pays d'exportation est l'Allemagne, et que la voiture se vend relativement bien au Benelux et en Italie. 12. 1973 Depuis plus de deux ans, Chrysler tente de faire passer sa 160/180 auprès du grand public pour une automobile bien française, construite à Poissy. L'évidence est là, cela ne fonctionne pas. Il n'y a aucune raison de penser que les mentalités puissent évoluer. Alors Chrysler décide d'assumer. Oui, la Chrysler est bien une " petite américaine ". Et pour bien affirmer cette position, le constructeur propose au Salon de Bruxelles en janvier 1973 la nouvelle " 2 Litres Automatique " en complément des 160 et 180. Au programme : boîte automatique en série (c'était jusqu'alors une option), équipement pléthorique et moteur 4 cylindres 1981 cm3 - grâce à un nouvel alésage - de 110 ch Din et 11 CV fiscaux. Le vinyle du pavillon n'est plus une option et deux projecteurs supplémentaires sont installés sur la calandre. Les enjoliveurs paraissent plus " riches ". L'habitacle devient un véritable cocon. La 2 Litres ne rencontre pas de véritable concurrence sur notre marché. Par rapport à une vraie voiture américaine, elle est évidemment plus compacte, et bien moins coûteuse à l'achat et à l'entretien.
Un catalogue spécifique et relativement complet lui est
consacré. De format 210 x 297, il compte 16 pages. Pour ceux qui craignent
d'acheter une voiture moins amusante à conduire, les publicitaires expliquent que
la 2 Litres Automatique n'a rien perdu de sa nervosité. Le nouveau moteur a en
effet été conçu pour l'automatisme. La liste des équipements de série est
conséquente. Ceux-ci sont illustrés sur une double page.
13. 1974 La gamme n'a jamais été aussi complète, avec trois versions de la Chrysler. La 160 abandonne son revêtement noir du tableau de bord pour un habillage façon bois comme ses grandes soeurs. C'est vraiment par petites touches que toutes les versions progressent. Hélas, la hausse du prix du pétrole fin 1973 vient anéantir tous les espoirs de Simca et de Chrysler. 22 606 voitures sont produites durant l'année calendaire 1974, contre 50 999 en 1973. En France, les immatriculations chutent de plus de 50 %, avec 5 719 unités.
Le catalogue de 16 pages au format 210 x 297 édité en août
1973 fait encore preuve d'optimisme. Toute réussite même lointaine qui peut
apporter un peu de gloire à Chrysler est utilisée. Ainsi le moteur de 180 est adopté sur la
lointaine cousine Simca CG Proto MC, victorieuse sur de nombreux rallyes, et pour la deuxième fois Matra
a gagné au Mans en
juin 1973.
14, 15 et 16. 1974
Trois dépliants de quatre pages, format 210 x 297, un par
version de la gamme Chrysler, sont diffusés. Ils reprennent peu ou prou les
illustrations et les textes de l'édition principale de 16 pages, et sont
également datés d'août 1973.
17. 1975 La messe est dite. La Chrysler est un échec commercial. Alors autant dégager de l'espace, mais aussi des ressources humaines et matérielles pour la future Simca - la 1307/1308 - dont l'industrialisation est proche. La production des 160/180 et 2 Litres est délocalisée en Espagne début 1975 dans l'usine de Villaverde, qui assure déjà le montage des Simca 1000 et 1100 adaptées au marché local. Ainsi, à Poissy, on va pouvoir prendre ses aises. L'arrivée de la Chrysler en Espagne tombe à point nommé pour remplacer l'antique Dodge 3700 d'origine américaine. Pour la clientèle française, cette délocalisation passe totalement inaperçue. Un nouveau catalogue de 16 pages au format 210 x 297 présente les trois versions, même si c'est la 2 Litres qui est mise en avant sur la page de couverture. C'est elle en effet qui permet d'animer un peu les ventes. La production pour 1975 augmente légèrement à 24 560 unités, mais le nombre d'immatriculations en France baisse à 4 437 voitures. La présentation générale, les textes et les illustrations du catalogue sont nouveaux. Les photographies, prises en situation - barrière de péage, route de campagne, milieu urbain, village ancien, montagne, aux abords d'un hôtel - offrent un peu de vie. 18. 1976 La Chrysler sombre inexorablement. 3 634 immatriculations sont enregistrées en France en 1976. Visuellement, on retient l'apparition de butoirs de pare-chocs entièrement en caoutchouc. La puissance de la 160 passe de 80 à 90 ch Din. Le catalogue de l'année ne compte plus que 12 pages, il est daté d'août 1975 et sa présentation est dans le même esprit que celle de l'année précédente, mais avec des photos et des textes inédits. Quelques dessins psychédéliques sont insérés en fond de page. Les slogans se font plus accrocheurs, sans pour autant renverser la table.
19. 1977 L'actualisé de Simca est désormais orientée vers la nouvelle 1307/1308, qui vient de remporter le titre de " Voiture de l'années 1976 ". Après six années d'errements, le géant américain conscient de l'indifférence, voire du rejet qu'évoque le nom Chrysler en France, consent à rebaptiser son haut de gamme. Il ne s'agit donc plus exclusivement d'une Chrysler, mais bien d'une Chrysler Simca. Cette règle est valable en France, mais pas en Grande-Bretagne ou en Espagne où le nom de Simca est peu porteur d'image. A contrario, en Suède, Chrysler s'efface totalement au profit exclusif de Simca, mais seule la Simca 2 L y est proposée. Pour s'en ternir à la France, le nom de Chrysler est visible sur la calandre, tandis que celui de Simca l'est sur le panneau arrière. Afin de ne pas positionner deux modèles sur le même segment de marché, la 160 est retirée du catalogue au profit de la 1308, plus moderne, mieux équipée. Elle poursuit néanmoins sa carrière sur les autres marchés européens, sous la désignation 1609, en cohérence avec les nouvelles désignations 1307 et 1308. Selon la même logique, la 180 devient 1610, tandis que la 2 Litres reste la ... 2 Litres. Le niveau de finition de toutes ces versions tend à s'unifier, en faveur d'un nouvel enrichissement. La brochure de 12 pages pour 1977 précise bien qu'il s'agit d'une Chrysler. Seule les plaques d'immatriculation et une photo de 3/4 arrière laissent apparaître la désignation Chrysler Simca (et non Simca Chrysler, il ne faut quand même pas exagérer). Illustrations et textes sont nouveaux. En page deux et trois, on peut sourire de la photo qui présente sous le titre " notre conception de la voiture accomplie " une brochette de quatre ingénieurs au look très seventies (moustache, cravate large, gilet ...). 3 500 immatriculations sont enregistrées en France. 20. 1978 Alors qu'en coulisses se poursuit l'étude de la C9, future Tagora, les 1610 et 2 Litres sont en roue libre avec 3 217 immatriculations. Le texte de la brochure de 12 pages datée d'août 1977 est le même que celui de l'année précédente. De nombreuses photos sont reprises de la brochure 1977. D'autres sont nouvelles. Nos quatre ingénieurs cravatés sont encore là ! Un évènement majeur intervient le 10 août 1978, Chrysler USA, empêtré dans les pires difficultés financières de son histoire, vend sa filiale européenne à PSA. Sont concernés les sites français, britanniques et espagnols. Après cette cession, PSA devient plus important que Chrysler en taille au plan mondial.
21. 1979 La récente vente des filiales de Chrysler Europe à PSA ne change en rien la paisible fin de vie des 1610 et 2 Litres. Un grand catalogue de 12 pages, au format 285 x 285, est diffusé. Si l'on trouve assez facilement ces catalogues de nos jours dans les bourses et auprès des marchands et collectionneurs, il fallait à l'époque durement les négocier. Facturés aux concessionnaires, ceux-ci rechignaient à les laisser filer dans les mains des " collectionneurs ", encore fort nombreux à cette époque. Ces dernières Chrysler sont identifiables au nouveau bandeau de coffre lisse, qui supporte le nom Simca et celui du modèle, aux baguettes latérales plus épaisses et caoutchoutées, tandis que le vinyle du toit recouvre le pied milieu. A l'avant, l'inscription Chrysler migre de la calandre vers le capot, avec le même graphisme que sur les 1307/1308. Sur le plan mécanique, la 1610 adopte le même moteur 1982 cm3 et 110 ch que la 2 Litres. Dès lors, la principale différence entre les deux versions se situe au niveau de la transmission, manuelle sur la 1610, automatique sur la 2 Litres. Avec 1 452 immatriculations en France, les Chrysler neuves sont de plus en plus rares sur les routes. 22. 1980 Chrysler Europe s'éteint officiellement le 1er juillet 1979. Afin de respecter les accords signés entre Chrysler et PSA, et d'éviter toute confusion, le nom de Chrysler doit disparaître à cette date en France, en Grande-Bretagne et en Espagne. Une nouvelle désignation est choisie : Talbot. En introduction de la brochure pour le millésime 1980, le rédacteur tente d'expliquer ce changement de situation. Les marques Simca, Chrysler, Talbot et Peugeot sont à un carrefour de leur histoire. Pour cette ultime brochure de 8 pages au format 285 x 285, les textes de l'année précédente sont partiellement repris, mais le nom de Chrysler est remplacé par celui de Talbot. Sur la page de couverture, la photo est identique à celle de 1979, mais l'image est retouchée : le nom de Talbot remplace celui de Chrysler sur le capot moteur. Curieusement, le logo du Pentastar Chrysler est conservé au centre de la calandre. 944 voitures sont immatriculées en 1980 puis 1981, année durant laquelle les ultimes voitures en stock sont vendues. La 1610 / 2 Litres quitte officiellement le catalogue français en mai 1980. Elle poursuivra sa carrière espagnole durant deux années encore. La Chrysler a bénéficié de scores de ventes tout à fait honorables en Espagne. Elle y a trouvé sur place un public habitué et sensible aux voitures exhalant un parfum d'Amérique, dépourvu de tout préjugé, grâce en particulier à la Dodge 3700 qui l'a précédée. La Chrysler diesel - une exclusivité réservée à ce pays dotée d'un moteur conçu chez Barreiros - est en particulier fort appréciée par les chauffeurs de taxi. Si la production de la version essence est suspendue fin 1979, quelques voitures fonctionnant au gaz-oil sont encore assemblées jusqu'en 1982.
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